Hymne à l’ingéniosité de l’être

 Publié le 24 décembre 2012 – Alger

Ce texte a eu le prix d’encouragement au concours de la Meilleure nouvelle organisé, récemment, par l’établissement Art et Culture de la wilaya d’Alger. Il est extrait du recueil « De l’univers familial à la famille universelle » publié par les éditions Diasporas noires. Le poète Arezki Annaris s’est donné beaucoup de peine et de plaisir pour faire admettre à chacun la nécessité de voir les choses autrement que sous l’angle classique et restreint d’une société en mal d’inspiration. N’est-ce pas que des préjugés apparaissent dés lors que deux tourtereaux qui ne parlent pas la même langue et ne partagent pas les mêmes coutumes et traditions s’attèlent à sceller leur union. Cela est d’autant plus inadmissible que cela touche également le monde estudiantin censé servir de locomotive à la société de demain. En effet, « Aggour » qui a réussi son examen du bac en Kabylie a rejoint les bancs de l’université d’Alger alors qu’il ne pipait mot en arabe. De son côté, « Nedjma », une fille du Sud, rejoint la même université alors qu’elle ne pipait mot en kabyle.  Ce qui ne les empêche pas de s’aimer et de convenir à vivre ensemble sous le même toit. Mais voilà que des étudiantes et des étudiants se mêlent de ce qui ne les regardent pas allant jusqu’à déconseiller cette union pour des considérations absurdes que tout le monde peut aisément deviner. L’auteur souligne, toutefois, l’ingéniosité dont font preuve ces tourtereaux qui ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, et ce, même s’ils seront, de nouveau, mis sur la brèche par leur famille respective qui leur ont choisi sur mesure chaussures à leurs pieds. « Aggour » et « Nedjma » finiront par vaincre tous les obstacles dressés sur le long parcours et oseront même se priver de progéniture plusieurs années durant au grand dam des parents totalement désappointés. Une très belle leçon d’amour et de tolérance que l’ingéniosité de ces êtres remarquables a rendu possible. « Et si chacun vivait sa vie librement, comme il l’entend ? C’est ça qui serait beau ! » semble nous dire l’auteur. Né en septembre 1957, en Kabylie, au village Ihanouchene, dans la commune d’Azeffoun, Arezki Annaris exerce la fonction de chef de projet dans une entreprise de construction. En 2011, il a signé un recueil de poésie intitulé « La raison du cœur et le cœur de la raison » publié chez Edilivre.

Rabah Douik

« Amour, âme de la fidélité » extrait du recueil « De l’univers familial à la famille universelle » d’Arezki Annaris, Edition Diasporas noires.

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