Bienvenue à Cape Flats, vaste quartier du sud-est de la zone centrale de Capetown, en Afrique du Sud. Les appartements du quartier abritent près de 4 millions d’habitants, parmis lesquels 40% sont sans emploi et 25% des étudiants souffrent de sous-nutrition.

La Seed (Ecole d’éducation environnementale et de développement, mais aussi «graine» en anglais), organisation caritative d’origine sud-africaine, a lancé dans 21 écoles du quartier le programme «Organic classroom»(salle de cours bio), initié en janvier 2008. L’objectif:

«Augmenter la sécurité alimentaire dans Cape Flats en sensibilisant les étudiants à la protection de l’environnement et en leur enseignant la pratique de la permaculture», précisait The Christian Science Monitor le 16 août 2011.

La permaculture, c’est «une approche pour concevoir des habitats humains et des systèmes agricoles qui imitent les relations présentes dans l’écologie naturelle.»

Selon Alex Kruger, qui travaille sur cette méthode au Seed:

«La permaculture s’intéresse aux habitats naturels pour pouvoir les appliquer à l’homme […] Mettre en place un potager durable est un bon début pour que les étudiants puissent en apprendre davantage sur la protection de l’environnement.»

Avec ses terres sableuses et ses vents fréquents, l’environnement de Cape Flats n’est pas a priori des plus adéquats pour l’agriculture. C’est pourquoi la Seed encourage les étudiants à rechercher des solutions pour la pérennité de leurs cultures: planter des arbres autour des parcelles agricoles pour se protéger du vent, utiliser du compost pour fertiliser les terres…

«La nourriture récoltée dans les potagers est utilisée dans la préparation des déjeuners scolaires. (Ils) ont également une fonction pédagogique visant à enseigner la production et la vente de produits locaux.»

 

 

Kruger poursuit sur la vaste ambition des classes bio:

«Nous enrichissons le programme en développant un environnement plus vert dans les écoles, tout en cherchant la meilleure nutrition possible. Dans le même temps, nous mettons en place de nouveaux cursus avec des diplômes accrédités en permaculture appliquée pour établir de nouveaux plans de carrière.»

A cela Leigh Brown, directrice du Seed, ajoute:

«Les autres bénéfices du programme sont l’atténuation des changements climatiques, le respect de la biodiversité, le renouvellement de l’écosystème. Et également l’autosuffisance d’une communauté, son essor et la création d’emplois.»

Le programme agricole du Seed a d’ailleurs remporté en 2010 un Sustainability Award, un prix indépendant qui récompense les innovations sociales en Afrique du Sud.

Lu sur Slate Afrique

La politique de lutte contre l’alphabétisme mise en place par le Maroc donne des résultats.

En effet, l’analphabétisme y est désormais en baisse, indiquait Afriquinfos le 8 septembre. Selon le chiffre annoncé à l’occasion de la Journée Internationale de l’alphabétisation par la direction de lutte contre l’analphabétisme au Maroc, «seulement» 30% de la population marocaine est aujourd’hui analphabète.

Cette statistique vient récompenser les efforts du gouvernement qui souhaite offrir un accès à l’éducation au plus grand nombre. Ainsi, entre la période 2002/2003 et la période 2010/2011, le nombre de bénéficiaires des programmes d’alphabétisation est passé de 286.000 à 700.000. En 2004, 43% des marocains ne savaient ni lire ni écrire; en 2010, ils n’étaient plus que 30%.

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Vingt années de combat récompensées. Jacqueline Moudeïna, avocate des victimes de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, est la première tchadienne à recevoir le Prix Nobel Alternatif, rapporte Human Rights Watch le 29 septembre.

Attribué chaque année depuis 1980 par une Fondation suédoise, le Prix «Right Livelihood Award» 2011, ou Prix Nobel Alternatif, a été décerné conjointement à trois autres lauréats qui se partageront 150.000 euros: Jacqueline Moudeina, l’entrepreneur chinois Huang Ming qui travaille pour le développement de l’énergie solaire, l’organisation internationale Grain qui soutient la lutte des paysans et une sage-femme américaine, Ina May Gaskin.

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