orL’OR MALIEN DOIT APPARTENIR AUX MALIENS, SELON ALIOU BOUBACAR DIALLO, PDG DE WASSOUL’OR

Le projet de construction de l’usine minière de la société Wassoul’or à Kodiéran progresse bien.

Les ouvriers et autres techniciens sont à pied d’œuvre pour boucler les derniers travaux et les responsables de la société projettent de couler le premier lingot d’or en septembre prochain.

Les administrateurs de la société minière ont pu mesurer l’état d’avancement du chantier de l’usine à la faveur de la 8è session ordinaire du conseil d’administration tenu à Kodiéran. Les travaux de cette session étaient dirigés par le président directeur général de Wassoul’or, Aliou Boubacar Diallo, qui est aussi le président du conseil d’administration.

Les administrateurs ont examiné le rapport bilan des activités de l’exercice 2010 clos au 31 décembre, discuté du statut de l’actionnariat et de la périodicité de mise à disposition des profits en terme de dividendes aux actionnaires. A ce propos, la session a décidé du paiement trimestriel des dividendes aux actionnaires. Cette approche aurait l’avantage de les motiver.

L’objectif recherché étant de contribuer à la mobilisation des énergies pour la bonne marche de l’entreprise, a indiqué Aliou Boubacar Diallo. Les administrateurs ont approuvé le compte bilan de l’exercice écoulé qui s’élève à 86 milliards de Fcfa. Le projet de construction de la mine d’or de Kodiéran est une initiative inédite dans le secteur minier malien.

En effet, c’est la première entreprise minière dominée par les actions nationales. La part de Wassoul’or et les 20% de l’État portent à 75% le poids des intérêts nationaux dans l’actionnariat de la société qui envisage d’exploiter environ 2,5 millions de tonnes de minerai. La capacité de production de la future mine sera de 11 000 tonnes de minerai par jour. La durée de vie de la mine est comprise entre 6 et 8 ans mais des gisements connexes satellitaires permettront de prolonger cette période de plusieurs années, a indiqué le PCA.

« Ce projet nous tiens à cœur. Nous voulons nous affirmer comme de vrais producteurs d’or. Notre ambition est à la dimension de la dénomination de notre société. Wassoul’or tient du mot Wassoulou qui signifie la maison dont on peut se vanter en langue malinké. Nous voulons nous vanter de notre or. L’or malien doit appartenir aux Maliens », dira Aliou Boubacar Diallo, ajoutant que la construction de l’usine constitue une contribution au développement économique et social du pays et des localités voisines.

Depuis le début des travaux, les investissements pour le développement local s’élèvent à plus 100 millions de Fcfa. La fourniture de matériels scolaires et didactiques, la participation aux actions communautaires, la construction et la réhabilitation de salles de classe et de la mosquée de Faboula figurent parmi les actions menées par Wassoul’or en matière de développement local.

La protection de l’environnement est aussi une priorité de la société qui envisage de limiter au minimum l’utilisation du cyanure dans ses procédés d’extraction d’or. Ainsi la procédure utilisée se fonde sur un système de gravimétrie et des concentrateurs de haute technologie, notamment les cuves Knelson, Falcon, et l’utilisation de l’eau recyclée. Cette politique a pour avantage de réduire la consommation d’eau de l’usine estimée à environ 35 000 m3 par jour. Cette eau est fournie par 25 forages réalisés tout autour de l’usine.

D’autres projets de construction de digues et de retenues d’eau viendront renforcer ce dispositif. « Notre objectif est de constituer une grande mine. Pour cela, nous avons besoin de tous les Maliens. Cette mine est pour nous tous. C’est notre projet à nous Maliens. Par delà tout, nous sommes les premiers bénéficiaires des retombées de ce projet« , a assuré Aliou Boubacar Diallo. Une ambition déjà matérialisée par l’octroi des travaux de construction de l’usine à quatre grandes sociétés de métallurgie, dont Métal Soudan, Metalico, MTS et IMAGRI.

Aujourd’hui, l’usine emploie plus de 400 travailleurs permanents. Un chiffre qui devrait grossir dans les semaines à venir.

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Un article de Lassine Diarra (LEssor)

Philibert Nang, professeur à l’École normale supérieure de Libreville et chercheur au Laboratoire de recherche en mathématiques de Libreville, a reçu à l’Institut Tata de Mumbai en Inde, le Prix Ramanujan 2011 qui récompense des jeunes mathématiciens des pays en développement. Il en est le premier récipiendaire africain.

Le Gabonais Philibert Nang, 44 ans, enseignant à l’Ecole normale supérieure, s’est vu décerner, le jeudi 23 février lors d’une cérémonie à l’Institut Tata de Mumbai (Inde), le Prix Ramanujan pour les jeunes mathématiciens de pays émergents.

Décerné conjointement par le Centre international Abdus Salam de Physique théorique, le Mémorial Niels Henrik Abel, et le Fonds de l’Union mathématique internationale, cette distinction est une reconnaissance du travail de l’enseignant gabonais pour sa contribution «exceptionnelle» à la «théorie des D-modules algébriques».

Il s’agit également de récompenser la détermination du Dr Philibert Nang à poursuivre des recherches de haut niveau dans un domaine des plus difficiles, en même temps qu’il gère une carrière très prenante dans l’enseignement supérieur de son pays. Les institutions internationales qui décernent ce prix espèrent que l’exemple du Dr Nang inspirera d’autres jeunes mathématiciens africains à travailler au plus haut niveau de la recherche, même en étant basés en Afrique.

Premier récipiendaire africain de ce prix créé depuis sept ans, Philibert Nang empoche ainsi 15 000 dollars (plus de 7 millions de francs CFA) d’un Prix financièrement soutenu par un Fonds du gouvernement norvégien dénommé Norwegian Niels Henrik Abel Memorial Fund. La distinction est décernée chaque année  à un chercheur d’un pays en développement de moins de 45 ans ayant mené des recherches exceptionnelles dans un pays en développement.

Les tablettes de la recherche internationale en Mathématiques indiquent que d’autres mathématiciens gabonais travaillent dans la même veine et ils pourraient un jour remporter eux aussi des prix internationaux. Notamment, Mad Guy Martial Nkiet pour «Les mesures d’association et l’analyse canonique» et Jocelyn Nembe pour «L’estimation de la complexité minimum pour la fonction de l’intensité d’un processus ponctuel». Qui a dit qu’il n’y a pas de chercheurs gabonais ?

Lu sur  Gabon Review