OLA OREKUNRIN, JEUNE MÉDECIN, CRÉE LE PREMIER SERVICE D’AMBULANCE AÉRIENNE AU NIGÉRIA

D’ascendance nigériane, Ola OREKUNRIN est née et a vécu en Angleterre. Elle est entrée dans l’Histoire en devenant le plus jeune médecin d’Angleterre à 21 ans, il y a quelques années. Elle avait terminé ses études de médecine dans l’université de York à cet âge-ci.

Ola a été éduquée par des parents adoptifs blancs qui avaient souvent des fins de mois difficiles, ce qui ne l’a pas empêché de toujours obtenir de bons résultats scolaires.

Aujourd’hui, à l’âge de 26 ans, Ola OREKUNRIN crée le premier service d’ambulance aérienne au Nigéria : les Flying Doctors. Elle a pris cette initiative suite au décès de sa soeur cadette en raison de l’absence d’ambulance aérienne avec un personnel qui se serait occupée d’elle au plus vite. Elle a préféré retourner oeuvrer sur la terre natale de ses parents biologiques plutôt que d’exercer son activité professionnelle en Angleterre. Elle dit à ce sujet : « J’ai quitté mon poste, dit adieu à mes aspirations à occuper le poste de président de la British Medical Association, j’ai vendu ma voiture et ma maison, et j’ai acheté un billet aller-simple pour Lagos. »

Elle explique dans une récente interview qu’elle a rencontré des difficultés avant de mettre en place cette infrastructure mais qu’elle a beaucoup d’espoir et que ce service est « pour tous », c’est-à-dire même pour les faibles revenus.

 

Lu sur NegroNews 

L’édition 2012 du Prix littéraire de la Porte Dorée récompense Une enfant de Poto-Poto d’Henri Lopes, Éditions Gallimard – collection Continents noirs.

Le prix littéraire de la Porte Dorée récompense un roman ou un récit écrit en français traitant du thème de l’exil. Ce prix est doté de 4 000 euros par l’Association de soutien à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.
Mercredi 6 juin 2012, les membres du jury du prix littéraire de la Porte Dorée ont décidé de récompenser le dernier roman d’Henri Lopes Une enfant de Poto-Poto parmi onze titres présélectionnés par un comité de lecture.

Couverture Une enfant de Poto-Poto d'Henri Lopes
  • “Un roman élégant et parsemé d’humour : des vers de Clément Marot viennent se poser sur une chanson congolaise, Socrate, Diogène et Confucius ressuscitent à Bacongo et à Poto-Poto. Le tout se déploie sur un fond musical de rumba quasi permanent et dans une langue française « congolisée » propice aux fines analyses psychologiques comme aux descriptions poétiques. Une réussite.” Michaël Ferrier, écrivain, lauréat du prix 2011 et président du jury 2012.
  • “Un trio amoureux inédit, exprimé dans un français finement teinté de touches exotiques, pour mieux illustrer une appartenance biculturelle conçue comme une richesse partagée.” Henriette Walter, linguiste.
  • “Une écriture dépouillée et pétillante pour dire trois destins liés, déliés par l’amitié et l’amour au pays bantou.” Nathacha Appanah, journaliste et écrivain.
  • “Dans le style classique et élégant que l’on lui connaît, Henri Lopes nous révèle toute la musicalité d’un pays, d’une langue, nostalgique d’une époque où Brazzaville était capitale de la France libre.” Nathalie Philippe, rédactrice en chef de Cultures Sud.

Henri Lopes

Henri Lopes Henri Lopes © DR

Né en 1937, Henri Lopès est un écrivain congolais (Brazzaville). Il a assumé de hautes fonctions politiques et administratives dans son pays (Premier ministre de 1973 à 1975) avant de devenir (depuis 1982) fonctionnaire international de l’Unesco à Paris.
Henri Lopes a obtenu le Grand Prix de la francophonie de l’Académie française en 1993. Une enfant de Poto-Poto est son huitième roman.
Ses écrits réalisés au Congo révèlent les contradictions de l’Afrique indépendante évoquant surtout le combat que l’individu mène contre les entités collectives en s’appuyant sur la lecture et le savoir. Son œuvre parisienne très intimiste est une quête identitaire de ses principaux personnages à travers le temps.

Une enfant de Poto-Poto

Le 15 août 1960, à Brazzaville, on fête l’indépendance. C’est « la nuit des espoirs. Des espoirs insensés ». Kimia, la narratrice et son amie Pélagie fréquentent le même lycée, où leur amitié se teinte de rivalité et de jalousie. Leur professeur de lettres, Franceschini, les fascine. Ce Moundélé, comme on appelle les Blancs, danse comme un Noir et parle « en langue ». Après les « Trois Glorieuses » d’août 1963, les dirigeants troquent les vêtements de la sape contre le battle dress, et « même la rumba se dansa sur un rythme révolutionnaire ». Kimia part pour les Etats-Unis où elle devient écrivain, Pélagie rejoint Franceschini à Paris, mais ces trois-là resteront unis. Leur histoire, Kimia rêvait déjà de l’écrire quand elle vivait encore au Congo : « une éducation sentimentale écrite avec l’accent de chez nous ». Ce double féminin d’Henri Lopes ajoute : « Je vis à l’étranger, mais la substance de mes romans est une pâte extraite de la terre africaine ».

 

Lu sur http://www.histoire-immigration.fr