REUNION D’ICANN EN AFRIQUE DU SUD – DURBAN47- Khéweul.com de Mouhamet Diop remporte le prix du meilleur registrar africain

En marge de la quarante septième réunion d’Icann qui s’est tenu en Afrique du Sud à Durban du 13 au 18 Juillet 2013, Icann Afrique a décerné le prix du meilleur registrar africain à kheweul.com devant les quatre autres registrars africains a appris GFM. 

Ainsi, Khéweul.com devance le registrar sud-africain Diamatrix et honore tous les acteurs évoluant dans le secteur des TICs au Sénégal. C’est Steve Crocker, Co-Fondateur Président du conseil d’administration de l’Icann  qui a remis le prix (photo) lors de la cérémonie des « Awards » à Durban le Mardi 16 Juillet. Selon Mouhamet Diop, PDG du registrar Kheweul.com « ce prix est le fruit de la persévérance et de l’engagement dans le travail. Il est aussi le résultat de l’abnégation et du dévouement d’une équipe professionnelle et solidaire. Je décerne ce prix à tous mes collègues qui ne cessent de travailler jour et nuit pour le développement de notre structure et de l’internet en Afrique ».

Kheweul.com a aussi été parmi les cinq premiers Registrars au niveau mondial à signer le nouveau contrat (RAA 2013) avec l’Icann, lors de la cérémonie de lancement pour la vente et la promotion des nouveaux noms de domaines génériques.

Rappelons que Kheweul.com est le deuxième registrar accrédité ICANN en Afrique et premier en Afrique de l’ouest à opérer sur le marché des noms de domaines pour ce qui concerne les extensions génériques. Le PDG Mouhamet Diop est un ancien membre du conseil d’administration de l’ICANN et bien connu dans le secteur des technologies de l’information et de la communication. Kheweul.com est basé au Sénégal, à Dakar et opère dans le secteur depuis le 18 Juin 2007.

L’Icann a été créé en 1998. C’est une société de droit californien basé au Etats-unis ; il est l’organisme mondial en charge de la gestion du système des noms de domaine et des adresses IP. A ce titre, il assure le maintien de la sécurité, de la stabilité et de l’interopérabilité d’Internet.

En outre, dans la section registre, gestionnaire de noms de domaine pays, .za, registre sud-africain a remporté le prix du meilleur registre africain devant le registre tanzanien .tz.

La prochaine réunion publique de l’ICANN est prévue à Buenos Aires en Argentine du 17 au 21 Novembre 2013.

SOURCE ICANN.

 

Lu sur http://www.gfm.sn

La Sud-Africaine Sonette Ehlers a inventé un préservatif féminin dont les « épines » se plantent dans la peau du pénis du violeur. Le RapeX, une fois commercialisé, entend ainsi protéger les victimes des maladies sexuellement transmissibles, faire reculer le nombre faramineux de femmes agressées chaque année et confondre les auteurs des crimes. Mais l’invention, première du genre au monde, est controversée par plusieurs organisations, qui estiment notamment qu’elle expose les femmes à plus de violence de leur(s) violeur(s).

Pour ou contre le préservatif anti-viol ? Le débat est ouvert depuis quelques semaines en Afrique du Sud, où Sonette Ehlers a mis au point le RapeX. Cette invention unique, brevetée mais pas encore commercialisée, est destinée à protéger les femmes contre les violeurs. Ce qui n’est pas du luxe dans la Nation arc-en-ciel : selon la police, il y a plus de 50 000 viols rapportés par an. Côté associatif, on multiplie facilement ce chiffre par quatre, voire plus. Récemment, la Commission légale du pays, surnommé la « capitale du viol », a estimé à 1,69 million le nombre annuel d’agressions sexuelles. Au final, d’aucuns estiment qu’un viol est commis toutes les 26 secondes. Etant donné l’ampleur du phénomène, qui épargne de moins en moins enfants et nouveaux-nés, on aurait pu s’attendre à ce que la trouvaille de Sonette Ehlers soit accueillie à bras ouverts. Au contraire, le préservatif-piégeur-de-pénis est vivement critiqué par plusieurs associations.

Inspirée par une victime et un pénis coincé dans une braguette

Retour en 1959. « J’ai rencontré au service transfusion où je travaillais une jeune fille d’ethnie tswana qui avait été violée. Elle avait tant de peine sur son visage… Elle m’a dit : ‘Si j’avais eu des dents à cet endroit !’ J’ai alors promis de faire quelque chose un jour pour empêcher ce genre de choses. Deux ou trois semaines plus tard, j’ai rencontré près d’un théâtre deux médecins venus aider un homme qui s’était coincé le pénis dans la fermeture éclair de son pantalon. Il ne pouvait pas bouger et criait de douleur. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de créer quelque chose qui empêche de courir et de bouger et qui ne peut pas être enlevé ailleurs qu’à l’hôpital », a confié à Afrik Sonette Ehlers.

Elle explique n’avoir jamais oublié sa promesse. « Mais, à l’époque, il manquait les matériaux pour réaliser ce que j’avais en tête. Il y a cinq ans, nous avions ce qu’il fallait. Un ingénieur est venu d’Angleterre pour m’aider à concevoir le préservatif. Il y avait aussi d’autres spécialistes », se souvient-elle. Le prototype a été présenté le 31 août dernier à Kleinmond, dans la Province du Cap. Le résultat : le RapeX. « Ce dispositif de sécurité, qui ressemble à un tampon creux à l’intérieur, est fait de latex et de plastic. L’agresseur ne sent rien en pénétrant le vagin, mais la première fois qu’il tente de revenir en arrière, il est accroché : le plastic est taillé en pointes très pointues et courtes qui agrippent la peau de son pénis. Les pointes ne pénètrent pas profondément, l’objectif n’est pas de blesser », assure-elle.

Selon Sonette Ehlers, le RapeX possède de multiples avantages. La capacité à confondre l’agresseur reste l’atout le plus mis en avant. « J’ai appelé mon invention RapeX parce qu’en anglais le X signifie la fin (et le mot ‘rape’ se traduit ‘viol’, ndlr). Le RapeX, c’est la fin du viol parce qu’un violeur qui sera piégé et ne pourra pas recommencer. Car dès que son pénis est accroché, la douleur est si vive qu’il ne s’occupe plus de sa victime. Elle peut donc s’enfuir car le préservatif est sorti de son corps. Mais le violeur, qui souffrira beaucoup et ne pourra plus uriner tant que le RapeX ne sera pas retiré, sera obligé de se rendre à l’hôpital ou chez la police. Les autorités sauront alors que c’est un violeur », estime Sonette Ehlers. L’inventrice explique par ailleurs que des spécialistes ont testé le RapeX et conclu qu’il ne présentait aucun risque ni pour la femme ni pour l’homme et protégeait bien des maladies sexuellement transmissibles. « Il n’y a aucun moyen qu’elle attrape le sida ou tombe enceinte », certifie Sonette Ehlers. Important dans un pays où près d’un adulte sur cinq serait porteur du virus du sida. Le « dispositif de sécurité » à usage unique se place, comme un tampon hygiénique, à l’aide d’un applicateur spécial. Pour le retirer, une autre aide est prévue. Sonette a elle-même testé son dispositif anti-viol et indique ne pas le sentir.

Une coalition anti-RapeX

Une perle, semble-t-il. Pourtant, plusieurs associations ont élevé la voix pour dénoncer l’invention. Certains demandent même au gouvernement d’empêcher sa production. La directrice de Rape Crisis du Cap (Sud), organisation de lutte contre le viol, observe des défauts majeurs au RapeX. « (…) Ce dispositif crée la perception que les femmes doivent être responsables de leur propre sécurité. (…) Pourquoi ne nous demandons-nous pas pourquoi les hommes violent et pourquoi nous ne nous concentrons pas sur ce qui doit être fait pour empêcher les hommes de violer ? Ce dispositif ne s’adresse pas aux causes du viol et ne vous protégera pas d’être violée puisqu’il s’active seulement lorsque le pénis entre dans le vagin. Il y a plusieurs formes de viol, comme le viol oral ou anal. Les femmes sont aussi violées avec divers objets ou collectivement. Ce dispositif ne va pas aider les femmes qui se font violer de nos jours. Ce dispositif rendra les femmes plus vulnérables aux réactions violentes du violeur et la possibilité d’être violemment blessé ou tuée est accentuée. Il y a aussi le risque que les violeurs ‘testent’ pour voir si la femme porte le dispositif en utilisant un objet et après il la violera en utilisant son pénis », énumère Chantel Cooper dans un communiqué.

Cette vision reflète la vision de plusieurs opposants aux RapeX. Beaucoup d’entre eux estiment par ailleurs qu’accepter ce préservatif, c’est intégrer la donnée « je peux me faire violer à tout moment » dans son quotidien. « La solution n’est pas de changer le comportement des femmes, mais de changer la société et la vision de la masculinité dans la sexualité et de rendre le système judiciaire plus efficace », explique une militante luttant contre le viol.

Dans le camp du non, certains considèrent également que la méthode pour faire reculer l’agresseur est inhumaine. C’est le cas de Charlene Smith, très active dans la lutte contre le viol, dont elle a elle-même déjà été victime. « C’est un instrument médiéval, basé des notions de haine des hommes et qui comprend fondamentalement mal la nature du viol et la violence contre les femmes dans cette société. C’est vindicatif, horrible et dégoûtant. La femme qui a inventé ça a besoin d’aide », aurait-elle expliqué au journal britannique Times. Elle aurait déclaré au Los Angeles Times que l’invention « remonte au concept de la ceinture de chasteté » et que « nous n’avons pas besoin de ces dispositifs de la part de gens qui espèrent faire beaucoup d’argent sur la peur des femmes ». « L’un des problèmes de cette invention, c’est qu’elle sera payante alors que les gens les plus à risque sont ceux qui sont au chômage ou pauvres. Si cette invention est vendue et que les violeurs le savent, ils risquent de se concentrer sur les femmes pauvres qui ont peu de chances de la porter », analyse une membre Rape Crisis du Cap.

« Le RapeX aussi en Malaisie et en Europe »

A ceux qui disent que le RapeX est « barbare », Sonette Ehlers répond : « le RapeX n’est pas barbare. Ce qui est barbare, c’est le viol et il faut quelque chose de barbare pour l’empêcher. Ceux qui critiquent le préservatif ne savent pas de quoi ils parlent. Ils n’ont jamais vu et n’ont jamais eu le préservatif dans la main ». Elle ne s’attendait pas à tant de réactions négatives. Surtout des femmes. « Je m’attendais à des critiques des hommes, mais pas des femmes. De nombreux hommes m’ont contactée pour me dire qu’ils étaient contents de mon invention parce qu’ils veulent que leur femme et leurs filles soient en sécurité », indique-t-elle.

Les adeptes seraient nombreux. « Beaucoup de femmes me demandent quand porter le RapeX. Je leur dis à chaque fois qu’elle sorte et qu’elle risquent de se retrouver seules ou qu’elles sortent avec un homme pour la première fois », souligne la femme dynamique. « Je suis pour cette invention parce qu’en Afrique du Sud, il y a trop de viols. Même les enfants en sont victimes. Le problème, c’est que les criminels ne sont pratiquement jamais jugés parce que c’est difficile de prouver qu’un père ou un frère vous a violé. Avec ce préservatif, il n’y a pas moyen de mentir », commente Carol. « Je ne l’ai pas eu dans les mains, mais je l’ai vu à la télévision. Je ne sais pas si il fonctionne, mais s’il est bien fait, c’est une bonne idée. Le viol est un sérieux problème ici », explique un docteur sud-africain.

Où se procurer le RapeX ? Pour le moment, il n’est pas encore commercialisé. La production devrait commencer l’an prochain. « Il devrait être vendu dans les pharmacies. Nous discutons du prix auquel il sera vendu. Je pensais à le vendre peu cher, un ou deux rands (environ 0,12 ou 0,25 centimes d’euros), mais le prix dépends de nombreux facteurs », avance Sonette Ehlers. Elle indique que le RapeX pourrait bien se retrouver sur des terres autres que sud-africaines. « La Malaisie et l’Europe sont également intéressés », souligne-t-elle. Les violeurs n’ont plus qu’à bien se retenir.

Visiter le site de RapeX 

Lu sur Afrik.com

 

 

Recharger gratuitement sa batterie : une autre bonne raison de s’adonner à la marche à pied. C’est désormais possible grâce au système mis au point par un jeune kényan.

Anthony Mutua l’a présenté cette semaine à Nairobi (Kenya), à l’occasion de la toute première édition de la Semaine de la Technologie et de l’Innovation kényane.

L’idée est simple : il s’agit de se servir de l’énergie créée par les mouvements de notre corps pour générer de l’électricité et donc recharger des batteries de téléphones portables ou d’autres appareils électroniques. Astucieusement placé dans la semelle de votre chaussure, le dispositif consiste quant à lui en une « puce de cristal » et en un système piézoélectrique. Celui-ci s’active à chaque pression de notre pied sur le sol et génère une énergie renouvelable sans bien sûr débourser le moindre centime.

Un pas de plus vers les énergies renouvelables et le développement durable

Il existe en l’occurrence deux façons de collecter l’énergie : relier directement l’appareil à recharger à votre chaussure via un câble assez grand pour que ledit appareil puisse être placé et tenir dans une poche, ou conserver l’électricité générée dans la batterie du système pour le recharger une fois assis. La puce s’adapterait a priori à la semelle de n’importe quelle chaussure et serait même transférable dans une autre paire en cas d’usure. Des doutes subsistent tout de même concernant les tongs et autres pantoufles.

Un moyen simple, peu coûteux – l’invention est estimée à 35 euros – et résolument écologique donc de recharger divers appareils électriques. Dans la droite ligne de la tendance globale actuelle à se tourner vers les énergies renouvelables personnalisées, aussi bien le solaire que l’éolien, le concept de M. Mutua a d’ores et déjà obtenu une subvention de 6 000 dollars (environ 4 700 euros) du Conseil National du Kenya de la Science et de la Technologie (NCST).

Si elle devait franchir l’étape cruciale de la commercialisation, cette invention pourrait bien gagner rapidement le monde occidental et faire la joie des joggeurs et autres piétons.

Guillaume Pagès