Anta Germaine Gaye (Sénégal), Agnès Theureau (France) et la Marocaine Soukeina Khalil ont ébloui le public de la Biennale de l’art africain contemporain par des oeuvres portant sur la diversité culturelle, lors d’une exposition organisée dans le cadre de la partie « off » du Dak’art ((11 mai-10 juin).
« J’ai voulu réunir trois femmes de cultures différentes pour exprimer la féminité mais également la diversité culturelle dans le milieu artistique », a soutenu Amal Fawaz, à l’initiative de cette exposition dont le vernissage a eu lieu vendredi à l’hôtel Oceanic. L’exposition a permis à Soukeina Khalil notamment de prolonger son concept artistique intitulé « Arpège » dont les oeuvres ont d’abord été exposées à Saint-Louis.
« « Arpège » a une connotation musicale et signifie en musique aller de l’aigu vers le grave et vice versa. C’est comme une cascade », a expliqué la présidente de l’Association des Marocains vivant à Saint-Louis. Cela se manifeste concrètement à travers la collection de l’artiste dont les oeuvres sont faites de vagues de couleurs suivant un va-et vient des lignes et de symboles.
« Cet atelier était un moyen de réunir des écrivains, des poètes, des danseurs, pour les initier à la peinture et leur donner de nouvelles sensations », a commenté Soukeina Khalil, qui avait initié un atelier (11-22 mai) à Saint-Louis, où elle réside, sous le thème « transversale ». Des propos justement partagés par la poétesse Mame Ngoné Faye qui a déclaré avoir vécu une grande expérience, car a-t-elle dit, « entre la plume et le pinceau, il n’y a qu’un pas ».
Non loin des oeuvres de Soukeina, les visiteurs découvrent celles d’Anta Germaine Gaye alliant sous-verre et récupération. Un tableau complété par les oeuvres de la plasticienne d’origine française Agnès Theureau, qui a vécu sept ans au Sénégal. « Je travaille beaucoup sur le thème de la danse car il permet de traduire le corps en mouvement », a ainsi souligné l’artiste. L’exposition se poursuit jusqu’au 5 juin prochain.
PAR BOUBA SOW
Lu sur http://fr.allafrica.com