Recharger gratuitement sa batterie : une autre bonne raison de s’adonner à la marche à pied. C’est désormais possible grâce au système mis au point par un jeune kényan.

Anthony Mutua l’a présenté cette semaine à Nairobi (Kenya), à l’occasion de la toute première édition de la Semaine de la Technologie et de l’Innovation kényane.

L’idée est simple : il s’agit de se servir de l’énergie créée par les mouvements de notre corps pour générer de l’électricité et donc recharger des batteries de téléphones portables ou d’autres appareils électroniques. Astucieusement placé dans la semelle de votre chaussure, le dispositif consiste quant à lui en une « puce de cristal » et en un système piézoélectrique. Celui-ci s’active à chaque pression de notre pied sur le sol et génère une énergie renouvelable sans bien sûr débourser le moindre centime.

Un pas de plus vers les énergies renouvelables et le développement durable

Il existe en l’occurrence deux façons de collecter l’énergie : relier directement l’appareil à recharger à votre chaussure via un câble assez grand pour que ledit appareil puisse être placé et tenir dans une poche, ou conserver l’électricité générée dans la batterie du système pour le recharger une fois assis. La puce s’adapterait a priori à la semelle de n’importe quelle chaussure et serait même transférable dans une autre paire en cas d’usure. Des doutes subsistent tout de même concernant les tongs et autres pantoufles.

Un moyen simple, peu coûteux – l’invention est estimée à 35 euros – et résolument écologique donc de recharger divers appareils électriques. Dans la droite ligne de la tendance globale actuelle à se tourner vers les énergies renouvelables personnalisées, aussi bien le solaire que l’éolien, le concept de M. Mutua a d’ores et déjà obtenu une subvention de 6 000 dollars (environ 4 700 euros) du Conseil National du Kenya de la Science et de la Technologie (NCST).

Si elle devait franchir l’étape cruciale de la commercialisation, cette invention pourrait bien gagner rapidement le monde occidental et faire la joie des joggeurs et autres piétons.

Guillaume Pagès