Yacouba est né au Burkina Faso, dans la région semi-désertique du Sahel, où l’agriculture semble impossible, pour une vaste région du continent africain, coincée entre le désert et une savane qui s’éloignait progressivement et où tous les efforts de lutte contre la désertification paraissaient jusqu’ici vains.
Il décide de stopper l’avancée du désert et de rendre le sol fertile pour permettre à la population qui a fui la famine de revenir.
Patient et persévérant malgré la méfiance des villageois, Yacouba cultive sa terre en améliorant une ancienne technique nommée Zaï : il retient l’eau de pluie et utilise les termites pour enrichir la terre
Yacouba Sawadogo : depuis les années 80, en expérimentant de façon raisonnée différentes techniques ancestrales pour réhabiliter le sol et en éviter la désertification, pour valoriser l’utilisation de l’eau pluviale : le ‘zaï’ consiste ainsi à creuser des trous peu profonds aux racines des cultures, afin de préserver un peu d’humidité. Cet homme est parvenu à faire reverdir certaines zones jusque là considérées comme perdues au désert dans cette partie du monde, le Sahel, où l’expression « combat pour la vie » n’est en rien galvaudée.
On y voit assez clairement qu’une bonne idée, lorsqu’elle est mise en place par un homme ou un groupe d’hommes peut s’avérer bénéfique. Cette bonne nouvelle est quasi inespérée car si une telle affirmation a de quoi surprendre quant au Sahel, la méthode utilisée a aussi de quoi interroger et remet en question un certain nombre de croyances.
En réalité, ce documentaire est un magnifique résumé dans lequel un homme, prenant son destin en main, expérimente et crée, par son travail, une véritable richesse : d’une part, il transforme une terre déserte et stérile en terre arable capable de supporter la vie humaine, et d’autre part, par son savoir, il permet à d’autres de faire de même, et repousser ainsi la désertification qui menace.
Tous ces efforts, réalisés sans plan quinquennal, sans schéma directeur sur plusieurs années, dicté par d’opulentes organisations internationales ou une administration locale tatillonne avec des formulaires en triple exemplaires à signer se soldent par une belle réussite.
Enfin, le documentaire montre à quel point la propriété privée, à commencer par celle du sol, est indispensable pour faire germer les meilleures idées, les meilleures pratiques qui permettent de résoudre les problèmes les plus ardus.
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http://www.youtube.com/watch?v=Dzah_5y65AU&feature=player_embedded#t=0s