En amont du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, le « Forum Afrique – 100 innovations pour le développement durable » donne un coup de projecteur sur les innovations financières, technologiques, sociales, culturelles et écologiques menées sur le continent. Une vingtaine de projets sera présentée demain à Paris.

Agriculture, environnement, sécurité alimentaire, innovations sociales, éducation, appui aux entreprises… Le « Forum Afrique – 100 innovations pour le développement durable » vise à mettre en avant les initiatives innovantes dédiées à réduire l’exclusion dans les villes et les campagnes africaines et à soutenir un développement durable.

A la suite d’un appel à projets lancé en septembre dernier, 100 dispostifs ont été retenus sur les cinq critères suivants : l’innovation pour le développement durable, l’impact quantitatif et qualitatif, la faisabilité et la viabilité, la réplication et, enfin, la cohérence globale du projet.

La deuxième phase de sélection a distingué 21 projets qui seront présentés dès demain à Paris. L’occasion pour les lauréats d’accéder à des opportunités d’échanges et de rencontres avec des spécialistes du développement et de l’innovation (ONG, chercheurs, etc.), des investisseurs, des entreprises, des personnalités qualifiées, et des responsables politiques.

Parmi les lauréats, Aboudacar Sidy Sonko présentera demain la plateforme Mlouma, qui permet de relier plus facilement les producteurs et les acheteurs de produits agricoles. L’objectif du dispositif est de faciliter la commercialisation des récoltes en améliorant, à la fois, la marge des agriculteurs et les prix proposés aux consommateurs finaux. Le procédé, lancé au Sénégal, a été testé pour la culture des oignons et des papayes.

L’ONG Koru Kenya a, quant à elle, développé une monnaie alternative (Bengla-Pesa), sous forme de coupons papiers, pour favoriser le développement de micro-entreprises dans le bidonville de Bangladesh près de Monbasa, souvent confrontées à un manque de liquidité.

Autre exemple à Madagascar où la société Phileol, productrice d’huile végétale destinée à l’exportation, s’approvisionne en direct auprès de paysans locaux. Un procédé qui a permis la mise en valeur du ricin, une plante locale délaissée mais efficace contre la désertification.

 

 

Lu sur http://lesclesdedemain.lemonde.fr/