Le Professeur Omar Sankharé a été admis à l’agrégation en grammaire, hier à Paris. Il est le 2e agrégé en grammaire en Afrique francophone après Léopold Sédar Senghor, en 1935.
Le Sénégal compte un 2e agrégé en grammaire. Le professeur Omar Sankharé, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est reçu au concours d’agrégation en grammaire, hier à Paris. L’information a été publiée par la radio dakaroise Rfm.
Après Léopold Sédar Senghor en 1935, le Professeur Sankharé est le deuxième agrégé en grammaire de l’Afrique francophone. « Le Professeur Sankharé est recruté à l’Université après son agrégation en lettres classiques.
C’est un enseignant de grammaire française et un enseignant de littérature », témoigne le Professeur Moussa Daff, du département des Lettres modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Le Professeur Sankharé est un passionné de littérature. Cette passion apparaît dans ses romans « Le jour et la nuit », « Youssou Ndour ». « C’est quelqu’un qui aime la belle langue et le beau style. Dans l’ouvrage sur « Youssou Ndour », il cherchait à étudier la richesse des rimes dans les chansons », s’exprime le professeur Moussa Daff.
Membre actif de l’Association des écrivains du Sénégal, le Professeur Sankharé milite pour la vulgarisation de la littérature africaine. L’universitaire s’est beaucoup intéressé à l’étude des oeuvres de Léopold Sédar Senghor.
« Le Professeur Sankharé est un senghorien. Lui et le professeur Alioune Diané ont beaucoup travaillé sur les Å »uvres de Senghor », ajoute Moussa Daff. Le nouvel agrégé enseigne aussi la grammaire à l’Université de Gaston Berger de Saint-Louis.
30 ANS APRES SA MORT : Mariama Bâ renaît à travers ses écrits
Il y a maintenant 30 ans que la grande écrivaine sénégalaise, Mariama Bâ a disparu, suite à une longue maladie. 30 ans après, ses œuvres ont pris le relais dans sa lutte en faveur des droits de la femme et de l’éducation. Le monde de la littérature sénégalaise se souvient toujours d’elle grâce à ses écrits.
«Les morts ne sont pas morts», a écrit Birago Diop, de par ses écrits, Mariama Bâ, sans doute l’une des plus belles plumes de la littérature sénégalaise, cette féministe, enseignante et écrivaine engagée, demeure. Décédée d’un cancer le lundi 17 août 1981, après que son roman «Une si longue lettre» eut remporté le prix Noma de littérature en 1980, le monde de la littérature sénégalaise se souvient toujours d’elle et de ses écrits.
Figure marquante des lettres sénégalaises, Mariama Bâ a laissé des œuvres d’une grande portée : «Une si longue lettre» (1979), «La fonction politique des littératures africaines écrites» (1981) et «Un chant écarlate» (1981), qui sont les témoignages des combats qu’elle a menés, durant ces 52 années d’existence. D’habitude, ce sont les personnes qui font vivre leurs ouvrages, mais dans ce cas-ci, se sont ses productions qui ont fait vivre Mariama Bâ. Pour dire qu’elle fait partie de ceux qui ne meurent pas, elle restera vivante dans le cœur des Sénégalais pour lesquels elle demeure un modèle. Ses ouvrages restant toujours des modèles.«Une si longue lettre traduit en 17 langues»
Première romancière africaine à parler du rôle de la femme dans la société avec son roman «Si longue lettre», Mariama Bâ a fait la promotion de l’enseignement. Elle s’est ainsi battue durant toute sa vie, pour le droit des femmes. D’ailleurs, avec ce roman, Mariama Bâ est devenue une pionnière de la littérature féministe sénégalaise. Son livre courageux demeure une étape essentielle dans la prise de parole féminine et reste l’un des romans africains les plus lus sur le continent.
Traduit en plus 17 langues, «Une si longue lettre» est un livre témoignage sur le comportement masculin, le rôle de la famille et le poids de la religion islamique dans la vie du couple et, tout particulièrement, dans celle de la mère et de l’épouse. Cet ouvrage est une peinture de la société sénégalaise. Ce roman est considéré par les critiques comme la référence classique en ce qui concerne la condition féminine en Afrique. Il a fait l’objet d’études littéraires et sociologiques sur le rôle de la femme dans la société africaine contemporaine et sur la réalité des choix auxquels elle est confrontée par devoir social.
Elle a laissé une importante œuvre bibliographie non pas en quantité mais en qualité sur les thèmes abordés. Elle a laissé des traces indélébiles dans l’histoire de la littérature sénégalaise. La force de cette écrivaine demeure sa manière d’aborder les thèmes jadis tabous liés aux femmes dans la société sénégalaise. Elle était une grande figure du mouvement féministe sénégalais. Elle a toujours lutté pour les droits des femmes.
Lu sur Mouvement – MLA (Le Moment de se Lever pour l’Afrique)