S’il est vrai que l’Afrique a tout intérêt à développer les énergies renouvelables, il n’en demeure pas moins qu’elle devrait constituer un lien de partenariat entre le secteur privé et les pouvoirs publics. « L’engagement du secteur privé est essentiel pour dynamiser la croissance économique et réduire la pauvreté. Il permettra de répondre aux besoins d’investissement colossaux en Afrique et de mobiliser les forces nécessaires pour fournir un accès universel aux services énergétiques modernes. » Ces propos de M. Steiner, sous-secrétaire général des Nations unies, expriment à suffisance l’intérêt d’impliquer le secteur dans le développement des énergies renouvelables. Selon ce dernier, il faut mettre en œuvre un « cadre d’action » de l’initiative, conçu pour guider les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile dans leurs actions de mobilisation, facilitation et suivi des efforts visant à élargir l’accès à l’énergie, promouvoir les normes et les politiques en matière d’efficacité et accroître les investissements axés sur les énergies renouvelables. Aujourd’hui, dans le monde, une personne sur cinq n’a pas accès à un réseau d’électricité moderne et près de trois milliards de personnes dépendent du bois, du charbon, du charbon de bois ou des déchets animaux pour cuisiner et se chauffer. Suffisant pour que déclaré S.E. Erik Solheim, ministre norvégien de l’environnement et du développement international affirme que la participation du secteur privé est essentielle pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et contribuer aux besoins d’investissement colossaux en Afrique. « En Norvège, le projet « Énergie+ » vise à concourir à la mise en œuvre de l’initiative Énergie durable pour tous », t-il dit. Un exemple qui semble rappeler celui du Brésil. En effet, selon S.E. Izabella Teixeira, ministre brésilienne de l’environnement, l’accès et l’utilisation durable de l’énergie s’inscrivent dans le cadre de l’économie verte. « L’énergie figurera au cœur des débats lors de la prochaine Conférence Rio+20 des Nations unies sur le développement durable. », a-t-il indiqué. En raison du rôle prépondérant joué par l’énergie dans la société, le secrétaire général des Nations unies a formé un groupe de haut niveau constitué de personnalités éminentes de la finance, du secteur public, du secteur privé et de la société civile afin de mobiliser les efforts visant à atteindre les objectifs complémentaires d’accès à l’énergie, de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. M. Steiner et M. Amin sont tous deux membres de ce groupe.
Lu sur Senego