Le jeune Camerounais Arthur Zang lauréat du «Prix Rolex à l’esprit d’entreprise 2014» parmi 1800 candidats

Avec son Cardiopad, que certains experts n’hésitent pas à présenter comme pouvant être «la première tablette médicale d’Afrique», le Camerounais Arthur Zang (photo), 26 ans, a été désigné ce 24 juin 2014 depuis la Royal Society (prestigieuse institution londonienne de promotion des sciences), parmi les 5 lauréats du «Prix Rolex à l’esprit d’entreprise 2014». Arthur Zang faisait partie des 1800 candidats ayant participé à ce concours à travers le monde.

Plus jeune des 5 lauréats de cette compétition (les quatre autres ont tous entre 29 et 30 ans), le jeune Camerounais recevra une enveloppe de 50 000 francs suisses, afin de «concrétiser son projet», qui consistera à finaliser sa trouvaille, qui est «un outil informatique permettant aux soignants exerçant en milieu rural de transmettre les résultats d’examens cardio-vasculaires à des spécialistes en cardiologie via le réseau de téléphonie mobile».

«Cette année a été marquée par un nombre record de projets provenant de jeunes candidats. Nous sommes fiers de présenter les nouveaux lauréats et de les accompagner dans leurs travaux, qui sont une grande source d’inspiration», a déclaré Rebecca Irvin, Directrice des programmes philanthropiques de Rolex, en dévoilant la liste des lauréats. «Chacun d’entre eux fait preuve d’un esprit d’entreprise hors du commun et d’un sens aigu des responsabilités. Le jury a cette fois-ci été impressionné par la manière très pragmatique dont chaque lauréat entendait apporter une solution à un problème concret. Ces cinq jeunes gens sont sans aucun doute des exemples à suivre, et Rolex est ravie de faire découvrir au monde les projets qu’ils portent», a-t-elle poursuivi.

Les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise ont été créés en 1976 pour célébrer le 50ème anniversaire du chronomètre Oyster, première montre étanche au monde et symbole d’innovation. La vocation de ces prix est d’encourager celles et ceux qui, forts de leur talent et de leur dynamisme, cherchent à changer le monde de manière novatrice dans cinq grands domaines : sciences et santé, techniques appliquées, exploration et découvertes, environnement et préservation du patrimoine culturel.

Lancés en 2010, les Prix Rolex jeunes lauréats, eux, récompensent de jeunes visionnaires à un moment clé de leur carrière. Outre la somme d’argent qui lui est allouée, chaque jeune lauréat bénéficie d’une campagne publicitaire internationale pour son projet, intègre la communauté des anciens lauréats et membres de jury des Prix Rolex, et reçoit un chronomètre Rolex.

 

Lu sur http://www.investiraucameroun.com/

Plusieurs organisations regroupées en association dénommée Collectif de citoyens sénégalais et d’associations de défense des droits des enfants ont battu le macadam, lundi dernier, pour fustiger la mendicité des enfants dans les rues de Dakar. Ils appellent l’Etat à sanctionner les adultes qui continuent à violer cet interdit.
A Colobane, le décor est contradictoire. D’une part des hommes et des femmes munis de leurs pancartes et qui s’apprêtent à marcher pour dénoncer la condition des enfants « mendiants ». A quelques jets, des enfants habillés d’haillons, pots de conserve à la main, font la manche. L’un est à peine âgé 7 ans, l’autre 10 ans tout au plus. Subjugués par le spectacle des préparatifs et de regroupements des marcheurs, ils regardent avec beaucoup d’intérêt. Il s’agit en réalité d’une initiative qui veut défendre leur cause.
Toutes les couches de la société étaient, en effet, représentées à  la marche initiée contre la mendicité des enfants. Cette rencontre organisée à l’initiative de plusieurs organisations de défense des droits de l’enfant a regroupé plusieurs citoyens, le temps d’un après-midi. La marche a été un lieu de dénonciation des conditions «exécrables» d’enfants soumis à la manche. Pourtant, le Sénégal a bel et bien ratifié la loi qui interdit toute mendicité des enfants. Mais celle-ci peine encore à être convenablement appliquée. Ce constat de non-application a dès lors amené les nombreux partisans de la cause des enfants à élever la voix pour dénoncer ce vide. Les manifestants appellent à une plus grande vigilance de l’Etat en tant que garant de la cohésion sociale pour faire face à un tel fléau. « Le phénomène est tel que les enfants mendient même durant la nuit. Nous appelons à l’application de la loi et la condamnation des coupables. Il faut récupérer les enfants et leur donner une bonne éducation. Il appartient à l’Etat d’appliquer la loi», a dit Momo Diallo, membre du collectif « Dos au mur ». Pour Nathalie Dia, citoyenne sénégalaise, «nous ne pouvons pas rester insensibles devant les enfants laissés à eux-mêmes. Ce sont des enfants, ils doivent être protégés. Les enfants doivent aller à l’école coranique pour apprendre le Coran et non pour mendier. Nous appelons les autres à se joindre à la cause ».
Le phénomène de la mendicité des enfants étant, le plus souvent, constaté chez les disciples d’écoles coraniques, les marcheurs demandent, dès lors, le renforcement des moyens alloués à celles-ci. « L’Etat doit dégager des moyens pour appuyer les vraies écoles coraniques. Cela permettra peut-être de diminuer la mendicité des enfants », a dit Mame Hulo, une des initiatrice de la marche. «Les enfants qui mendient sont de plus en plus jeunes et nombreux. Beaucoup de personnes se cachent derrière les « daaras » pour envoyer les enfants mendier. L’Etat doit légiférer et appliquer l’interdiction de mendier pour les enfants », a-t-elle encore dit. C’est sous escorte policière que femmes, hommes et enfants ont fait entendre leur voix. Une manifestation d’autant plus symbolique qu’elle coïncide avec la célébration de la journée de l’enfant africain.

Oumar BA

Lu sur http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40617:marche-contre-la-mendicite-des-enfants-un-collectif-dassociations-appelle-a-lapplication-de-loi-&catid=59:house-design&Itemid=108