N’Da Hyasmeen, elle a eu le Bepc à l’âge de sept ans, après avoir cumulé, en une seule année scolaire, toutes les classes du premier cycle du secondaire. Alors qu’elle avait été régulièrement orientée au lycée Sainte Marie (lycée d’excellence) en 6e, elle y a interrompu ses études.
Elle s’en explique en ces termes : « Tant dans le car du lycée qui nous transportait tous les jours de la maison au cours que dans la cour de l’établissement, je faisais l’objet de raillerie de la part de mes camarades lycéennes qui étaient physiquement beaucoup plus grande que moi. Sur un air de moquerie, on disait de moi que ma place était au jardin ou au Cp1. Un jour, alors que nous nagions dans la piscine, une fille m’a portée comme si j’étais son bébé, ce qui a fait tordre de rire toutes les autres filles. J’en ai eu honte et j’ai compris que ma place n’était pas dans cet établissement où j’étais discriminée ».
Partie donc du lycée Sainte Marie, Hyasmeen a étudié toute seule à la maison, avant que ses parents ne décident de l’inscrire à l’Institut géniocratique Dagaud Norton Lewis qui reçoit les enfants ayant un quotient intellectuel élevé.
Et c’est dans cet établissement qu’elle a obtenu le Bepc la même année (2006-2007). Après quoi, elle va continuer à travailler à la maison.
Superstitieuse, la mère aurait décidé de retarder l’avancée de sa fille qui, en candidate libre, obtiendra le Bac C à 11 ans. Orientée à l’Institut universitaire d’Abidjan, la petite Biffi N’Da Hyasmeen qui vient d’obtenir brillamment sa licence 2 en droit entend poursuivre ses études jusqu’au doctorat.
C’est pourquoi, elle sollicite des autorités compétentes et de toutes les bonnes volontés une bourse d’études pour aller se faire valoir dans des universités cotées en Europe ou en Amérique.
LANDRY KOHON
Lu sur http://www.fratmat.info