Eleni Gabre-Madhin Cet Entrepreneur "Ethiopienne" au Chevet de l'Agriculture Africaine

Eleni Gabre-Madhin est une économiste éthiopienne, fondatrice et présidente de la Bourse de marchandises d’Éthiopie (en anglais Ethiopia Commodity Exchange (ECX)).
Elle a de nombreuses années d’expérience dans les marchés agricoles, particulièrement en Afrique sub-saharienne, et a occupé des postes importants à la Banque mondiale, à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (International Food Policy Research Institute (IFPRI) à Washington) et aux Nations unies à Genève.Elle a un master d’agroéconomie à l’université du Michigan et un doctorat d’économie appliquée à l’université Stanford1. Elle a été la principale actrice du développement de l’Ethiopia Commodity Exchange (ECX).
Durant ses recherches à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, elle étudie les marchés agricoles pendant plusieurs années et remarque, comme d’autres, que certaines années ou régions connaissent des pénuries, alors que pour d’autres il y a des surplus ou une récolte exceptionnelle. En particulier, dans son étude de 2002 sur les marchands de grain, elle s’aperçoit qu’un manque d’infrastructures et de services efficaces pour permettre aux marchés de grains de fonctionner correctement est un facteur clé de ces déséquilibres.
Les négociants échouent souvent à accéder à un crédit suffisant, à des informations sur le marché, aux transports et à d’autres ressources. vitales, alors que le respect des contrats est difficile à imposerEn 2004, elle quitte les États-Unis pour son pays, afin de mener un programme de l’IFPRI visant à améliorer les politiques et marchés agricoles d’Éthiopie.
Elle endosse le rôle important de coordinatrice de l’organe de conseil pour le développement de l’ECX. Présidente et fondatrice de cette Bourse, elle déclare ceci « lorsque les fermiers pourront vendre leurs récoltes sur un marché ouvert et obtenir un prix équitable, ils seront incités à plus de productivité, et l’Éthiopie sera moins sujette aux crises alimentaires » et que « l’ECX permettra aux fermiers et aux négociants de se relier à l’économie globale, poussant l’agriculture éthiopienne plus loin vers un niveau complètement nouveau. »
Comment expliquer le succès de la Bourse agricole éthiopienne ? Elle répond : La plupart des Bourses de matières premières sont faites pour des hommes d’affaires.

À Addis-Abeba, nous avons construit une Place aux normes internationales, avec les mêmes règles et les mêmes exigences, mais conçue pour les petits négociants du secteur informel, qui représentent 95 % du marché. Comme nous nous apprêtons à le faire au Ghana, nous avons créé des entrepôts, des laboratoires de certification, des chambres de compensation, etc. Elle va passer près de cinq années à la tête de l’Ethiopia Commodity Exchange (ECX), Ses convictions : Le système de prix garanti est un moyen de protéger les revenus des agriculteurs…

En Éthiopie, le fait que tout le monde vienne échanger à la Bourse a permis d’établir le véritable prix du café, et, au cours de ce processus, la part du prix qui revient aux agriculteurs est passée de 38 % à environ 70 %. C’est à peu près le chiffre que le Cocoa Board ghanéen affirme avoir atteint. Donc on peut arriver à ce résultat soit à travers un système très onéreux, interventionniste et insoutenable, soit grâce au marché. Je défends cette deuxième solution ! La transformation locale c’est possible… Oui ! Dans beaucoup de pays africains, la chaîne d’approvisionnement est tellement peu fiable qu’on ne peut pas prendre le risque d’investir dans une usine.

C’est l’un des principaux freins. Des sociétés comme Olam et Export Trading Group dépensent des millions de dollars pour mettre en place des centres de collecte. Elles peuvent toucher des milliers de fermiers, mais pour vraiment faire décoller la transformation locale il en faudrait des millions : comment pourraient-elles y parvenir ? Il serait plus efficace que des millions de fermiers aient accès à un système qui collecte les récoltes et garantisse à la fois la quantité et la qualité.

En 2013 elle créer son cabinet Eleni LLC, spécialisée dans la conception et la construction de tels marchés. Aussi elle a annoncé la création de la Bourse agricole Ghana Commodity Exchange (GCX) « Nous allons couvrir l’ensemble de la chaîne, du fermier au négociant. Nous assurons la conception de la Bourse, nous fournissons la technologie et le système d’information, nous recrutons l’encadrement et rassemblons les financements. Pour lever les 15 millions d’euros dont nous avons besoin dans le cas de GCX, nous avons formé un consortium associant des acteurs privés – trois institutions financières ghanéennes et deux internationales, IFC et 8 Miles – et le gouvernement ghanéen à hauteur de 10 %. Nous [la société Eleni] en sommes également actionnaire. Aucun des membres de ce consortium ne détient la majorité de contrôle, ce qui garantit la transparence du projet ». À la question de savoir quels sont les projets sur le continent ?

Elle dit en substance :
1. Nous avons lancé une étude au Cameroun, où le potentiel est énorme.
2.Nous définissons une feuille de route pour revitaliser et privatiser la Bourse agricole d’Abuja, au Nigeria, lancée en 2006.
3. Nous pensons être bien placés pour remporter ce marché. 4. Nous avons aussi signé un protocole d’accord au Mozambique
5. Nous sommes en discussions avec la Côte d’Ivoire.
6. Enfin, un autre pays nous a fait part de sa volonté de créer une Bourse du carbone.
7. J’ai aussi été invitée à venir parler avec le gouvernement marocain ; cela me semble très intéressant.

Elle a reçu plusieurs distinctions pour son travail.

– – Le Prix Yara 2012 pour une révolution verte en Afrique qu’elle partage avec le Dr Agnes Kalibata du Rwanda, ministre de L’Agriculture et des Ressources Animales.

– – La personnalité éthiopienne de l’année 2010,

– – Les  » 50 femmes formant l’Afrique  » de l’Afrique Rapport 2011

– – African Business de circulation d’affaires

– – L’Icône de prix African Banker 2012

L’avenir d’Eleni Z. Gabre-Madhin reste aussi lumineux pour cette passionnée du travail. La banque panafricaine Ecobank choisie de travailler avec Son cabinet Eleni LLC, pour bénéficier de l’expérience réussie de Eleni dans la création et le fonctionnement des échanges de produits de base en Afrique.» avec pour objectif d’améliorer la compétitivité africaine sur le marché des soft commodities.

Bravo l’entrepreneuse

Lu sur http://www.actutile.fr

talibi-application

Talibi est un mot wolof qui peut signifier la route, une route goudronnée où circulent taxis, mini cars, bus…, sans oublier les bons vieux cars rapides bien spécifiques au Sénégal. Talibi, c’est également le nom d’une application web à la pointe de l’innovation. Une application développée par nos amis de Carrapide.com, une jeune startup sénégalaise dirigée par ‘‘deux passionnés de la technologie’’ comme ils se définissent. Le blogueur Arouna Ba a testé l »application et a fait une interview avec les initiateurs. Social Net Link vous libre une partie de son article que vous pouvez lire en entier  ici .

 C’est quoi l’application Talibi et quel est son objectif ? 

C’est un projet offrant la possibilité aux usagers des transports en communs de se déplacer plus facilement par le calcul d’itinéraire optimal. Nous avons grandi à Dakar avec un système traditionnel de direction basé sur l’oral où il fallait demander au plus sage de nous guider …

Les sénégalais étant de nature assez ouverts, on pouvait compter sur le prochain inconnu que l’on rencontrera dans la rue pour nous guider dans nos déplacements.

A cette époque il y avait seulement Dakar Dem Dikk (ou SOTRAC) et assez peu de lignes pour que la carte des transports en commun puisse tenir dans une tête. Avec le temps, le réseau des transports en commun s’est densifié, de nouveaux opérateurs sont arrivés dont les lignes de mini bus Tata.

Aujourd’hui il est très difficile de se repérer à Dakar dès qu’on quitte sa ligne de prédilection. De nouvelles lignes de bus sont ajoutées à une cadence que la mémoire ne peut pas suivre. C’est dans ce contexte que nous avons identifié la nécessité d’une solution technologique à ce problème.

Et d’où vous est venue l’inspiration ? 

A Paris, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) propose à ses usagers un ensemble d’outils leur permettant de déterminer un itinéraire entre deux lieux. Transport For London (TFL) fait la même chose à Londres. Ce problème est résolu dans toutes grandes villes du Monde. Pourquoi pas à Dakar ?

Comment fonctionne l’application ? 

Je veux me déplacer sur Dakar. Je connais mon adresse de départ et mon adresse d’arrivée. Je vais sur www.talibi.carrapide.com, j’indique ces deux adresses et l’application me donne le chemin le
plus rapide ou celui avec le moins de changement qui sera probablement le chemin le moins coûteux.

Les dakarois peuvent également participer au projet en nous aidant à cartographier l’ensemble des arrêts de bus Dakar Dem Dikk et AFTU (ou Tata) de la ville. Pour cela, allez vite sur cette page :http://talibi.carrapide.com/ugc

Talibi

Du point du vue technique, comment s’est passé la conception ?

Nous avons utilisés des outils mathématiques basiques que n’importe qui peut trouver dans les livres ou sur le net : la trigonométrie (sinus, cosinus, arccosinus …), la recherche opérationnelle, la théorie des graphes… Ce sont des maths qu’on apprend dans les universités et écoles d’ingénieurs du monde
entier. Nous avons complété avec nos propres algorithmes.

Nous recueillons les données sur le terrain parce que pour chaque ligne, il nous faut connaitre exactement l’itinéraire du début à la fin en passant par les arrêts. Nous utilisons pour cela des technologies GPS.

Est-ce que l’application est accessible sur tous les terminaux : ordinateurs, iPhones, tablettes… ?

Le site est accessible et utilisable à partir de n’importe quel terminal mobile. Les applications Android et iphone seront développées dans un avenir proche.

Mais, pensez vous vraiment que la population pourra profiter d’un tel outil ? Au Sénégal, la plupart de ceux qui ont un Smartphone connecté à internet ont leurs propres véhicules ou se déplacent en taxi.

C’est vrai que beaucoup n’ont pas encore accès à l’internet mobile. Mais, avec la rapidité à laquelle le mobile progresse en Afrique, nous sommes optimistes. Observez la progression du nombre de smartphones connectés à internet sur les deux dernières années au Sénégal ! Il sera aussi possible de recevoir les itinéraires par SMS bientôt.

Comment un investisseur intéressé ou un partenaire potentiel pourrait-il vous contacter ?

Via notre adresse e-mail contact_at_carrapide.com

 

Lu sur http://www.socialnetlink.org

Frederick McKinley JONES
17 mai 1893 – 1961

Frederick McKinley JONES naît en 1892, à Corvington, dans le Kentucky. Il ne fréquente pas très longtemps l’école, ce qui ne l’empêchera pas, plus tard, d’être une autorité en matière de réfrigération.

Frederick M. JONES a obtenu plus de 60 brevets dans des domaines variés, mais la réfrigération demeurera sa spécialité.
En 1935, Frederick M. JONES invente le premier système de réfrigération pour des semi-remorques qui se déplacent sur de longues distances.
Plus tard, le système sera adapté à d’autres moyens de transport, tels que des bateaux et des wagons de chemin de fer.

La première unité opérationnelle de réfrigération de Frederick M. JONES change complètement le transport d’alimentation industrielle. Ce système permet d’éliminer les problèmes de nourriture avariée, et change les habitudes alimentaires de l’Amérique.

En outre, Frederick M. JONES développe :
un dispositif de conditionnement d’air pour les hôpitaux militaires de campagne (très utile pour conserver, à une température juste, le sérum nécessaire aux transfusions de sang ainsi que les médicaments),
une machine portable à rayons-X,
un réfrigérateur pour les cuisines militaires de campagne.

Frederick M. JONES est enrôlé, pendant la Première Guerre mondiale, en France. Après la guerre, il devient mécanicien.
De ses connaissances, acquises de cette première expérience, il développe un moteur à essence à auto-démarrage.

A la fin de l’année 1920, Frederick M. JONES dessine toute une série de dispositifs pour l’industrie du cinéma qui est, alors, en train de prendre de l’essor; Il procède à des adaptations sur les projecteurs de films silencieux pour y loger, à la place, des films parlants. Il développe, également, un équipement de guichets qui délivre des tickets et rend la monnaie.

En 1949, la US Thermo Control Company, qu’il a fondée avec son ancien patron, J. A. NUMERO, atteint un chiffre d’affaires annuel de 3.000.000 dollars. Ils y fabriquent des climatiseurs automatiques, pour les trains, les bateaux et les avions, qui permettront la conservation, en bon état de fraîcheur pendant de longues heures, des denrées alimentaires. Frederick M. JONES est derrière tout cela.

Au cours de l’année 1950, on appelle Frederick M. JONES à Washington pour qu’il puisse donner son avis en matière de réfrigération. Il devient consultant au ministère de la Défense et à l’Office des normes des Etats-Unis.

Frederick M. JONES, perpétuellement insatisfait, ne sera jamais content des améliorations qu’il apportera aux équipements de refroidissement d’air.
Il développe des moyens de conservation de l’air ambiant des aliments à une température constante.
Frederick M. JONES crée d’autres dispositifs qui produisent des conditions atmosphériques spéciales pour préserver, du dessèchement, les fraises, ainsi que d’autres fruits, ou ralentir leur maturité avant qu’ils n’arrivent dans les rayons des supermarchés.
Il travaille au développement d’autres procédés de contrôle de l’humidité de l’air ainsi que celui de la circulation de l’air.

Frederick M. JONES a rendu possible, pour la première fois, des inventions qui ont permis le transport de viandes, de fruits, de légumes, d’½ufs, de beurre, ainsi que d’autres produits qui nécessitaient leur réfrigération au cours de transports sur de longues distances, en toute saison.

Lorsque, en 1961, Frederick M. JONES meurt à Minneapolis, ses inventions sont utiles à tous, dans le monde entier. Il a contribué, à l’arrière-scène, à de nombreux conforts de vie, luxueux.

Et donc, lorsque vous vous rendrez, la prochaine fois, dans un établissement à restauration rapide, ou que vous verrez l’une de ces grosses plates-formes avec des unités de réfrigération à l’avant des semi-remorques, pensez à l’homme qui a rendu cela possible : Frederick McKinley JONES.

 

Lu sur http://www.associationarchive.com