
L’African School of Economics (l’école d’économie africaine, ASE) verra le jour à la rentrée de l’année scolaire 2014-2015. Son but est de répondre au manque d’écoles en Afrique où la formation et la recherche n’ont rien à envier à celles des meilleures universités du monde. ASE souhaite devenir une école de classe mondiale qui pourra contribuer au développement de l’Afrique à travers une formation excellente, des projets de recherche créatifs et des solutions innovantes et africaines pour éclairer les politiques et décisions économiques des pays africains.
Le projet de l’African School of Economics est porté et conduit par Léonard Wantchekon, professeur béninois d’économie politique à l’Université de Princeton. Il avait déjà créé en 2004 à Cotonou l’Institut de Recherche Empirique en Economie Politique (IREEP), un institut qui fournit une expertise en matière de gouvernance et de politiques publiques. L’ASE se veut un prolongement du succès de l’IREEP, qui incorporera tout ce qui fait le succès d’un grand département d’économie comme celui de l’université de Princeton ou de l’Ecole d’Economie de Toulouse.
A travers ses programmes de niveau Master : Master en business (MBA), Master en Administration Publique (MPA), Master en Mathématiques, Economie et Statistiques (MMES) et Master en développement (MDS), l’école préparera des professionnels africains à des postes managériaux importants dans les agences de développement ou les multinationales, de même que des entrepreneurs cherchant à monter leur propre entreprise. Elle réduira également la fameuse « fuite des cerveaux » en proposant à des étudiants de très grande qualité une formation du niveau des standards internationaux. L’école aura également deux programmes doctoraux (un doctorat en économie et un doctorat en management) à travers lesquels elle entend faire mieux entendre les voix et les avis africains les mieux informés dans les débats sur les questions qui touchent le continent.
Si comme on peut le voir dans un article paru sur TerangaWeb, des Masters MMES ou MBA de bonne qualité existent déjà dans la région au Sénégal (CESAG), au Cameroun (l’ISSEA), en Côte d’Ivoire (l’ENSEA) ou en Afrique du Sud (à l’université de Cape Town), l’African School of Economics entend se distinguer en proposant une formation plus complète et plus diversifiée : à la fois quantitative et qualitative, professionnalisante mais aussi académique, à forte composante managériale mais également encrée sur les sciences sociales, la recherche théorique et appliquée. L’école projette de recruter les meilleurs professeurs africains dans les disciplines qu’elle couvre et d’aligner leur rémunération sur les niveaux du marché mondial. A travers des partenariats avec de grandes universités et centres de recherche de par le monde (les universités de Princeton, Harvard, Yale, Columbia et New York aux Etats Unis, les universités de Laval et d’Ottawa au Canada, les Ecoles d’Economie de Paris et de Toulouse et l’Ecole Polytechnique en France, l’Ecole d’Economie de Londres et l’université d’Oxford au Royaume-Uni), l’école aura à sa disposition des professeurs affiliés provenant de ces institutions. Ces partenariats permettront également aux étudiants de l’ASE d’interagir avec ces institutions académiques reconnues et d’avoir une ouverture internationale en Afrique et en dehors pour leur carrière, qu’elle soit en entreprise ou universitaire. ASE aura également trois centres consacrés à la recherche : l’IREEP qui existe déjà, l’Institut d’Etudes Africaines (IAS) et l’Institut pour le développement du secteur privé (IPSD). En plus des opportunités de recherche que pourvoiront ces centres, ce seront également des véhicules qui assureront une partie du financement de l’école, qui engageront des partenariats avec des agences gouvernementales et des entreprises privées et qui donneront des emplois rémunérés aux étudiants désireux de financer en partie leurs études par ce canal.
Dans un récent article paru sur Terangaweb, Georges Vivien Houngbonon tout en se réjouissant de la mise en place imminente de cette grande école, posait la question de son accessibilité à tous et de sa représentativité à l’échelle du continent, sujette à caution par sa localisation géographique.

Il est vrai que le choix du Bénin pour implanter l’école peut susciter un débat. L’initiateur du projet invoque pour justifier ce choix le caractère démocratique du pays, sa relative stabilité politique de même que son bon classement en termes de respect des droits humains, son implantation géographique assez centrale et la relative qualité de son système éducatif. Le fait que ce petit pays qui était qualifié de «Quartier Latin de l’Afrique» soit francophone alors que les enseignements de l’école seront dispensés en anglais, permettra une attraction d’étudiants francophones et anglophones et facilitera les partenariats avec de grandes institutions académiques en France, au Canada et dans les pays anglo-saxons de premier plan. Mais l’attractivité de l’école viendra d’abord et avant tout de sa réputation d’excellence. Si elle arrive à remplir ses objectifs et à s’aligner sur les exigences internationales de qualité, de rigueur, de recherche et d’enseignements à la pointe de ce qui se fait dans le monde, elle attirera des étudiants africains de l’ensemble du continent. Ses partenariats ciblés avec des institutions dont la renommée n’est plus à faire ne feront qu’améliorer cette attractivité.
Quant au fait que l’école soit privée et donc payante avec des frais de scolarité qui seront vraisemblablement élevés, c’est en réalité un problème plus mineur qu’il n’en a l’air. D’abord de nombreux étudiants africains arrivent à trouver les moyens d’aller étudier en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, en quête d’une formation de qualité. Ils pourront la trouver, plus près d’eux et à des coûts relativement réduits. Quant aux étudiants brillants provenant de famille modeste, l’école proposera des bourses. Il y aura également des financements qu’ils pourront obtenir à travers la recherche dans les centres de l’école et des crédits dont l’obtention serait probablement facilitée par l’école.
Il est très important de noter que cette école fixera un standard et un exemple d’école de classe mondiale en Afrique. Ensuite, des écoles du même genre pourraient se multiplier sur le continent. Et comme le souhaite Georges Vivien Houngbonon dans son article, les Etats africains pourraient se saisir de cette initiative pour la répliquer. Il sera encore plus facile pour ces Etats d’octroyer des bourses aux meilleurs étudiants de leur pays pour aller y étudier, amoindrissant ainsi au passage les coûts de transport et le risque de faible attractivité de l’ASE pour les pays plus éloignés. L’African School of Economics a pour but de devenir une école du même niveau que les meilleures dans les disciplines qu’elle couvre et d’être un étendard de l’excellence africaine, c’est tout le mal que nous lui souhaitons.
Tite Yokossi
Lu sur http://terangaweb.com
” Apporter la connaissance, l’aide et l’espoir “, voilà le rêve que l’Américain du nom de George Verwer a eu il y a 34 ans quand il s’engagea dans le ministère de la librairie flottante. Aujourd’hui, ce ministère est une institution reconnue dans le monde : La seconde plus grande librairie flottante dans le monde.

A la veille de son retrait de la navigation, le LOGOS II est venu comme pour dire au revoir aux Camerounais, tirant sa révérence pour laisser le podium à LOGOS HOPE. Nous avons rencontré un membre de l’équipage, Sonja Voelkle qui a accepté de nous conduire dans l’historique et les coulisses de ce ministère.
EPS: Je suis très heureux de ce que vous ayez accepté de consacrer quelques minutes de votre précieux temps pour nous accorder un entretien. Pour commencer, parlons du ministère qui parraine le LOGOS II; le ministère OPERATION MOBILISATION: depuis quand fonctionne-t-il? Qui en est le fondateur?
Sonja Voelkle: Nous avons 34 ans d’existence, depuis 1970. Le ministère est aussi âgé que moi. En fait le porteur de la vision c’est un Américain du nom de George Verwer. Il était un jeune étudiant quand il a donné sa vie au Seigneur. C’est alors qu’il s’est engagé dans la jeunesse chrétienne lors d’une campagne d’évangélisation de Billy Graham. Par la suite il réussit à convaincre d’autres jeunes de son âge à voyager pour le Mexique par voiture, dans le but d’y distribuer des tracts chrétiens. Plus tard, ce groupe consacrait certaines de ses vacances pour aller en Europe avec pour seule vision d’y distribuer des tracts. Ils priaient beaucoup pour l’avancement de l’Évangile dans le monde et le Seigneur leur a révélé le besoin en Inde. Il manquait de la littérature chrétienne dans cette partie du monde. Ils ont organisé plusieurs voyages de la Grande Bretagne en Inde en voiture pour y distribuer tracts et livres. Mais ils sont arrivés en Inde avec leurs vieilles Volkswagen quasiment en ruine. L’expérience ne pouvait être recommencée. De plus la quantité de livres transportée en voiture s’est vite avérée trop petite. Pourtant ils brûlaient de désir d’arroser l’Inde avec de la littérature chrétienne. Et pendant qu’ils priaient sur la mappe monde, le Seigneur leur a fait remarquer que les 2/3 du globe terrestre sont couverts par de l’eau. Ainsi pour accomplir leur vision, ils avaient besoin d’un bateau rempli de millions de livres.
EPS: Voilà la vision. Maintenant certainement il fallait prier pour les stratégies.
SV: Effectivement ils n’avaient ni bateau, ni capitaine, ni argent, … Le fondateur avait une seule chose avec lui, la conviction que le Seigneur qui avait donné la vision pourvoirait. D’ailleurs du haut de ses 65 ans aujourd’hui, quoi que retraité, il continue d’œuvrer pour l’avancement de l’Évangile. Il a eu la grâce de partager sa vision avec des personnes qui ont accepté de financer le ministère. Par la grâce de Dieu, l’argent a été rassemblé et LOGOS I a pu être acheté. Et le ministère était né: Opération Mobilisation (OM). C’est un ministère international à vocation missionnaire qui travaille dans plus de 90 pays, avec plus de 3000 ouvriers pour la gloire du Seigneur. Plus tard vint le DOULOS.

Sonja Voelkle
EPS: Mais où est donc LOGOS I aujourd’hui?
SV: En 1988 au sud du Chili, le LOGOS I a heurté un roc et a coulé. Mais tout l’équipage a pu être sauvé. Seul le matériel était perdu, gloire à Dieu. Les membres du ministère ont quand même été très secoués, prêt du découragement, se demandant comment le Seigneur avait pu permettre cela. C’est plus tard qu’ils ont eu la réponse à leur question: Le LOGOS I était déjà trop petit pour le ministère et le Seigneur voulait le mettre de côté. Il a touché les cœurs de plusieurs personnes dans le monde, les amis du LOGOS I et, en un an seulement, des fonds ont pu être collectés pour acheter le LOGOS II que vous voyez aujourd’hui dans le port de Douala.
EPS: Si vous voulez bien, parlons de la différence entre LOGOS II et DOULOS.
SV: Voyez-vous, nous travaillons essentiellement sur deux bateaux: LOGOS II et DOULOS. En 2002, les populations du Cameroun et de Douala ont eu le privilège de recevoir le DOULOS. Ce dernier est actuellement le plus vieux bateau marchand transportant des passagers dans le monde. Le DOULOS transporte 350 personnes. Le LOGOS II est un peu plus récent et plus petit. Il transporte 200 personnes de 45 pays différents. Tous les membres de l’équipage sont des bénévoles, depuis le capitaine jusqu’au cuisinier. Nous ne recevons absolument aucun salaire. Nous avons donc besoin des églises et des individus pour nous soutenir financièrement.
EPS: Est-ce à dire que chaque membre de l’équipage doit forcément apporter ses propres sponsors?
SV: En réalité, l’argent ne doit pas venir d’une seule ressource, ce serait trop lourd pour une seule église. Les églises sont invitées à donner avec joie dans la mesure de leurs possibilités. Il est cependant recommandable que chaque missionnaire à bord suscite des fonds auprès de ses amis et de ses familles. Dans mon cas personnellement, j’ai une amie qui donne 5 dollars US par mois. Je peux vous dire que c’est une grande bénédiction pour moi. Imaginez un seul instant que plusieurs chrétiens s’engagent à donner autant.
EPS: Si un Camerounais veut faire partie de l’équipage, que doit-il faire?
SV: Disons qu’en général pour faire partie de l’équipage de OM comme missionnaire, vous devez remplir les conditions suivantes:
– Être un chrétien né de nouveau parce que nous sommes tous missionnaires à bord et nous avons le même objectif que de glorifier Jésus-Christ et de le faire connaître. Voilà notre raison d’être sur ces bateaux.
– Parler anglais au minimum à 70%
– Avoir une église ou un ministère qui vous soutient dans la prière et dans les finances. En tant que missionnaires, nous comptons beaucoup sur la prière de nos églises locales pour nous.
– Présenter quelques lettres de recommandation sur votre moralité et de ce que vous faites avec le Seigneur.
– Contacter notre bureau en Afrique du Sud qui va organiser un entretien.
– Avant de monter à bord, le candidat va suivre une formation de 6 mois en Afrique du Sud avec des financements venant de son église locale ou de ses sponsors.
Normalement chaque membre de l’équipage reste 2 ans à bord.
EPS: A supposer que le Saint-Esprit mette à cœur à un chrétien de soutenir le ministère Opération Mobilisation. Comment devrait-il s’y prendre pour envoyer les fonds?
SV: Les sponsors peuvent envoyer les fonds pour un membre bien précis au travers d’une de nos agences. Mais le montant minimum du soutien par membre de l’équipage varie de pays en pays selon la situation économique du pays. Je crois que pour le Cameroun, le candidat doit justifier de 300 dollars US par mois, soit environ 150.000 FCFA. Selon les cas, on peut aussi accepter que vous justifiiez de 80% de la somme requise pour vous donner accès à l’équipage. Pour ce qui est du Cameroun, il est rattaché à notre agence en Afrique du Sud. Tout contact avec OM venant du Cameroun doit transiter par l’Afrique du Sud.
EPS: Les sponsors sont-il fidèles ou alors vous arrive-t-il d’être lâchés une fois l’engagement pris et que le missionnaire est à bord?
SV: Il arrive que certains membres de l’équipage aient des problèmes de fidélité parce que c’est un défi pour les conditions économiques dans leur pays que de rassembler les fonds. Mais le Seigneur Est Fidèle. Il pourvoit toujours. Il nous revient aussi, à nous membres de l’équipage, de prier et de réactiver nos sponsors. Nous ne mobilisons pas des fonds mais nous partageons la vision à nos relations. Il arrive qu’une personne décide de se priver d’un repas dans la semaine pour commencer à donner l’équivalent pour nous soutenir. Nous louons toujours le Seigneur pour de telles initiatives.
EPS: A vous entendre, OM ne flotte pas dans de l’argent. Alors un mois à quai à Douala, qui paie?
SV: Voyez-vous, OM est un organisme de charité à but non lucratif. De plus nous vendons les livres à des prix raisonnables pour les rendre accessibles à plusieurs. Ainsi le bénéfice de la vente des livres couvre environ 20% de nos charges de fonctionnement. Voilà pourquoi nous faisons recours à des personnes et à des ministères qui soutiennent OM en lui-même et non plus des personnes particulières. Ceux-là qui ont un fardeau pour ce ministère peuvent par exemple choisir de financer le carburant ou d’autres charges d’exploitation. Quoi qu’il en soit, nous sollicitons et obtenons souvent des exonérations et des réductions pour les droits d’amarrage, les visas, les taxes, etc.….
EPS: Jetons un coup d’œil dans le quotidien de LOGOS II. Comment ce mélange de nationalités cohabite-t-il?
SV: Souvenez-vous que nous sommes une communauté internationale intégrant 45 nationalités. Nous sommes donc forcément interdénominationaux. Voilà pourquoi nous ne parlons pas de dénominations, nous ne parlons pas de ce qui pourrait nous diviser. Nous parlons des choses que nous avons en commun, c’est-à-dire Jésus-Christ et les évangiles. Nous commençons chaque journée par une dévotion matinale de tout l’équipage. Ensuite peuvent suivre des dévotions par département (Mécanique, cuisine, librairie, etc.). Chacun après cela vaque à ses occupations. Une fois par semaine nous avons une nuit de prière avec tout l’équipage. N’allez pas croire que nous nous ennuyons dans le bateau. En fait le LOGOS II passe 80% de son temps dans les ports parce notre ministère est destiné aux populations dans les pays et non aux poissons en mer. Les périodes de navigation d’un pays à l’autre sont consacrées à la formation et au repos pour ceux qui n’ont pas le mal de mer.
EPS: Sonja, si je demandais à voir les fruits du ministère LOGOS II?
SV: Les cas sont nombreux, des personnes qui ont reçu le Seigneur Jésus-Christ au travers de notre ministère. Tenez dans mon cas par exemple, au cours d’une escale il y a trois ans, alors que je sous-estimais mon niveau d’anglais, j’ai été invitée à donner mon témoignage en liaison avec le LOGOS II dans une école primaire. A la fin de mon propos, l’institutrice a donné sa vie au Seigneur. Au Chili pendant une escale, c’est 50 prisonniers sur 200 qui étaient nés de nouveau après un programme organisé par le LOGOS II dans la prison. Je pourrais vous donner des tas de témoignages pareils. Étant donné notre cour séjour dans les pays, nous tenons à confier les nouveau-nés en Jésus-Christ aux églises locales.
EPS: Si je comprends bien, vous ne voulez pas seulement vendre des livres dans les pays où vous accostez.
SV: Pas du tout. Certes les livres constituent l’activité principale. Nous voulons susciter la croissance spirituelle au travers de la lecture. Une équipe est consacrée à cela. Mais nous avons aussi d’autres activités comme les festivals, les conférences et les descentes dans les églises locales, dans les rues, les universités, les prisons, etc. Pendant ce séjour de LOGOS II au Cameroun, une équipe ira chez les pygmées pour une semaine et une autre ira à N’Gaoundéré pour une semaine aussi. Et une troisième sera dans une île vers Bakassi. La vision du ministère en quelques mots c’est d’annoncer l’Évangile dans toutes les nations en tenant compte des spécificités culturelles des peuples vers qui nous allons. Notre slogan c’est ” Apporter la connaissance, l’aide et l’espoir “.
EPS: George Verwer est-il le leader du ministère? Comment le ministère est-il organisé?
SV: Vu son âge relativement avancé, il a passé le relais l’an dernier à Peter Maiden, un anglais. Tenez, la direction générale du Ministère est à Londres, le bateau est déclaré à Malte et la direction générale des bateaux est en Allemagne. Dans environ 90 pays nous avons des représentations qui font dans l’évangélisation quand elles ne recrutent pas les futurs missionnaires. La coordination générale entre les différents sites est laissée au Saint-Esprit dans la prière et nous travaillons beaucoup par échange d’emails.
EPS: Racontez-nous en quelques mots comment se prépare une sortie comme celle que vous effectuez maintenant à Douala.
SV: Après avoir reçu le pays où nous devons aller, nous prions pour les stratégies d’évangélisation adaptées à ce pays. La prochaine étape, un peu plus compliquée, consiste à obtenir toutes les autorisations dans le pays de destination. C’est mon rôle pour cette mission. Nous essayons d’intéresser les pasteurs locaux à nos programmes, c’est le rôle de John Ip (Ile Maurice). Son épouse, Christine Ip, contacte les artistes pour le côté culturel de la mission. Les relations publiques doivent être préparées; c’est ce que fait Damaris Müller (Allemagne), et Adèle Ntamack (Cameroun) nous sert d’interprète et de secrétaire après avoir servi pendant 2 ans sur le DOULOS.
EPS: Alors que nous tendons vers la fin de cet entretien, j’aimerais que nous parlions un peu de vous-même, Sonja Voelkle.
SV: Je suis célibataire sans enfants. Je suis allemande et je sers sur le LOGOS II depuis trois ans.
EPS: A propos, les familles ou tout au moins les couples sont-ils acceptés sur le LOGOS II?
SV: Bien sûr. Dans le LOGOS II nous avons 15 enfants à bord, une école maternelle, une école primaire et donc des familles. Cependant, le règlement intérieur du bateau nous interdit de commencer des histoires d’amour avec un membre de l’équipage pendant notre première année de ministère. En deuxième année, toute relation naissante doit être au préalable déclarée au leadership du bateau. Qu’à cela ne tienne, beaucoup de mariages aujourd’hui ont commencé pendant que les concernés étaient en mission sur le LOGOS II.
EPS: Comment appréciez-vous l’accueil que l’Église vous a réservé au Cameroun?
SV: En fait au travers du DOULOS, les pasteurs connaissent déjà le ministère. Ils nous reçoivent bien, nous invitent dans leurs églises locales et nous accueillent merveilleusement bien en général. Tous les jeudis à 12heures, nous avons une réunion de prière avec les pasteurs locaux. Nous croyons que le LOGOS II peut aussi contribuer à rapprocher les serviteurs de Dieu au Cameroun.
EPS: Votre mot de fin Sonja?
SV: Mettons-nous ensemble dans l’unité et la prière et ceci pourra faire une grande différence.
Propos recueillis par Rév. Guy Olinga
Lu sur http://www.pyramidedusalut.net
NFS – Bonjour Thierno, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
TSDN – Je suis Thierno Souleymane Diop Niang , je suis né à Dakar et j’ai fait mes humanités dans la capitale.
NFS – Tu viens de publier ton premier recueil de poèmes, peux-tu nous en dire davantage ?
TSDN – Oui, je viens de mettre sur le Marché mon premier opus . Je remercie tout d’abord Dieu car comme j’ai eu à le dire, dans la présentation, toute évolution positive dans la vie d’un individu, doit être ponctuée d’une attitude de gratitude. Je rends hommage aussi à Mame Hulo qui dirige les Editions Diasporas noires et qui m’a donné la chance de publier les « lumières de la Renaissance ».
NFS – Ton recueil a été préfacé par Nafissatou Dia Diouf, as-tu d’autres contacts privilégiés avec d’autres auteurs ou poètes ?
TSDN – C’est vrai qu’elle m’a fait l’honneur de le préfacer, je dis encore merci à la Grande Sœur Nafi pour son humilité et la sympathie dont elle a fait montre à mon égard. Je crois qu’il m’est arrivé ces dernières années de rencontrer souvent de grandes personnalités de divers horizons et les échanges avec eux sont toujours fructueux. Mais je dois avouer que ma rencontre avec des écrivains ou poètes se passe souvent par le canal de leurs œuvres (rires).Toutefois je nourris le rêve de connaitre personnellement certains auteurs dont les écrits m’ont interpellé.
NFS – Quel poète es-tu ?
TSDN – Il n’est pas aisé d’apporter des réponses précises à cette question, car à mon avis le poète est celui qui couche sur du papier ses émotions. Cela peut être motivé par son vécu, son environnement ou ses aspirations … Je dois dire que pour ma part, je me définirai comme un poète libre, sensible au devenir de l’humanité et qui veut aussi incarner les messages contenus dans ma poésie.
NFS – D’où te vient l’inspiration ?
TSDN – Faire de la poésie n’est pas une entreprise aisée. Je crois que parce que c’est un genre littéraire assez pointu, taxé par certains de cénacle d’initiés, il faut relativement un don, une certaine capacité à communier avec son environnement, mais je considère fondamentalement que le secret de la poésie réside dans la spontanéité c’est là simplement qu’on pourra atteindre les cœurs.
NFS- Que représente l’écriture pour toi ?
TSDN – Liberté, c’est cela que signifie l’écriture pour moi. Libérer mes émotions, partager avec les autres. Car j’ai compris, que si on a la chance de pouvoir manier la plume, il faut avoir le courage de se positionner comme analyste, sentinelle, pour décrire avec froideur les situations de sa société. Je suis aujourd’hui persuadé, que l’écriture sera une discipline qui participera au formatage de cette conscience africaine nouvelle à laquelle aspire ma génération décomplexée, encline à conduire ce continent vers les terres ensoleillées du développement pour que les choses changent. C’est pourquoi je ne me limite pas simplement à la poésie.
NFS – Pourquoi le titre « Lumières de la renaissance » ?
TSDN – Je te renvoie à la préface de Nafissatou Dia Diouf qui dit je cite » que ce premier recueil est la lumière pour la naissance d’un citoyen nouveau libre, conscient, agissant en mot humain « .
NFS – En dehors de la poésie, quelles sont tes activités ?
TSDN – Je suis juriste de formation et depuis longtemps j’ai compris que sur ce continent les jeunes n’entreprenaient pas trop. Je me suis lancé dans ce domaine avec parfois des échecs, ce qui est normal du fait du manque d’expérience. Mais étant de nature optimiste, il y a quelques mois nous avons lancé avec des amis une structure qui s’appelle SMS Consulting (So Many Solutions), dans le but d’insuffler une dynamique nouvelle, dans le domaine de la communication de l’évènementiel… Nous projetons ainsi d’organiser le Forum des Jeunes Leaders, une plateforme inédite, pour dire aux jeunes comme nous que c’est difficile mais c’est possible de réaliser ses rêves à domicile. Dans cette optique, nous avons tenu une randonnée pédestre pour joindre notre voix contre la transmission du VIH mère enfant…
NFS – A-t-il été facile de trouver une maison d’édition pour ton recueil ?
TSDN – En fait ce qui est extraordinaire c’est que la première Maison d’Editions à laquelle je me suis adressée prenait du temps à me répondre et voilà que je rencontre Hulo qui toute suite m’a fait confiance et par la suite Diasporas noires a publié le recueil… Et il y’a quelques temps la maison d’Editions Harmattan m’a témoigné son intérêt pour mon œuvre…
Le recueil de poésies est disponible sur : HTTPS://DIASPORAS-NOIRES.COM/LIBRAIRIE-1/POEMES-LUMIERE.
NFS – Nous sommes à une semaine des élections présidentielles au Sénégal quelle lecture fais-tu des événements récents ?
TSDN – C’est vrai que, la situation est tendue dans ce pays . Mais j’ai appris en droit que les hommes et les régimes passent, donc nous avons en commun ce pays nous avons l’obligation de le sauvegarder et moi je vote pour la paix, c’est mon candidat mais dans l’expression plurielle de toutes les sensibilités car c’est encore cela notre richesse. Une mosaïque d’obédiences cheminant vers un même but.
NFS – Et le mot de la fin ?
TSDN – Quand tu es perdu dans un tourbillon de conjectures, vivotant jusqu’à l’usure, parce qu’un coup du destin t’a couvert d’une chape de mélancolie, parcoure le tréfonds de ton Etat, arraches y cette volonté surnaturelle qui au bout des peines te feras luire. Lorsque tu glisses sur une pente raide, au risque d’être broyé dans la nuit. Surtout reste affable, car ne se hissent jamais au pinacle les esprits faibles. Cherche, en toi sont minées les solutions. Il t’a accordé la primeur dans sa création. Le voyage est tendancieux, la destination reculée mais les moyens palpables. Tu as le pouvoir d’imprimer ta marque indélébile en haut sur le tableau noir sans opposition. Alors recommence, jette aux orties ce faux pas car tu respires encore point de trépas. Rends lui grâce d’autres ont connu fortune diverse et sont coincés dans l’impasse. Souris, n’entends-tu pas tambouriner le bruit de ton salut à grands pas. Ceci était ta destinée, depuis ton premier souffle, tu avais le devoir de triompher de ce combat seul.
UNE INTERVIEW REALISEE PAR NFS
