Philibert Nang, professeur à l’École normale supérieure de Libreville et chercheur au Laboratoire de recherche en mathématiques de Libreville, a reçu à l’Institut Tata de Mumbai en Inde, le Prix Ramanujan 2011 qui récompense des jeunes mathématiciens des pays en développement. Il en est le premier récipiendaire africain.

Le Gabonais Philibert Nang, 44 ans, enseignant à l’Ecole normale supérieure, s’est vu décerner, le jeudi 23 février lors d’une cérémonie à l’Institut Tata de Mumbai (Inde), le Prix Ramanujan pour les jeunes mathématiciens de pays émergents.

Décerné conjointement par le Centre international Abdus Salam de Physique théorique, le Mémorial Niels Henrik Abel, et le Fonds de l’Union mathématique internationale, cette distinction est une reconnaissance du travail de l’enseignant gabonais pour sa contribution «exceptionnelle» à la «théorie des D-modules algébriques».

Il s’agit également de récompenser la détermination du Dr Philibert Nang à poursuivre des recherches de haut niveau dans un domaine des plus difficiles, en même temps qu’il gère une carrière très prenante dans l’enseignement supérieur de son pays. Les institutions internationales qui décernent ce prix espèrent que l’exemple du Dr Nang inspirera d’autres jeunes mathématiciens africains à travailler au plus haut niveau de la recherche, même en étant basés en Afrique.

Premier récipiendaire africain de ce prix créé depuis sept ans, Philibert Nang empoche ainsi 15 000 dollars (plus de 7 millions de francs CFA) d’un Prix financièrement soutenu par un Fonds du gouvernement norvégien dénommé Norwegian Niels Henrik Abel Memorial Fund. La distinction est décernée chaque année  à un chercheur d’un pays en développement de moins de 45 ans ayant mené des recherches exceptionnelles dans un pays en développement.

Les tablettes de la recherche internationale en Mathématiques indiquent que d’autres mathématiciens gabonais travaillent dans la même veine et ils pourraient un jour remporter eux aussi des prix internationaux. Notamment, Mad Guy Martial Nkiet pour «Les mesures d’association et l’analyse canonique» et Jocelyn Nembe pour «L’estimation de la complexité minimum pour la fonction de l’intensité d’un processus ponctuel». Qui a dit qu’il n’y a pas de chercheurs gabonais ?

Lu sur  Gabon Review