Interview lu dans le journal L’Express.

Comblé par le succès d’Intouchables, Omar Sy s’est pourtant fait discret dans la presse. Explications d’un homme qui se méfie des pièges de la notoriété. 

Omar Sy a le sourire élastique. De ceux qui s’étendent sans cesse d’une oreille à l’autre. Comme si l’acteur ne pouvait s’en empêcher. D’ailleurs, il ne peut pas. Grâce à Intouchables, le film aux 19 millions d’entrées (pour l’instant), cet acteur d’à peine 34 ans bénéficie d’une incroyable popularité, croule sous les propositions et se retrouve nommé aux Césars, catégorie meilleur acteur, dont la cérémonie se tiendra le 24 février. Donc, il sourit. Tout le temps. Notamment là, quand il arrive, couvert d’une grosse doudoune, dans la suite d’un palace parisien. Pourtant, il n’est pas fan des interviews. D’ailleurs, cet entretien est le premier qu’il accorde à la presse écrite depuis la sortie d’Intouchables. Un peu sérieux tout de même. Mais pas trop. Son rire est devenu le plus célèbre du cinéma français.

Un film au sommet du box-office, une nomination au César du meilleur acteur, une notoriété décuplée… Imaginiez-vous un instant qu’une chose pareille vous arriverait? Ou, au moins, l’espériez-vous secrètement?

Non, même pas secrètement. J’ai commencé ce métier en 1995 comme on pratique un loisir. Certains font du karaté ou du foot, d’autres vont au yoga, moi, j’allais à la radio avec Jamel Debbouze. C’était sur Radio Nova. Je jouais les faux auditeurs avec Fred Testot, [NDLR: son comparse du SAV, sur Canal +], Vincent Desagnat etMichaël Youn. Au début, j’étais là pour accompagner Jamel et puis on m’a payé pour revenir. J’avais 17 ans, j’étais lycéen et, à la fin de l’année, j’avais un bac F à passer [NDLR: l’équivalent actuel d’un bac sciences et techniques industrielles]. Je m’étais spécialisé dans le chauffage et la climatisation, histoire d’avoir un métier si j’avais dû retourner au bled, au Sénégal. Mais un mois avant l’examen, je pars au Festival de Cannes pour Le Cinéma de Jamel, sur Canal +, auquel je participais. Je n’allais tout de même pas emporter mon cartable et mes devoirs…

Vous avez donc tiré un trait sur le bac?

On m’invite au Festival de Cannes, je suis logé, on me file un scooter, je passe à la télé et on me paie! Je ne peux pas refuser! Je me disais que pour le bac je me débrouillerais. Et puis, malgré les épreuves du rattrapage, je ne l’ai pas eu. Mais ma vie était déjà ailleurs. Et pas dans la climatisation.

Vos parents n’étaient-ils pas inquiets?

Ils ont flippé comme jamais. Ils ont pris ma décision pour un coup de tête. J’étais assez studieux, j’avais des projets précis, et ils ont cru que je perdais les pédales. Comme je n’avais jamais manifesté l’envie d’être comédien, ils ne comprenaient pas cette nouvelle orientation, totalement abstraite pour eux. Ils m’ont assailli de questions: mon père, qui est magasinier, me demandait régulièrement si Canal + m’avait enfin signé un CDI…

Ils connaissaient Jamel?

Bien sûr. On a grandi dans le même quartier de Trappes [Yvelines], lui, Nicolas Anelka et moi. Mais que Jamel soit devenu comédien et Nicolas Anelka footballeur n’a surpris personne. Alors que mon parcours est complètement illogique.

Mélissa Theuriau a réalisé un documentaire, Les Trappistes [diffusé sur Canal +], qui relate cette amitié et votre passé commun dans une cité. N’aviez-vous pas peur d’être les trois arbres qui cachent la forêt?

Si, j’en avais peur. Et j’avais aussi peur de me montrer. J’avais tort. Ce qui ressort de ce documentaire, ce sont nos mamans. Tout ce que Jamel, Nicolas et moi sommes aujourd’hui, c’est grâce à elles. Trois mamans qui n’ont jamais démissionné. Leur amour, c’est de l’engrais. On parle sans cesse de la banlieue, mais les gens n’en savent pas grand-chose finalement. Je ne fais pas dans l’angélisme. Il y a du trafic, des violences…

Mais il y a aussi des gens qui triment, qui font des études, qui cravachent… Malgré cela, pas mal de nos potes ne s’en sont pas sortis. Là-bas, quand un mec dit qu’il va réussir, on le prend pour un fou ou pour un Bisounours. Vu l’environnement, c’est normal. Et pourtant, rien n’est impossible. Il faut rencontrer les bonnes personnes, celles qui tendent la main. Et croire à son rêve. Mais il faut l’avoir en tête, ce rêve.

Vous avez quitté le domicile parental à 20 ans pour habiter avec une femme. Vous avez eu quatre enfants ensemble et c’est, encore aujourd’hui, votre épouse. Par les temps qui courent, c’est exceptionnel!

C’est aussi une femme exceptionnelle. Je suis parti de chez mes parents parce que j’étais amoureux. C’est simple. J’ai toujours pris la vie simplement, d’ailleurs. Je n’ai pas le sentiment d’avoir galéré. J’ai mis un pied dans le milieu artistique et j’ai été immédiatement aspiré. Avec Fred, on a eu des moments difficiles, notamment quand on a quitté Canal + pour monter notre spectacle, en 2006. On était un peu justes financièrement. Mais cela reste des moments où j’ai beaucoup appris sur moi et qui ont cimenté notre amitié. Sur scène, je me suis aperçu que j’aimais vraiment ce métier.

En parallèle au SAV, vous avez un peu goûté au cinéma. Jusqu’à votre premier rôle important dans Nos jours heureux, d’Eric Toledano et Olivier Nakache, futurs réalisateurs d’Intouchables… Il n’y a pas de hasard.

Il n’y a effectivement pas de hasard. En fait, Eric et Olivier m’avaient déjà engagé, en 2002, sur Ces jours heureux, un court-métrage. N’ayant jamais fait de cinéma, je les ai prévenus que je n’étais pas comédien. Ils m’ont répondu qu’eux-mêmes n’étaient pas encore réalisateurs… Je les ai forcément trouvés sympas.

Avez-vous reçu beaucoup de propositions après Nos jours heureux?

Oui, pas mal. Et, grâce au confort offert par Canal +, j’en ai refusé beaucoup. Parce qu’on m’a évidemment proposé des rôles de caïds et de mecs de banlieue. Je n’avais pas envie d’aller me frotter au cinéma pour véhiculer des clichés. Pas plus que maintenant je n’ai envie d’être le Noir à la mode.

Votre agent dit que vous êtes passé d’une proposition par semaine à une dizaine aujourd’hui. Vous confirmez ?

Je confirme. Mais quand Intouchables est sorti, je n’ai rien voulu lire. Je démarrais le tournage de De l’autre côté du périph’, de David Charhon, et je voulais rester concentré. J’avais peur de perdre pied. Ce qui pouvait m’arriver de mieux à la sortie d’Intouchables, c’était de retourner immédiatement dans le concret, de me remettre au boulot. Une façon de garder les pieds sur terre. Aujourd’hui, c’est différent. J’ai demandé à mon agent de trier les propositions et de me les faire parvenir.

Il y a deux manières de gérer ce genre de triomphe. Multiplier les interviews ou, au contraire, fermer les portes et ne plus communiquer. Pourquoi avoir opté pour le second choix ?

C’est comme si j’avais entendu un truc du genre: « Ce qui se passe t’appartient. Tu n’as pas à le partager. » Plus exactement, je le partage, mais avec mes producteurs, mon agent, ma femme, ma famille. Je n’ai aucune envie de me répandre dans les médias. Et puis, c’est très difficile d’en parler dans le feu de l’action. Je vais dire quoi? Que je suis content? Oui, et alors? A quoi ça sert? Autant en profiter. Vivre le bonheur plutôt que le crier sur tous les toits.

Vous vivez dans une maison, dans les Yvelines, loin de l’agitation parisienne. Le succès d’Intouchables a-t-il perturbé la tranquillité à laquelle vous tenez?

Non. Cela fait un moment que les habitants du coin me connaissent. Ils me glissent des petits mots gentils au café, à la boulangerie, dans ma boîte aux lettres, mais personne ne vient sonner à ma porte. Aucun paparazzi ne planque devant chez moi. Il n’y a rien de bandant pour eux: je vis avec la même femme depuis quatorze ans, j’emmène mes mômes à l’école… Je les intéresserais si je partais en vrille, mais dans l’immédiat, ce n’est pas le projet.

Se retrouver à la tête d’un des plus gros succès du cinéma français, n’est-ce pas comme gagner à l’Euromillions? Cela entraîne des changements dans votre quotidien…

La différence, c’est que les gagnants de l’Euromillions peuvent rester anonymes. Moi, pas. Alors oui, il y a des côtés relous, comme exposer ma femme, qui préfère rester dans l’ombre. Mais comparé à tout ce qui est bon, ce n’est pas cher payé.

Autre effet de loupe, votre absence très remarquée à l’Elysée quand Nicolas Sarkozy y invite toute l’équipe d’Intouchables…

J’ai un grand respect pour la fonction présidentielle […] J’aurais agi de la même façon pour un autre président.

Je lui ai présenté mes excuses en lui envoyant un mot avec le coffret du SAV. Ce n’était pas un pied de nez; je n’avais rien d’autre à lui offrir. J’étais sur le tournage de De l’autre côté du périph’, dont le budget est modeste. De quel droit allais-je planter 80 personnes sous prétexte que je suis invité à déjeuner à l’Elysée? J’ai un grand respect pour la fonction présidentielle, mais j’ai un boulot et la vie continue. J’aurais agi de la même façon pour un autre président. Après, chacun l’interprète comme il veut, je m’en fiche. Je ne suis prisonnier de rien. Je fais ce que je veux. Ce qui m’arrive est génial, mais cela ne modifiera en rien ma façon de vivre.

Vous a-t-on proposé d’être soutien de candidats à la présidentielle?

Oui, j’ai eu pas mal de demandes. Et je n’en ai accepté aucune. J’exprime mes orientations politiques dans mes choix artistiques. SiIntouchables est perçu comme un message d’espoir et humaniste, alors c’est gagné. Ce film-là touche plus de monde, au-delà de nos frontières. En Allemagne, par exemple, c’est un des plus gros succès au box-office. S’engager publiquement dans une voie politique, c’est une prison. J’y perdrais ma liberté. Le vote est confidentiel et doit le rester. Je suis exposé, et alors? La politique et la religion relèvent du domaine personnel. Cela ne regarde que moi et mes proches.

Un mot, quand même, sur la situation au Sénégal, dont votre père est originaire?

Elle m’inquiète. On sent poindre le soulèvement. Je n’ai pas eu le temps d’y aller depuis dix mois, mais je m’y rends régulièrement. Et, malgré la misère encore trop présente, il y avait assez peu d’abus politiques jusqu’à présent. Tout au plus quelques petites entorses que les gens acceptaient bon an mal an. Disons que la démocratie évoluait lentement mais sûrement. Et là, parce qu’un mec de 85 ans [Abdoulaye Wade] abuse ouvertement en voulant s’accrocher au pouvoir, le pays risque de partir en vrille. J’espère sincèrement me tromper. En attendant, pour le bien du pays, il ne faut pas que Wade reste.

Comment garder la tête froide quand on se retrouve troisième personnalité préférée des Français, après Yannick Noah et Zinédine Zidane [sondage effectué par Le Journal du dimanche, en janvier 2012] ?

Je commence par ne pas y croire, pensant que c’est forcément une erreur… Après, bon, je reconnais, c’est flatteur. Disons que cette place renforce mes convictions. Cette récompense, je ne l’ai pas cherchée. Je fonctionne selon mes envies, je ne calcule rien. Et puis, attendez l’année prochaine! Ce genre de choses, ça bouge vite.

Imaginons un instant que vous n’ayez pas été nommé pour le César du meilleur acteur : le soulèvement populaire était proche…

On m’a même dit que j’étais beau! Croyez-moi, mon égo a un PEL et un Codevi bien remplis.

Je n’ai pas eu besoin de l’imaginer… Je ne pensais pas être nominé, vu que je n’étais pas dans la présélection des meilleurs espoirs. J’étais persuadé que c’était mort. Je viens d’arriver dans le cinéma, j’en suis à mes débuts: alors attendre une nomination pour le César du meilleur acteur… J’avais déjà eu beaucoup: les compliments de partout, les demandes d’interviews, le sondage du JDD… On m’a même dit que j’étais beau! Croyez-moi, mon égo a un PEL et un Codevi bien remplis.

Le succès d’Intouchables pouvant être considéré comme un CDI, vos parents sont-ils enfin rassurés ?

Ils le sont un peu plus, mais pas totalement. Un film à 19 millions d’entrées, ce n’est pas un CDI, mais un CDD longue durée. AvecIntouchables, ils ont pris conscience que jouer la comédie est mon métier. Pour la première fois, ils m’ont dit que je travaillais bien, reconnaissant ainsi que c’était un travail.

Ressentez-vous une pression pour la sortie de votre prochain film, dont les entrées seront forcément comparées à celles d’Intouchables?

Non. Pour l’instant, je suis dans une fête foraine géante! Sur tous les manèges que je vais essayer, certains seront formidables, d’autres me feront gerber… Dans tous les cas, je vais m’amuser. Et surtout, je sais qu’un truc pareil ne se reproduira pas. Il faut donc que je passe à autre chose. Et quand j’aurai des coups durs, je me tournerai vers l’affiche d’Intouchables, et je me dirai que j’ai au moins vécu ça.

Lu dans L’Express

 

La découverte du Docteur Koffi Badjagbo

Il existe une catégorie de produits chimiques toxiques appelés BTEX (Benzene, Toluene, Ethylbenzene, Xylenes) qui ne sont pas détectables par les appareils traditionnels d’analyse comme le spectromètre de masse, lorsque se produit un sinistre écologique. Cela amène les scientifiques à envoyer l’échantillon dans un laboratoire pour déterminer s’il y a lieu d’évacuer le secteur. Cette disposition occasionne un délai de 24 heures pour donner ses résultats. Docteur Koffi Badjagbo, un Africain de la diaspora, Professeur de chimie analytique à l’Université de Montréal au Canada, vient d’inventer une méthode qui permet de détecter ces BTEX en un temps record, en cas de déversements accidentels de gaz toxiques dangereux dans l’espace.

Ce nouveau procédé d’analyse directe en temps réel de polluants organiques est une véritable innovation. Selon les spécialistes du domaine de la sciences analytique, il va aider à se prémunir d’inhalation de polluants mortels et, en cas de catastrophe, à sauver des vies humaines. C’est à juste titre que l’innovation est saluée à travers le monde de la sciences pour la marge de diligence qu’il peut offrir aux décideurs politiques, leur permettant de minimiser les dégâts chez les hommes et les végétaux exposés à la contamination par ces gaz, jusqu’à une période récente, difficiles à détecter en temps réel.

Quelques données scientifiques

Les BTEX produisent des effets nocifs sur la santé humaine et sur les végétaux. Leur analyse en temps réel, dans l’air ambiant, est essentielle pour détecter rapidement si un danger est associé à leur émission. La méthode est basée sur la technique d’échantillonnage direct de l’air couplée avec la spectrométrie de masse en tandem, utilisant une source d’ionisation chimique à pression atmosphérique (APCI-MS/MS). Une nouvelle méthode APCI-MS/MS a été également développée et validée pour l’analyse directe de l’octaméthylcyclotetrasiloxane (D4) et du décamethylcyclopentasiloxane (D5) dans l’air et les biogaz. Le D4 et le D5 sont des siloxanes cycliques volatils largement utilisés comme solvants dans les produits de consommation à la place des composés organiques volatils précurseurs d’ozone troposphérique. L’analyse de ces siloxanes dans un biogaz s’avère essentielle pour déterminer si le biogaz nécessite une purification avant son utilisation pour la production d’énergie”.

L’enseignant africain de chimie anlytique et envoronnemental a occupé, courant 2010, la une de plusieurs revues scientifiques en Amérique du Nord ( Etats-Unis, Canada ). Dans ces publications, un accent particulier est mis sur la nécessité de se prémunir des conséquences parfois désastreuses des catastrophes écologiques, des pollutions urbaines et des contaminations chimiques diverses. Il a consigné ses travaux dans un livre de 248 pages intitulé : « Analyse Directe de Trace de Polluants Atmosphériques » publié chez Editions Universitaires Européennes.

L’air ambiant tue

Docteur koffi Badjagbo explique comment les gaz émis par les pots d’échappement des vieux véhicules et les égouts mal entretenus polluent et tuent, particulièrement dans les centres urbains africains. Le chercheur cite le cas spécifique de « Dékon » un quartier populaire de la capitale de son pays d’origine, le Togo. Dans cette agglomération insalubre située en plein coeur de Lomé, et excessivement polluée à cause de la prolifération des taxis motos polluants, des immondices ménagères et de la surpopulation, il a été découvert que les habitants développent de fréquentes maladies cardio-vasculaires et certains types de cancers qui écourtent considérablement leur vie. Ce cas de pollution à l’extrême, loin d’être unique, est courant dans les capitales africaines où s’entassent dans l’atmosphère des gaz toxiques de toutes provenances, sans que les autorités compétentes prennent des mesures en vue d’endiguer le mal.

Devant cette situation de plus en plus préoccupante, le chimiste afro-canadien tire la sonnette d’alarme. Il propose que la question de la pollution en Afrique subsaharienne soit inscrite par les gouvernants à l’ordre des questions de santé publique : la qualité de l’air que nous respirons, l’environnement dans lequel nous vivons, dit le scientifique, sont des facteurs qui influencent l’espérance de vie, laquelle varie entre 45 et 55 ans dans la plupart des pays africains, alors qu’elle est de l’ordre de 80 à 85 ans au Québec par exemple.L’air contaminé tue dans nos villes, d’où la nécessité pour les pouvoirs publics de le soumettre à des analyses ciblées régulières, par des méthodes performantes du genre de celle mise au point par Docteur Badjagbo, certifiee et déjà en usage dans les pays développés.

Si utile, si loin !

Jeté sur le chemin de l’exil il y a une dizaine d’années, Badjagbo est l’un de ces innombrables cerveaux africains qui ont fui l’incertitude, le désespoir et parfois la mort pour s’installer à l’étranger où il constituent des mines d’or enrichissantes, à défaut de leurs pays d’origine, pour ceux qui les ont adoptés. Il rapporte l’existence entre 2007 et 2009 d’un projet de coopération entre l’université de Montréal et l’université de Lomé, projet qui devrait permettre au Togo d’engager un plan de lutte contre la détérioration rapide de son environnement. Cette initiative canadienne que Dr Badjagbo a fortement encouragée pour aider son pays d’origine a été enterrée à Lomé par les autorités de l’Education Nationale du Togo.

La raison ? Dr Badjagbo affirme, non sans indignation, que les autorités de Lomé ont été mécontentes de n’avoir pas reçu de la délégation québécoise une réponse satisfaisante à une question de routine devenue la règle dans les administrations africaines : « qu’est-ce que nous on va gagner dans tout ça ? ». Les habitudes de la Maison-Afrique ont la vie dure. Décidément !

Kodjo Epou, Washington DC, USA

Lu sur Afrik.com

«C’est une grande première pour la diaspora africaine, et Haïti est le premier pays noir de la diaspora africaine qui a fait une telle demande», rapporte Haïti Press Network.

C’est en des termes chaleureux que, dès l’ouverture du sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu du 23 au 30 janvier 2012 à Addis-Abeda en Éthiopie, les chefs d’Etat ont accueilli la requête de l’île caribéenne: Haïti veut devenir membre de l’organisation panafricaine. Sous les applaudissements, la délégation haïtienne a donc obtenu son statut de «membre associé à part entière» qui sera officialisé au prochain sommet, en juin prochain, annonce Afriquinfos.

 

Lire l’article sur http://www.slateafrique.com/82551/haiti-membre-de-union-africaine

Zoom sur l’invention de la présidente du Groupe d’initiative commune des paysannes de Bogso

La Camerounaise Téclaire Ntomb a inventé, avec l’aide de son fils adoptif, une farine de manioc qui peut servir à fabriquer des biscuits, et même du pain. Une trouvaille qui a mis deux ans à aboutir, mais qui semble faire ses preuves. Seul hic : la recette magique, brevetée par l’organisme africain de la propriété intellectuelle, n’est pour l’instant produite que dans une petite fabrique, faute de moyens. Interview.

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Des biscuits à la farine de manioc. On peut manger de tels gâteaux au Brésil, mais aussi au Cameroun. Et plus précisément dans le village de Bogso (département de Nyong Kelle, province du Centre) et ses environs, où Téclaire Ntomb a eu l’idée de créer une farine spéciale à base du fameux tubercule. Après deux ans de travail avec son fils adoptif, Elvis Banlock, la présidente du Groupe d’initiative commune des paysannes de Bogso (Gicpab) a finalement atteint son but. Avec succès, explique-t-elle, bien que les quantités produites restent circonscrites par manque de moyens. Découverte avec la responsable dynamique de 67 ans.

Afrik.com : Dans votre association, vous faites beaucoup la promotion du manioc. Pourquoi ?
Téclaire Ntomb : Ce sont les femmes de l’association que j’ai montée qui ont choisi le manioc. Car il pousse partout et nourrit les familles. C’est une denrée que les hommes n’ont jamais considérée, estimant qu’elle n’apportait pas grand-chose comme revenu. Les femmes voulaient en faire à la fois un produit de rente et d’alimentation. Les tubercules mêmes ne s’écoulaient pas, mais personne n’avait pensé à les transformer pour qu’ils permettent la rentrée d’argent. J’ai donc réfléchi à des formes de transformation. Nous avons maintenant plus de trente recettes sur le manioc. Nous faisons du gari, des frites, du mitumba (un gâteau traditionnel)… Car l’objectif de notre association est notamment de parvenir à la sécurité alimentaire grâce à ce tubercule.

Afrik.com : Comment avez-vous pensé à créer une farine spéciale ?
Téclaire Ntomb : L’idée m’est venue comme ça, au fur et à mesure que nous avions de nouvelles recettes. Cela me semblait d’autant plus adapté que le manioc est consommé partout en Afrique centrale. Nous avions acheté une farine de manioc produite par une autre association basée à Pouma pour faire des gâteaux. Mais la pâte obtenue à partir de cette farine n’était pas élastique comme celle de blé. Elle « cassait » beaucoup parce quelle manquait de gluten (protéine, ndlr).

Afrik.com : Comment avez-vous procédé pour que votre farine ne « casse » pas ?
Téclaire Ntomb : Je ne peux pas rentrer dans le détail de ce que nous ajoutons car nous avons déposé un brevet. Mais je peux vous dire qu’Elvis Banlock, un jeune homme que j’ai adopté, m’a conseillé d’ajouter du gluten de base animale. Rien n’est chimique dans la fabrication, tous les composants sont naturels. Nous avons mis deux ans à trouver la recette qu’il faut pour que ça marche, mais les premiers gâteaux que nous avons faits n’ont rien à voir avec ceux que nous faisons maintenant.

Afrik.com : Pouvez-vous tout de même nous expliquer comment vous fabriquez votre farine ?
Téclaire Ntomb : Nous lavons, épluchons et râpons. Ensuite, nous pressons le manioc pour en faire ressortir l’amidon et le mélangeons à notre gluten. Puis nous pressons de nouveau le mélange pendant 45 minutes, le temps qu’il y ait une petite fermentation. Et enfin nous séchons le tout. C’est un processus qui prend plusieurs heures, quelle que soit la quantité de manioc à traiter.

Afrik.com : Combien de grammes de farine obtient-on avec un kilo de manioc ?
Téclaire Ntomb : On obtient 450 grammes.

Afrik.com : Quelle est votre production actuelle de farine ?
Téclaire Ntomb : C’est difficile à quantifier. Ça dépend des commandes que nous avons, ce n’est pas fixe. Toutes transformations de manioc confondues, nous traitons deux tonnes du tubercule par semaine.

Afrik.com : D’autres Camerounais ont-il inventé une farine ressemblant à la votre ?
Téclaire Ntomb : Je ne sais pas s’il y en a d’autres, mais nous sommes dans une association d’inventeurs et nous n’en avons pas entendu parler.

Afrik.com : Quelles sont les caractéristiques de votre farine ?
Téclaire Ntomb : Lorsque nous avons commencé à la travailler, nous avons constaté qu’elle était légère et qu’elle levait avec n’importe quelle levure. Au Brésil, ils utilisent une levure spéciale pour faire lever la pâte. Mais nous avons essayé la même levure utilisée pour faire lever une pâte à base de blé, et ça a bien pris. Pour la préparation des gâteaux, la seule chose qui change, c’est donc seulement la farine.

Afrik.com : La qualité de votre farine est-elle reconnue ?
Téclaire Ntomb : Lorsque nous nous sommes rendus au Salon international des innovations de Libreville (Gabon), en septembre 2002, nous avons reçu un diplôme attestant de la qualité de notre farine. Et c’est là que nous reçu le prix de la propriété intellectuelle avec une médaille d’or. Après ce salon, on nous a encouragés à exposer nos biscuits. Lorsque j’ai envoyé le dossier pour participer à l’exposition universelle de Hanovre (Allemagne) de 2000, on m’a demandé d’envoyer des documents prouvant notre activité. En recevant le livre de recettes sur le manioc, le président du pavillon alimentaire a été très intéressé et il est venu au Cameroun pour voir comment nous travaillons.

Afrik.com : Pouvez-vous faire du pain avec votre farine ?
Téclaire Ntomb : Oui mais pas en grande quantité car il faudrait une machine pour étaler correctement la pâte. Nous avons eu l’occasion de former un groupe qui avait une machine à pétrir. Nous les avons laissés travailler sans leur dire que notre farine était à base de manioc et les pains produits étaient vraiment bons.

Afrik.com : Sent-on au goût la différence entre un gâteau à base de blé et un autre à base de manioc ?
Téclaire Ntomb : Si on ne dit rien à la personne qui goûte, elle ne va pas réaliser. Mais si on dit qu’il y a de la farine de manioc, les gens sentent parfois un arrière-goût de manioc. Quelquefois, ceux qui goûtent disent d’eux-mêmes qu’ils sentent le manioc. Et c’est une bonne chose ! Car la farine de blé et celle de manioc, ce n’est pas pareil !

Afrik.com : Votre farine de manioc est-elle moins chère que celle de blé ?
Téclaire Ntomb : Nous produisons de petites quantités car nous avons seulement une fabrique, mais notre farine est moins chère. Nous faisons le kilo à 300 FCFA, alors que la farine de blé (qui est importée) coûte 350 FCFA. Si nous parvenions à produire de grosses quantités de manioc dans le pays, la farine coûterait encore moins cher car nous aurions toute la matière première et donc pas besoin d’importer.

Afrik.com : Votre farine se vend-elle bien ?
Téclaire Ntomb : Oui, mais nous sommes très limités. Il nous faudrait un séchoir : quand il y a du soleil, ça va. Mais quand il pleut, nous rencontrons des problèmes pour sécher la farine. Il nous faudrait des moyens pour que nous puissions nous développer. Si nous pouvions valoriser la farine, cela aiderait beaucoup de gens.

Afrik.com : Vous ne recevez pas d’aide ?
Téclaire Ntomb : La coopération canadienne, ayant vu nos efforts, a fait un don de 10 millions de FCFA. Ce qui nous a permis d’acheter une râpeuse pour faire du gari, une presse et une balance pour peser le manioc. Une organisation non gouvernementale américaine nous apporte aussi son aide pour d’autres volets de notre association (nous avons créé une cantine scolaire et aidons des orphelins du sida, notamment) en nous accordant de petites sommes. Nous faisons maintenant payer 50 FCFA par repas dans la cantine scolaire. Et quand il y a 200 enfants qui mangent, ça fait beaucoup d’argent. Nous avons aussi des aides bénévoles.

Afrik.com : Et le gouvernement ?
Téclaire Ntomb : Le gouvernement, qui organise des séminaires d’agriculture et a mis en place un programme pour une bonne production des tubercules, nous ont donné des outils et de quoi transporter le manioc, pour ne pas avoir à le faire sur notre dos ou sur notre tête.

Afrik.com : Les villageois voient-ils les retombées financières de votre activité ?
Téclaire Ntomb : Nous travaillons nous-mêmes dans les champs pour cultiver le manioc. Mais nous achetons le manioc de tout le village et même des environs. Nous payons 25 FCFA le kilo de manioc et 35 FCFA lorsqu’il est épluché. Lorsque les gens nous aident pour produire les dérivés, ils reçoivent d’une façon ou d’une autre une petite rémunération.

- Contact du Groupe d’initiative commune des paysannes de Bogso
Tél : (00237) 756 52 83 / 793 22 66 / 508 77 15
E-mail : teclaire@yahoo.com ou gicpab@yahoo.fr

Lu sur Afrik.com

Un site répertorie tous les chercheurs algériens, détenteurs de brevets, établis à l’étranger ou en Algérie

Si les cerveaux algériens s’en vont à l’étranger, c’est parce qu’ils sont mieux payés et reconnus. La preuve : les entreprises étrangères, surtout américaines, s’arrachent les génies qui mettent leurs inventions en ligne pour leur proposer des contrats en or.

Quand vous filmez avec votre téléphone portable, vous ne vous demandez pas qui a bien pu inventer une aussi petite caméra. Eh bien c’est un Algérien ! Il s’appelle Belkacem Haba. Comme d’autres petits ou grands génies algériens, il met en ligne ses inventions sur www.algerianinventors.org, un site qu’il a bien sûr, lui-même, créé. Maintenant, il habite en Californie… Car les entreprises étrangères, surtout américaines, surveillent de près toutes ses inventions. Pourquoi ? Imaginez que vous inventez un logiciel. Une entreprise vous recrute alors et vous fait signer un contrat stipulant qu’en une année, par exemple, vous aurez à fournir 10 idées qui feront l’objet d’un dépôt de brevet. Elle met ainsi la main sur un cerveau qui lui permettra de s’enrichir, en l’occurrence vous, et vous donne pour cela des milliers de dollars.

Le plus performant des Algériens en la matière, Belkacem Haba, détient ainsi pas moins de… 188 brevets d’invention dans le domaine de l’électronique, essentiellement aux Etats-Unis et au Japon. Et son site, www.algerianinventors.org, vise à répertorier tous les chercheurs algériens, détenteurs de brevets, établis à l’étranger ou en Algérie. Objectif : créer une communauté. Résultat des courses : 405 noms d’inventeurs, détenteurs de 2021 brevets dans différentes disciplines scientifiques. Le taux de femmes algériennes détenant des brevets d’invention est de 14%. « algerianinventors.org a été lancé en novembre 2007 par un petit groupe d’Algériens résidant en Californie. Ces derniers ne sont affiliés à aucun organisme ou association, précise-t-il. Ils ont pensé qu’un tel site pourrait être utile à la communauté algérienne vivant à travers le monde en mettant en évidence la contribution d’un grand nombre d’inventeurs algériens qui restent pourtant totalement inconnus. »

Veille stratégique

Une initiative qui n’est pas du goût de tout le monde. Certains accusent les créateurs du site de veille stratégique. « Ce type d’organisation est fait pour voler les compétences algériennes pour le compte d’autres pays. Et ce soudain intérêt des Algériens installés aux Etats-Unis (juste après l’Algerian start-up initiative) ne m’inspire pas confiance, il y a anguille sous roche », nous a déclaré Karim, un blogueur. D’autres, en revanche, s’enthousiasment face à de telles initiatives, c’est le cas de Djamel Dib, directeur d’Ok Prod. « Je trouve cette initiative admirable, après l’initiative ASI (Algerian start-up initiative), c’est la seconde fois qu’un groupe d’Algériens résidant aux USA fait un geste pour nous,et je ne peux que me réjouir de ça. » Toujours est-il que le site n’est pas le seul à faire la promotion des chercheurs algériens.

L’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI) a mis en ligne sur son site (http://www.inapi.org/accueil/), les différentes étapes pour breveter une idée ou déposer une marque. De quoi orienter l’inventeur au mieux. A condition d’être très nationaliste, car il faut compter 15 000 DA pour déposer une marque et 30 000 DA pour déposer un brevet. Aux Etats-Unis, cela revient au moins cent fois moins cher. Algerianinventors.org contient la façon de procéder pour breveter une invention aux Etats-Unis, mais aussi en Algérie, de quoi donner de l’espoir à tous ces chercheurs exilés et qui veulent pourtant contribuer d’une manière ou d’une autre à aider leur pays d’origine. « Il faut d’abord mettre en contact les Algériens installés à l’étranger et ceux vivant en Algérie et s’inspirer de la méthode adoptée par les Chinois et les Japonais, déclarait Haba à It mag, il y a quelques mois. « Les gouvernements de ces deux pays ont demandé à leurs ressortissants vivant à l’étranger et ayant créé des entreprises de mettre en place des filiales dans leur pays d’origine. C’est une manière de tirer profit des compétences vivant à l’étranger sans pour autant qu’ils soient obligés de revenir de façon définitive dans leur pays. »

Yasmine Bouchène pour El Watan

Jelani Aliyu est originaire de la ville de Sokoto
Un Nigérian, Jelani Aliyu, a fait une découverte capitale pour l’industrie automobile aux Etats-Unis, en concevant une voiture électrique ultramoderne, un « Chevy Volt » décrite comme une « Révolution américaine », indique un communiqué de General Motors (GM), le plus gros fabricant mondial de voitures.
« Le véhicule électrique le plus sophistiqué de GM est le concept Chevrolet Volt, une voiture électrique alimentée par une batterie et à fonctions multiples », souligne le communiqué pubié mardi par General Motors (GM). « Ce véhicule utilise un moteur à gaz pour produire un supplément d’électricité. La technologie à la base du concept Volt, le Système E-flex de GM, permet une production d’électricité à partir de l’essence, de l’éthanol, du bio-diésel ou de l’hydrogène, contribuant ainsi à trouver une solution globale à la diversification des sources d’énergie pour le transport », ajoute-t-il.

Le modèle, conçu en deux mois, a remporté un concours de conception d’automobiles, indique GM, soulignant qu’il associe plusieurs éléments de conception qui complètent la technologie électrique faisant fonctionner la voiture. « La Chevy Volt est mon invention qui a été présentée la semaine dernière au cours d’une exposition automobile à Detroit. Elle sera également exposée cette semaine à Washington », a déclaré à la PANA M. Aliyu. « J’ai beaucoup dessiné et j’ai conçu moi-même mes propres voitures dont j’ai fait des modèles réduits, complets aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur », a-t-il ajouté.

Un cursus brillant

Il a indiqué avoir passé une brève période à l’Université Ahmadu Bello, à Zaria, où il avait prévu d’étudier l’architecture, avant d’obtenir une bourse du gouvernement de Sokoto pour aller étudier aux Etats-Unis. « En 1990, j’ai été reçu au Collège des Etudes Créatives (CCS) de Detroit, dans le Michigan, pour étudier la conception automobile et j’ai achevé mon programme d’études de quatre ans en 1994 », a déclaré M. Aliyu, ajoutant que durant ses études, il avait reçu deux prix de Ford Motor Company et de Michelin.

Marié et père de deux enfants, M. Aliyu est né en 1966 à Kaduna, dans le nord du Nigeria et a fréquenté l’école primaire et le collège de la ville de Sokoto dont il est originaire. Il a commencé à travailler à GM en 1997, au sein d’une équipe de concepteurs pour le modèle Buick Rendezvous dont il a été le principal concepteur d’intérieur avant d’être affecté en Allemagne pour travailler au département de GM en Europe, en 1999. Il est actuellement concepteur principal d’extérieur au siège de GM, où il travaille sur divers modèles dont certains sont commercialisés aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.

Lu sur Afrik.com

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L’Afrique évolue plus vite que l’image que beaucoup ont d’elle. Des préjugés sur le continent noir persistent. Démenti sur 5 idées reçues.

La ville du Cap en Afrique du Sud

Tout n’est effectivement pas rose pour le grand continent noir, mais les idées reçues restent tenaces, notamment en ce qui concerne les conflits, la corruption ou la croissance économique, l’immigration ou le développement.

1. L’Afrique est un continent en proie à la guerre

Faux. Avec 68 conflits actuels  répertoriés dans le monde en février 2011, 27 seulement se déroulent en Afrique, contre 36 en Asie.

Les conflits sont définis sur une échelle d’intensité, de «paix instable» à conflit à «haute intensité». Les plus hauts niveaux sont le plus souvent situés en Asie: il y en a aujourd’hui 4, dont un seul en Afrique (en Somalie). Idem pour les conflits de moyenne intensité (8 au total), 2 seulement se situent en Afrique, contre 6 dans les autres continents, Asie (Philipines), Moyen-Orient (Palestine) mais aussi en Russie (Tchétchénie) ou au Mexique. Lesterritoires disputés  entre 2 ou plusieurs parties se chiffrent à 42 en Afrique, contre 68 en Asie. La guerre n’est donc pas propre à l’Afrique et n’a pas de couleur particulière, à part celle du sang, le rouge, la même pour tout le monde.

Lire l’article sur http://www.slateafrique.com/2787/top-5-mensonges-afrique

Victor Kossikouma Agbégnénou veut mettre sa trouvaille au service de l’Afrique

Une technologie qui permet de distribuer les services de téléphonie, Internet et images, sans recourir au moindre câblage. C’est l’étonnante invention d’un Toglais de la diaspora africaine en France, Victor Kossikouma Agbégnénou. Son pari : le téléphone pour tous, accessible partout, et parfois gratuit en appel local.

Lire l’article sur http://www.afrik.com/article21570.html 

Les Africains qui tweetent ont de 21 à 29 ans, ils sont plus jeunes que la moyenne mondiale (39 ans) et utilisent majoritairement un téléphone mobile pour tweeter.

Contrairement à ce que pensent certains, Twitter n’est pas seulement un phénomène réservé aux pays riches. C’est une étude réalisée au quatrième trimestre 2011, par Portland Communications et Tweetminster qui le montre. Il s’agit sans doute de la première étude portant sur l’usage de Twitter en Afrique.

L’étude a porté sur 11,5 millions de tweets géolocalisés et sur un panel de 500 des utilisateurs africains de Twitter les plus actifs. En nombre de tweets c’est l’Afrique du Sud qui vient en tête, devant le Kenya, le Nigéria, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie, le Rwanda, la Tunisie, le Mali et le Cameroun.

Les 20 premiers pays qui ont le plus tweeté dans cette période représentent 70% de la population africaine totale, et 88% des internautes africains. L’étude montre que 60% des utilisateurs de Twitter ont entre 21 et 29 ans, ils sont donc plus jeunes que la moyenne mondiale des utilisateurs de Twitter qui est de 39 ans.

Twitter sert d’abord à converser avec ses amis (88%), mais il sert aussi à suivre l’actualité (68%) particulièrement pour l’actualité internationale (pour 76% de ceux qui l’utilisent comme première source d’information).

On note aussi que 57% des tweets étudiés ont été envoyés depuis un téléphone mobile. Et enfin que les utilisateurs africains de Twitter sont des adeptes des réseaux sociaux : 94% utilisent aussi Facebook, 46% Google+, 37% LinkedIn et 23% Foursquare.

La société britannique Portland Communications qui a participé à cette étude, a été fondée en 2001 par un ancien conseiller du Premier ministre Tony Blair. Elle a des bureaux à Londres, New York et Nairobi (pour l’Afrique).

On notera au passage que des clones africains de Twitter sont apparus avec plus ou moins de succès. Exemple avec Naijapulse au Nigéria.

Cela ne doit pas faire oublier pour autant que selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence spécialisée des Nations Unies, on estimait qu’en 2010, 77 millions d’Africains, soit seulement 9,6 % de la population du continent, ont eu accès à Internet depuis leur ordinateur.

« Si l’Internet fixe progresse difficilement, avec plus de 400 millions d’abonnements en 2010, l’Afrique utilise largement le téléphonie mobile. » signalait Le Monde en février 2011, cette étude semble le confirmer.

Par Gilles Klein

Lu sur www.atlantico.fr