«Comment va le pays?», voici la question qu’on pose très souvent, avec un brin de nostalgie dans la voix, à ceux qui reviennent fraichement d’un voyage du Sénégal. Une interrogation toute naturelle, après les salutations d’usage. Une préoccupation légitime également. Savoir si notre vécu au quotidien, pendant notre séjour au pays, correspond réellement à l’image véhiculée par les médias. Une projection médiatique dans laquelle s’entremêlent basses querelles politiques autour de l’argent et du pouvoir, complaintes sociales chroniques sur fond d’une profonde crise des valeurs et d’un déprimant désespoir d’une population laissée à elle-même.
Oui, il faut le reconnaitre, la pauvreté n’a jamais été aussi présente dans certains quartiers défavorisés des grandes villes et dans certaines zones rurales. Des couches entières de la population vivent leur lot quotidien de dénuement abject et de précarité navrante. Un simple billet de 1000 CFA offert gracieusement suffit encore à illuminer les yeux d’un père de famille doté d’une progéniture abondante.
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