Les Africains qui tweetent ont de 21 à 29 ans, ils sont plus jeunes que la moyenne mondiale (39 ans) et utilisent majoritairement un téléphone mobile pour tweeter.
Contrairement à ce que pensent certains, Twitter n’est pas seulement un phénomène réservé aux pays riches. C’est une étude réalisée au quatrième trimestre 2011, par Portland Communications et Tweetminster qui le montre. Il s’agit sans doute de la première étude portant sur l’usage de Twitter en Afrique.
L’étude a porté sur 11,5 millions de tweets géolocalisés et sur un panel de 500 des utilisateurs africains de Twitter les plus actifs. En nombre de tweets c’est l’Afrique du Sud qui vient en tête, devant le Kenya, le Nigéria, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie, le Rwanda, la Tunisie, le Mali et le Cameroun.
Les 20 premiers pays qui ont le plus tweeté dans cette période représentent 70% de la population africaine totale, et 88% des internautes africains. L’étude montre que 60% des utilisateurs de Twitter ont entre 21 et 29 ans, ils sont donc plus jeunes que la moyenne mondiale des utilisateurs de Twitter qui est de 39 ans.
Twitter sert d’abord à converser avec ses amis (88%), mais il sert aussi à suivre l’actualité (68%) particulièrement pour l’actualité internationale (pour 76% de ceux qui l’utilisent comme première source d’information).
On note aussi que 57% des tweets étudiés ont été envoyés depuis un téléphone mobile. Et enfin que les utilisateurs africains de Twitter sont des adeptes des réseaux sociaux : 94% utilisent aussi Facebook, 46% Google+, 37% LinkedIn et 23% Foursquare.
La société britannique Portland Communications qui a participé à cette étude, a été fondée en 2001 par un ancien conseiller du Premier ministre Tony Blair. Elle a des bureaux à Londres, New York et Nairobi (pour l’Afrique).
On notera au passage que des clones africains de Twitter sont apparus avec plus ou moins de succès. Exemple avec Naijapulse au Nigéria.
Cela ne doit pas faire oublier pour autant que selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence spécialisée des Nations Unies, on estimait qu’en 2010, 77 millions d’Africains, soit seulement 9,6 % de la population du continent, ont eu accès à Internet depuis leur ordinateur.
« Si l’Internet fixe progresse difficilement, avec plus de 400 millions d’abonnements en 2010, l’Afrique utilise largement le téléphonie mobile. » signalait Le Monde en février 2011, cette étude semble le confirmer.
Lu sur www.atlantico.fr
Le Germano-américain Henry Kissinger, conseiller à la Défense Nationale du président américain Richard Nixon de 1969 à 1975 et Secrétaire d’Etat de 1973 à 1977 avait déclaré : « qui a le contrôle sur le pétrole contrôle l’économie. Qui a le contrôle sur les céréales contrôle le monde ! »
Par un concours de plusieurs circonstances favorables, l’Afrique est en passe de contrôler toute l’Union Européenne, grâce à ses terres arables, grâce à son agriculture, grâce à sa nourriture. C’est pour empêcher ce scénario catastrophique que l’Europe a tout fait pour freiner l’accès du continent africain à la culture du céréale en l’occupant avec des cultures inutiles et néfastes comme le cacao, le
café et le coton. Lorsque cela ne suffisait pas, c’est la Politique Agricole Commune, la PAC qui est venue faire le reste avec le dumping agricole, en finançant à outrance les exportations de certains produits vers l’Afrique pour tuer son agriculture et son élevage. Mais la crise économique profonde de l’Europe, couplée avec l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle génération d’Africains plus instruits et plus courageux sont en train de changer la donne. Et l’Afrique est en passe de contrôler l’Europe dans les prochains 20 ans. Pour le comprendre, examinons le Pourquoi et le Comment de cette révolution.
I- POURQUOI
1- SURPEUPLEMENT DE L’EUROPE
Lorsqu’on pose la question : quel est le pays le plus densément peuplé
au monde, la réponse donnée est habituellement : la Chine. C’est pourtant faux. La Chine a la même densité de population du Nigéria, 134 habitants au km². C’est l’Europe qui concentre les pays les plus peuplés au monde. L’Italie par exemple a 199 habitants au km², la Belgique 385 habitants au km² et le Pays-Bas, 400 habitants au km².
C’est pourtant en Europe qu’on constate la plus grande perte de terres labourables, alors que c’est elle qui a plus de bouches à nourrir sur un espace des plus exigus au monde. Pire, avec une densité de 1.217 habitants par Km² de terres labourables selon l’OCSE (Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe), la Belgique compte un taux d’urbanisation de 92,7% soit uniquement 7,3% de zone rurale.
Comme le font remarquer Cazaux, Carels et Van Gijseghem dans un rapport publié en 2007, même ces 7,3% sont menacés par une forte pression immobilière avec pour conséquence la disparition programmée non seulement de la production agricole mais aussi des habitats de la faune et de la flore sauvage.
2- DIMINUTION DES ESPACES AGRICOLES EN EUROPE
Selon le magazine économique français La Tribune, dans son édition du 21/12/2011, la première puissance agricole de l’Union européenne, la France perd chaque seconde 26 m² de terrain agricole, grignoté par l’urbanisation, c’est-à-dire que la France perd 82.000 hectares de terres agricoles chaque année. Diego Furia, Directeur pour la région
du Piémont du Syndicat italien des agriculteurs COLDIRETTI déclare le 25/07/2011 que la ville de Turin, qui avait une certaine autosuffisance alimentaire, avait perdu en 15 ans 7.000 hectares de terres cultivables au profit de la spéculation immobilière. Pour les mêmes raisons, 100 hectares de terres agricoles disparaissent chaque jour en Italie. Le déficit agricole européen est donc très préoccupant: pour atteindre son autosuffisance alimentaire en 2011, il manque à l’Europe 35 millions d’hectares de terres agricoles.
Selon Robert Levesque, directeur du Terres d’Europe-Scafr, le centre d’études de la fédération des Safer (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural), avec une augmentation des pertes de 9 millions d’hectares en 10 ans, une véritable catastrophe alimentaire se profile pour l’Europe dans les années à venir puisqu’il dit qu’ « en Europe, l’homme s’est historiquement installé sur des terres fertiles et les villes actuelles ont grossi autour de ces premières implantations ».
En 1960, l’urbanisation en France a entraîné la perte de 40.000 hectares de ces terres fertiles par an. En 2011, ce chiffre a doublé, ce qui signifie que ce sont les terres les plus fertiles qui sont envahies par le ciment, comme l’a justement fait remarquer Levesque.
Il s’agit d’un véritable gâchis pour des populations qui consomment le plus de produits alimentaires au monde, et en Afrique, des petits malins l’ont compris. On assiste à une accélération de ce processus à hauteur de 26 m² par seconde de disparition des terres agricoles, et ils se frottent les mains pour palier à ces insuffisances alimentaires de l’Europe. Au Cameroun par exemple, les autorités se précipitent pour assembler non pas les deux-roues ou les voitures, mais les tracteurs. Sur tout le continent africain, c’est la course à l’apprentissage de la productivité et de la compétitivité. Chacun veut son morceau du gâteau Europe, tels des charognards en attente de leur festin agonisant. Les moins avertis n’y ont vu que du feu en construisant leur nouvelle campagne sur une hypothétique course à
l’accaparement des terres en Afrique, mais la vérité est toute autre: en accueillant à bras ouverts les investisseurs étrangers sur leurs terres, les Africains veulent en fait importer les techniques agricoles modernes que 200 ans de culture de café, de cacao et de coton n’ont jamais nécessitées.
3- SPECULATIONS BOURSIÈRES DES PRODUITS AGRICOLES
S’il y a un évènement qui a fait beaucoup de bruit pendant les révoltes de 2008 à 2011 un peu partout dans le monde, c’est l’augmentation des prix des denrées alimentaires dues à la spéculation boursière. En d’autres termes, les traders qui avant spéculaient sur le pétrole, le gaz ou les minerais ont soudainement décidé de spéculer sur des produits alimentaires. Ce qu’on a sous-estimé, c’est l’avantage que l’agriculture africaine allait tirer de ces spéculations.
En effet, plus les prix des céréales augmentent et plus l’aubaine pour l’Afrique est grande, qui par sa position géographique, son climat favorable, sa forte pluviométrie et son ensoleillement continu sur les 12 mois de l’année, peut très facilement obtenir 3 bonnes récoltes contre une seule dans les pays européens. C’est ainsi que la dépendance alimentaire européenne vis-à-vis de l’Afrique est incontournable et les déficits risquent de se calculer en plusieurs centaines de milliards de dollars par an d’ici 10 à 15 ans.
II- COMMENT
4- RECUPERATION DES TERRES AGRICOLES AFRICAINES ACCAPAREES PAR LES EUROPEENS DEPUIS 1884
Selon une étude rendue publique le 22 avril 2011 par Shouwang Maitian du Centre d’Information de Chine de Pékin, il existait en Afrique 270 millions d’hectares de terres cultivées, soit 2,17 fois la quantité de
terres cultivées en Chine. Le problème est que sur cette quantité, 230
millions d’hectares abritent des cultures inutiles, nuisibles à l’économie du continent, comme les cultures de cacao, café, coton et bananes. En fait, la quasi totalité des terres agricoles africaines sont accaparées de facto depuis la période de l’occupation européenne en 1884 aussi bien directement qu’indirectement, sans que cela permette à un seul pays africain de s’en sortir. Si elle veut profiter de l’aubaine européenne, l’Afrique doit éradiquer toutes les cultures dites coloniales, pour passer à celle qu’elle aura choisie elle-même, sans l’ombre de pseudo experts occidentaux. En utilisant moins de la moitié des terres africaines, la Chine arrive à nourrir convenablement 1,3 milliards d’habitants et de fournir l’Europe en divers produits alimentaires comme le soja, la tomate etc. même si dans des pays comme l’Italie, c’est encore un sujet tabou de reconnaître que la tomate qui fait la fierté nationale vient désormais de la Chine.
L’Afrique a besoin de détruire tous les champs de café et cacao (qui ont la fâcheuse caractéristique de ne rien laisser pousser en dessous) pour mener sa propre révolution agricole en cultivant ce qu’elle peut
contrôler et ce qui peut lui donner une récolte tous les 3 mois et non
12 comme pour ce même café.
III – REACTIONS DU MALADE PRESUME
Devant cette mort annoncée de l’agriculture européenne et la conséquente dépendance à l’Afrique, on peut malheureusement constater que l’Europe n’a pris aucune disposition pour cette transition obligée. Au contraire elle insiste dans une politique déraisonnée d’utiliser son armada d’ONGs qu’elle finance pour détourner l’attention des Africains des vraies priorités qui l’attendent :
5- LA FAUSSE GUERRE DE L’ECOLOGIE SUR LA FORET AFRICAINE
La forêt équatoriale africaine est un handicap au développement économique des pays qui ont cédé aux sirènes malveillantes de l’impérialisme version écologique. Il existe des ONG qui font de cette question une sorte de religion et réussissent à détourner l’attention des vrais problèmes africains pour les concentrer sur un faux problème de préservation de la forêt équatoriale. La Conversion des terres agricoles de l’Åboland en est un exemple: il y a un pays européen qui vit de sa forêt, c’est la Finlande.
L’Union Européenne lui conseille-t-elle de préserver sa forêt pour qu’elle devienne une réserve d’oxygène pour toute l’Europe, comme ses lieutenants écolos le font en Afrique ? Bien sûr que non. Il est surprenant de constater que c’est même le contraire qui est conseillé. L’UE finance la Finlande afin qu’elle détruise sa forêt et transforme ces espaces dans la région de l’Aboland en zone agricole, et ce même si le rude climat nordique ne permet pas une agriculture florissante comme en Afrique.
L’UE a raison, il suffit d’observer en Afrique la pauvreté des populations des zones forestières, milieu doublement hostile à l’homme que le désert. En voici les raisons :
A- La forêt est incompatible avec l’agriculture.
« Par nature, l’agriculture empêche les arbres de gagner du terrain (la disparition de l’agriculture entraîne généralement un accru forestier). Dans les pays nordiques, le problème est la forêt, c’est la perte d’espaces non boisés » récite à la page 58 le rapport de l’OCDE 2009 de 82 pages intitulé : « La conversion des terres agricoles » pour justifier le financement par l’Union Européenne pour détruire la forêt zfin de passer à l’agriculture à Aboland, dans le sud de la Finlande.
B- La forêt est incompatible avec le tourisme: « Le tourisme augmente la valeur des terres et renforce la concurrence foncière.
Il a pour
avantages de multiplier les sources de revenus non agricoles, en particulier avec l’agrotourisme, et d’accroître la demande de produits alimentaires locaux » C’est ce que dit le même rapport en citant la publication « Andersson, Eklund et Lehtola, 2006″. La forêt est vécue comme un handicap au tourisme, générateur de nombreux emplois : » Les espaces agricoles offrent des vues dégagées, ce qui renforce l’attrait touristique de la région, […] l’agriculture peut contribuer à préserver le marché du travail local » conclut le rapport.
En d’autres termes, ceux qui multiplient les séminaires et colloques pour inciter la préservation de la forêt équatoriale africaine savent qu’ils sont en train d’empêcher des pays entiers de sortir de la
pauvreté, en utilisant les moyens naturels à leur disposition. Pire, ils vont même jusqu’à financer leurs lieutenants pour qu’ils viennent raconter aux africains à quel point ils adorent les gorilles qu’il
faut à tout prix sauver, avec un cynisme des plus incroyables comme à signifier qu’ils acceptent une Afrique avec ses animaux et sans ses
habitants, sans les Africains.
C- Les idées reçues des écolos mal informés sur la forêt tropicale.
Un des mensonges savamment véhiculés par les lieutenants du non-développement de l’Afrique, pour convaincre les Africains à ne pas développer ces zones aujourd’hui occupées par la forêt est de dire que l’Afrique est l’un des poumons du globe fournissant l’Oxygène même à l’Europe. Ceux qui font ce genre d’affirmations pèchent par ignorance ou par mauvaise foi, parce que les arbres centenaires de ces forêts ne peuvent pas produire plus d’oxygène que les jeunes arbres, parce que sur le plan scientifique, il a été prouvé qu’un arbre centenaire, comme tout vieillard, produit moins d’oxygène qu’il n’en consomme. De plus, un arbre centenaire fait un grand ombrage autour de lui, empêchant la croissance et toute autre plante en dessous de lui, ce qui veut dire qu’il est deux fois nuisible.
D- Les bois précieux africains, simples niches pour les bourgeois
européens.
Les Africains peuvent crever de faim et les humanistes Européens du dimanche continueront à leur répéter qu’il vaut mieux ne pas toucher à la forêt, aussi parce que les bois précieux qui sortent des forêts africaines sont destinées à une niche de bourgeois Européens qui sont les seuls à se permettre un piano, une porte ou un mobilier fait d’ébène ou d’aloa qui a 300 ans d’âge. Or, l’Afrique n’a pas pour vocation de se mettre au service des caprices d’une poignée de riches européens.
IV- QUE DOIT FAIRE L’AFRIQUE ?
Qui contrôle la nourriture, contrôle le monde. Si la nouvelle génération d’Africains qui prendra le pouvoir dans les prochains 10 à 20 ans est suffisamment avertie et bien imprégnée des notions de géostratégie africaine, ils miseront au contrôle alimentaire de l’Europe, une proie au final bien trop facile, puisque ce sont ses propres pratiques de l’appât du gain facile et l’égoïsme démesuré de ses populations, qui sont ses propres ennemis et qui la fragilisent dans ce domaine très stratégique. Mais pour y arriver, il est urgent de continuer avec les politiques très sélectives et de limitation de l’accès des terres aux étrangers, en privilégiant les coopérations d’Etat à Etat et non d’Etat à privés. Et dans tous les cas, aucune terre ne peut être vendue, mais juste louée même à vil prix pour des périodes ne pouvant dépasser 20-30 ans, le temps nécessaire pour que les populations africaines apprennent à se défaire des pratiques séculaires des plants inutiles de cacao et café, pour passer à la modernité des céréales. et commencer le mimétisme de copier les techniques agricoles venues d’ailleurs. Une priorité sera accordée aux collèges et lycées agricoles.
Les produits résultants des plantations louées aux étrangers ne doivent en aucun cas finir sur le marché local. Le marché national doit être réservé aux nationaux. La population africaine ne doit être nourrie que par les africains eux-mêmes comme espace d’opportunité et d’entrainement réel pour développer leur créativité vers cette mission de la conquête du grand marché de l’Europe.
6- CONCLUSION
Le contrôle de l’Afrique par l’Europe était d’abord mental. Le contrôle de l’Europe par l’Afrique qui a démarré avec l’huile de palme (voir chapitre précédent) sera tout aussi effectif en gagnant la bataille sur le plan mental des Africains pour comprendre que la richesse et la pauvreté sont des notions purement fictives et psychologiques.
Tout ceci n’atteindra pas l’objectif final escompté si l’Afrique ne finalise pas au plus vite sa fédération par la création des Etats-Unis d’Afrique, fédération qui nous permettra d’optimiser nos moyens de production et de mieux cordonner nos stratégies d’encerclement alimentaires de l’Europe avec une plus grande diversités de l’offre.
Il n’y a pas que l’Afrique qui s’intéresse à ce marché. En Russie on mise tous les espoirs sur le réchauffement climatique qui fera augmenter la température de 1 ou 2 degrés, ce qui transformera la
Sibérie en véritable grenier de l’Europe, mettant à mal l’offre d’une
Afrique divisée et sans coordination. Le chemin est long et tout aussi
difficile, mais si l’Afrique sera unie et parlera d’une seule voix, aucun concurrent ne pourra la battre à la loyale puisqu’elle a de son coté : le climat, la pluviométrie, l’humidité et l’acidité des sols (Ph), garantissant 3 récoltes par an pour les principaux céréales, légumes et fruits.
26/12/2011
Jean-Paul Pougala est Camerounais et Directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques de Genève en Suisse
pougala@gmail.com
Lu sur Diasporas Challenges
Une jeune savante de la RDC, Sandrine Ngalula Mubenga, se voit décernée le trophée « Nkoyi Mérite » à Washington
La voiture électrique qu’elle avait inventée est déjà sur le marché. Le sénateur de OHIO et le gouverneur de cet Etat ont eu l’occasion de féliciter la jeune congolaise pour ses prouesses.
Sandrine Mubenga, une compatriote résidant aux Usa, a été honorée par la communauté congolaise basée à Washington DC du trophée « Nkoyi Mérite » de l’année 2009 pour avoir abattu un travail de professionnalisme d’ingénieur en électricité.
Pendant la cérémonie de remise de cette récompense, les organisateurs n’ont pas caché leur fierté de voir une jeune femme congolaise parvenir à fabriquer un véhicule qui roule sur l’hydrogène. Au regard de ce travail de titan, la communauté congolaise considère l’heureuse lauréate comme une femme modèle congolaise qui est entrée dans l’histoire du monde dans le secteur de la technologie moderne.
C’est l’ambassadeur de la République Démocratique du Congo en Rdc qui a remis en personne le prix ainsi que le trophée pour le travail réalisé. C’est là une étape très importante pour Sandrine Mubenga qui voit ses mérites reconnus.
Un parcours digne d’éloges
Ce n’est pas la première fois que Sandrine Ngalula Mubenga se fait remarquer par ses prouesses scientifiques et épate un large public avisé par ses inventions. En effet, il nous revient des sources familiales qu’après avoir vécu dans plusieurs pays (RD Congo, France, Belgique, Sénégal), à l’âge de 12 ans Sandrine Mubenga s’est retrouvée à Kikwit au Bandundu. La cité de Kikwit n’avait à cette époque ni eau ni électricité. Ceux qui le pouvaient devaient acheter un groupe électrogène pour avoir du courant.
Et voilà qu’à l’âge de 17 ans, Mubenga tombe gravement malade et devait être opérée d’urgence. Malheureusement, l’hôpital Générale de Kikwit n’avait pas de carburant pour démarrer le groupe électrogène et opérer la malade. Pendant trois jours d’attente, la vie de Mubenga dépendait du courant électrique.
Sandrine Mubenga considère son opération comme une chance et une bénédiction car d’autres personnes meurent à cause de ce manque d’électricité. C’est à ce moment-là que Mubenga réalisa la nécessite de l’électricité et décida de faire quelque chose pour changer la situation. Au 21ème siècle il est inadmissible de mourir à cause du manque d’électricité. Mubenga décidera donc de devenir ingénieure.
En 2005, elle obtient avec sa Licence en Génie électrique de l’Université de Toledo de l’Etat de Ohio. Sa persévérance au travail académique lui fera remporter plusieurs bourses et prix en plus de quelques apparitions dans les journaux américains tels Toledo Blade, UTNews.
En dernière année de Licence, elle se fera plus remarquer par l’invention qu’elle réalisera d’un système solaire portable qui procure de l’électricité à partir d’un panneau solaire.
Passionnée par les énergies alternatives et renouvelables, elle poursuit une formation pour créer et intégrer les systèmes solaires photovoltaïques. En travaillant pour Advanced Distributed Generation, le plus grand installeur de système solaire dans le Midwest américain, elle a l’occasion de faire le design et installer plusieurs systèmes solaires dans la ville de Toledo à Ohio. Apres sa Licence, Mubenga travaille à la compagnie d’électricité First Energy dans le système de distribution où elle est ingénieure dans le groupe de planification pendant un an.
Toujours passionnée par les énergies alternatives, Mubenga rentre aux études pour poursuivre une Maîtrise en Génie Electrique dans la spécialisation de Puissance, sous l’aile de Dr. Stuart, un professeur connu dans le domaine et qui détient plusieurs inventions reconnues à son actif. A côté de cet éminent scientifique et pour sa recherche, Mubenga fait une démonstration sur les technologies d’énergie alternative. Elle rend une voiture électrique hybride en intégrant une pile à combustible à hydrogène. La voiture créée roule en utilisant l’hydrogène comme carburant et le courant direct.
Il s’agit d’une voiture qui ne pollue pas et dont le seul déchet est l’eau pure. En effet la pile à combustible utilise le gaz hydrogène et l’air pour produire du courant direct. Ce courant est ensuite utilisé par un moteur électrique qui fait tourner les roues d’une voiture. Dès lors que cette voiture roule à partir d’hydrogène, la deuxième partie du Project consiste à générer cet hydrogène.
Mubenga fait le design d’une station génératrice d’hydrogène avec pompe à hydrogène. La station est constituée d’une machine a électrolyse qui prend de l’eau et la décompose en hydrogène et oxygène. La station est alimentée par un système solaire qui produit de l’électricité.
La voiture peut donc rouler jusqu’à la station et faire le plein d’hydrogène. Tout le système – des panneaux solaire jusqu’a la voiture – ne produit pas de pollution, pas de gaz carbonique. Il est silencieux et utilise les énergies renouvelables, notamment le soleil et l’hydrogène. Cette recherche est financée par le Département d’Energie Américain et le Département de Développement de l’Etat de Ohio.
Sandrine Mubenga a déjà réalisé dans le même cadre un plan pour électrifier tous les villages de la RD Congo par l’énergie alternative.
La jeune inventrice a, par ailleurs, réussi le test de certification nationale pour l’Etat de Ohio où elle est officiellement inscrite comme Ingénieure. Le Sénateur de OHIO et le Gouverneur de l’Etat ont même eu l’occasion de féliciter la jeune congolaise pour ses prouesses. Ngalula Sandrine Mubenga a épousé un compatriote, Fidele Lufungulo. Ensemble ils ont deux charmants enfants.
A l’heure où la Rdc devient un vaste chantier de reconstruction, le cas de cette inventrice mérite de retenir l’attention. Ce ne sont pas les talents qui manquent à la RD Congo, mais simplement la volonté politique.
Lu sur www.digitalcongo.net