La persistance de la crise économique en Europe est en train de modifier les idées reçues. Le nombre d’Africains s’intéressant à l’Europe diminue. L’Asie, l’Amérique du Nord et même l’Amérique latine commencent à émerger comme des pôles de destination.

Mais ce qui est plus nouveau et semble perdurer est la migration de certains Européens eux-mêmes. La classe moyenne, les expertises européennes, ne trouvant plus de débouchés en Europe ou simplement sous-payées ou même marginalisées, notamment les jeunes disposant ou pas d’une compétence, choisissent de plus en plus l’émigration :

* l’Amérique latine, dès lors que l’on maîtrise ou pas d’ailleurs, l’espagnol et le portugais.

Il suffit de citer le Mexique, le Brésil, le Pérou, la Colombie et l’Argentine dès lors que l’on n’a pas la peau noire, car de nombreux héritiers du nazisme y ont trouvé asile.

En moins de 15 ans, le nouvel ordre économique mondial s’est fait malgré les nombreux G7 et G8 qui excluaient pourtant les pays du Sud. Aujourd’hui, le G20 est obligé d’aller les chercher pour « rester » riche.

 

Alors, on utilise un euphémisme pour parler de la montée des pays considérés comme pauvres il y a encore quelques décennies. Quel retournement du monde !

Mais quel retournement du centre de gravité de la puissance ? Mais rien n’est encore terminé.

Quand l’Afrique se réveillera de sa torpeur institutionnalisée, les cartes de séjour pourraient devenir le seul moyen d’entrer en Afrique pour des gouvernants européens qui seront alors forcés à reconsidérer leur conception de la solidarité. L’Afrique ne peut que les y encourager.

Ceux qui formulent des politiques migratoires fondées sur le concept « d’immigration choisie »pourraient crier à la discrimination dès lors que ce concept se met à s’appliquer à l’encontre des Européens qui commencent à chercher leur bonheur en dehors de l’Union européenne.

Il suffit de voir comment de nombreuses populations grecques n’ont plus rien à perdre et s’interrogent sur les conditions d’émigration vers le côté africain de la Méditerranée…ou encore les Portugais vers les pays lusophones du continent.

Bref, tant que l’Afrique ne considèrera pas que les ressources obtenues gratuitement comme le soleil pour l’énergie solaire, ou l’argile pour ce qui est des matériaux de construction, ou encore l’eau doivent faire l’objet d’un recyclage au profit des Africains en priorité, alors la renaissance africaine se fera par paliers avec d’énormes disparités et d’inégalités.

Les statistiques officielles continueront à repousser l’émergence des économies africaines dans un futur lointain. Il ne s’agit pas de l’émergence des politiciens qui croient qu’il suffit d’affirmer l’émergence d’un Etat pour que cela s’opère comme par magie.

L’émergence, c’est un état d’esprit. Cela ne peut reposer sur l’usurpation de la vérité des urnes, ni sur l’usurpation des richesses africaines au profit d’un petit nombre.

A côté d’une marge de manœuvre économique de plus en plus grande, les pays d’Amérique latine sont en train de faire la démonstration qu’ils peuvent compter sur leur marché intérieur. Comment ? =====>

Ils n’oublient pas d’assurer une protection du pouvoir d’achat et veiller à ce que les populations commencent à avoir les moyens de consommer… Les ressources naturelles diversifiées et abondantes sont systématiquement mises au service du plus grand nombre, même si, ici et là, les inégalités sont encore criardes.

Qui peut croire aujourd’hui en mars 2012 que l’Afrique qui était à la dérive il y a encore une vingtaine d’années serait en train d’émerger d’ici une quinzaine d’années ?

Auteur : Yves Ekoué Amaïzo, né à Lomé au Togo en 1960. Sa formation multidisciplinaire de haut niveau tant en économie, en droit, qu’en gestion des entreprises et ses activités d’enseignement, de conseils, de réflexion et d’influence font de lui une personnalité politique reconnue tant par la population et la Diaspora africaines que par les décideurs d’Afrique et d’ailleurs. Il participe au cercle de réflexion AFROLOGY.

L’Afrique et la Réunion se cherchent

De par son nom, la petite île française au sein de l’océan Indien se revendique d’une culture issue de tous les horizons. Mais l’Afrique lui semble bien lointaine à certains égards. Et si la Réunion troublée par la vie chère se tournait enfin vers le continent voisin?

 

Quel ressortissant Réunionnais n’a jamais entendu cette méprise répandue, qui situe l’île de la Réunion aux Antilles? Une confusion quelque peu agaçante, a fortiori quand plus de 13.000 km séparent ces deux régions! Une maladresse qui symbolise un paradoxe propre à cette île de l’archipel des Mascareignes, à l’est de Madagascar: en dépit d’une notoriété solide, une certaine méconnaissance l’entoure.

Mondialement connu pour son célèbre Piton de la Fournaise (l’un des volcans les plus actifs de la planète), ce bout de terre s’est construit, au fil de sa jeune histoire, sa propre identité. Une identité – au sens large – qui paraît presque insaisissable. Comme égaré au cœur de l’océan Indien, ce territoire de 2.500 km² se caractérise par ses multiples traits culturels. Carrefour de populations de tous les horizons, l’île de La Réunion revendique ses nombreux apports extraterritoriaux dans son patrimoine: gastronomie, musique, agriculture, langue… Mais malgré sa proximité avec l’Afrique et sa voisine malgache, La Réunion entretient des relations délicates avec le continent africain.

 

Lire l’article sur http://www.slateafrique.com/79741/lafrique-et-la-reunion-se-cherchent-echanges

Le 1er Décembre 1955

Il s’agissait d’une journée de travail comme Rosa Parks en avait vécu des centaines dans sa vie, puisqu’elle était âgée de 42 ans déjà. Elle monte dans le bus, paie sa place. A cette époque, la règle était tragiquement simple. Les bus étaient divisés en trois parties : L’avant était réservé aux blancs. Les noirs n’avaient même pas le droit de rester debout dans l’allée correspondante. L’arrière était réservé aux noirs. Il n’y avait pas toujours de places assises Une aile « charnière » était accessible aux blancs et aux noirs, mais un noir devait se lever dès qu’un blanc en avait besoin.Pour rentrer dans le bus, les noirs payaient d’abord, descendaient, et remontaient par l’arrière. Il n’était pas rare que le chauffeur n’en ait cure et redémarre avant qu’ils ne soient tous montés, les laissant sur place.

Biographie

Rosa Louise McCauley Parks, dite Rosa Parks (4 février 1913Tuskegee,Alabama États-Unis – 24 octobre 2005DétroitMichigan), est une couturière qui devint une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui vaut le surnom de « mère du mouvement des droits civiques » de la part du Congrès américain. Rosa Parks a lutté contre la ségrégation raciale avec Martin Luther King.

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Rosa Parks est devenue célèbre le 1er décembre 1955, à Montgomery (Alabama) en refusant de céder sa place à un passager blanc dans l’autobus conduit parJames F. Blake. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de15 dollars le 5 décembre ; elle fait appel de ce jugement. Un jeune pasteur noir inconnu de 26 ans, Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui durera 381 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.

 

Lire la suite de l’article sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Parks 

 

Ndatté Yalla et la stratégie de conquête du pouvoir

« Ce pays est à moi seule ! »

Linguère NDatté Yalla est la seule femme au pouvoir, de l’époque précoloniale, dont nous disposons de l’image. Elle a exercé le pouvoir comme un véritable BRACK (nom donné au souverain du Royaume du Waalo) en s’appropriant tous les attributs. C’est ainsi qu’elle fut prise par Abbé David Boilat le 2 septembre 1850,  fumant sa pipe d’honneur, entourée, de plus cinq cent femmes en grande tenue, en face desquelles se trouvaient tous les princes et les guerriers de la Reine. Mais si nous l’avons choisie comme symbole du site sur l’égalité et l’équité de genre au Sénégal c’est parce que l’histoire de la dernière souveraine du Royaume du Waalo est riche d’enseignement et nous montre comment dans le Sénégal du 19 eme siècle, des femmes qui étaient à la fois stratèges, combattantes et nationalistes, ont pu accéder au pouvoir.

Déjà au 12 ème siècle, huit femmes ont présidé successivement aux destinées de ce royaume (Cf Histoire du Waalo de Boubacar Barry, publié chez Kartala, 1985). Les femmes étaient aussi des guerrières et savaient défendre le Royaume même en l’absence des hommes comme l’attestent les évènements de Nder.

En effet, le mardi 7 mars 1820, le Brack était absent de son territoire et l’ennemi Maure en profita pour attaquer la capitale. Surpris de la forte riposte des femmes déguisées en hommes, les assaillants se replièrent. Mais les femmes crièrent victoire très tôt ; et en ôtant leurs turbans elles dévoilèrent leur féminité. Les maures dans un sursaut d’orgueil mâle revinrent à l’attaque et finalement eurent raison de ces braves guerrières. La Linguère Fatim Yamar Khouryaye Mbodj qui avait organisé la résistance a préféré se brûler vive avec plusieurs de ses compagnes, préférant la mort à l’esclavage. Mais en décidant de faire échapper ses deux filles, Dieumbeut Mbodj et Ndaté Yalla, pour disait-elle perpétuer la lignée, elle avait pris un acte de haute portée politique. En effet ces dernières finiront par diriger le Royaume. En fines stratèges, elles avaient réussi à influencer le collège des électeurs. Selon les archives coloniales, elles ont offert pendant les 3 jours que durèrent les consultations 1500F de l’époque. La tradition orale nous précise qu’elles ont offert des repas princiers et un kilo d’or par jour. Elles ont fait élire leur cousin Mambodj Malick, dernier Brack du Waalo mais presque inconnu des sénégalais. Ce sont les deux sœurs Ndjeumbeut et Ndaté Yalla qui dirigeaient réellement le royaume.

C’est d’abord Ndjeumbeut qui accédera au pouvoir en 1840. Son règne est marqué par la volonté de donner un répit à son peuple agressé de toute part par les voisins Maures et Toucouleurs. Son mariage avec le Roi maure du Trazza Mohamed El Habib, quelques années auparavant, au-delà des diverses interprétations parfois tendancieuses, avait pour but de sauver son peuple face aux multiples agressions des voisins Toucouleurs et Maures.

Dernière souveraine du Waloo, la Linguére , Ndatté Yalla Mbodj accédera au trône le 1 er octobre 1846, à la mort de sa grande sœur. Son règne sera marqué par une défiance permanente des Français contre lesquels elle a livré une bataille acharnée . Elle s’opposa à Faidherbe en revendiquant la possession de l’île de Sor (actuelle ville de St Louis) que le Gouverneur voulait annexer, elle refusa le libre passage sur son territoir des Sarakolés qui ravitaillaient l’ile de St Louis en Bétail. Ses troupes seront finalement battues le 25 Février 1855 par les forces coloniales.

Après sa victoire, Faidherbe emmena son fils Sydya, âgé de dix ans, à Saint-Louis où il sera scolarisé à l’école des otages et sera envoyé au lycée impérial d’Alger en 1861. En 1863, il demanda à revenir au Sénégal où, il poursuivit pendant quelques mois les cours de l’école des frères. Il fût baptisé et eut pour parrain Faidherbe qui lui donna le prénom Léon.

En 1865, âgé de 17 ans, la Colonie lui confia le commandement du canton de NDER, mais Il ne tardera pas à refuser d’être un relais docile de cette administration et finira par la défier.

Devant une grande assemblée de dignitaires et de son peuple, il sacrifia à la tradition des Brack. Après s’être débarrassé de ses habits européens, il prit le bain rituel dans les eaux du fleuve, se rhabilla en tenues traditionnelles et jura de ne plus jamais parler la langue du colonisateur. Ensuite il se fit faire des tresses de Thiédo (actuels dread locks) marquant le symbole de son appartenance sociale.

En novembre 1869, SIDIYA dirigea une insurrection générale contre les français et fit subir de lourdes pertes aux troupes coloniales. Mais l’administration coloniale ne cessa de le traquer. Arrivé chez Lat Dior pour la concrétisation d’un front de libération national, il fut trahi par ses guerriers qui le livrèrent au Gouverneur Valère à Saint-Louis le 25 décembre 1875. Il sera déporté au Gabon en 1876 où il mourut en 1878 à l’âge de 30 ans.

Pour être Sidiya, il fallait avoir comme mère la Reine Ndatté Yala

Quand nous parlons d’égalité des sexes et de conquête du pouvoir c’est de notre propre histoire que nous tirons nos références.

Le Waloo du 19 ème siècle était sans aucun doute plus ouvert et plus favorable aux femmes, les rapports sociaux entre les sexes y étaient plus égalitaires que dans le Sénégal du 21 ème siècle. Nous avons encore beaucoup à apprendre de cet espace socio-culturel et surtout de l’histoire de ces femmes au pouvoir, surtout nous avons beaucoup à partager avec le reste du monde.

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Sources documentaires

Mamadou DIOUF(1990) Pouvoir Ceddo et conquête. Paris Edition Karthala, 1990.

Boubacar BARRY (1985) Le royaume du Waalo : Le Sénégal avant la conquête. Paris, Edition Kharthala.

El Hadj Amadou Sèye (2003) Walo Brack. Dakar, Les Edition Maguilen.

Ckeikh Niang Griot du Waalo

Abbé David Boilat (1853 et 1984) Esquisse Sénégalaise. Paris Editions Karthala.

 

 

S’il est vrai que l’Afrique a tout intérêt à développer les énergies renouvelables, il n’en demeure pas moins qu’elle devrait constituer un lien de partenariat entre le secteur privé et les pouvoirs publics. « L’engagement du secteur privé est essentiel pour dynamiser la croissance économique et réduire la pauvreté. Il permettra de répondre aux besoins d’investissement colossaux en Afrique et de mobiliser les forces nécessaires pour fournir un accès universel aux services énergétiques modernes. » Ces propos de M. Steiner, sous-secrétaire général des Nations unies, expriment à suffisance l’intérêt d’impliquer le secteur dans le développement des énergies renouvelables. Selon ce dernier, il faut mettre en œuvre un « cadre d’action » de l’initiative, conçu pour guider les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile dans leurs actions de mobilisation, facilitation et suivi des efforts visant à élargir l’accès à l’énergie, promouvoir les normes et les politiques en matière d’efficacité et accroître les investissements axés sur les énergies renouvelables. Aujourd’hui, dans le monde, une personne sur cinq n’a pas accès à un réseau d’électricité moderne et près de trois milliards de personnes dépendent du bois, du charbon, du charbon de bois ou des déchets animaux pour cuisiner et se chauffer. Suffisant pour que déclaré S.E. Erik Solheim, ministre norvégien de l’environnement et du développement international affirme que la participation du secteur privé est essentielle pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et contribuer aux besoins d’investissement colossaux en Afrique. « En Norvège, le projet « Énergie+ » vise à concourir à la mise en œuvre de l’initiative Énergie durable pour tous », t-il dit. Un exemple qui semble rappeler celui du Brésil. En effet, selon S.E. Izabella Teixeira, ministre brésilienne de l’environnement, l’accès et l’utilisation durable de l’énergie s’inscrivent dans le cadre de l’économie verte. « L’énergie figurera au cœur des débats lors de la prochaine Conférence Rio+20 des Nations unies sur le développement durable. », a-t-il indiqué. En raison du rôle prépondérant joué par l’énergie dans la société, le secrétaire général des Nations unies a formé un groupe de haut niveau constitué de personnalités éminentes de la finance, du secteur public, du secteur privé et de la société civile afin de mobiliser les efforts visant à atteindre les objectifs complémentaires d’accès à l’énergie, de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. M. Steiner et M. Amin sont tous deux membres de ce groupe.

Lu sur Senego 

orL’OR MALIEN DOIT APPARTENIR AUX MALIENS, SELON ALIOU BOUBACAR DIALLO, PDG DE WASSOUL’OR

Le projet de construction de l’usine minière de la société Wassoul’or à Kodiéran progresse bien.

Les ouvriers et autres techniciens sont à pied d’œuvre pour boucler les derniers travaux et les responsables de la société projettent de couler le premier lingot d’or en septembre prochain.

Les administrateurs de la société minière ont pu mesurer l’état d’avancement du chantier de l’usine à la faveur de la 8è session ordinaire du conseil d’administration tenu à Kodiéran. Les travaux de cette session étaient dirigés par le président directeur général de Wassoul’or, Aliou Boubacar Diallo, qui est aussi le président du conseil d’administration.

Les administrateurs ont examiné le rapport bilan des activités de l’exercice 2010 clos au 31 décembre, discuté du statut de l’actionnariat et de la périodicité de mise à disposition des profits en terme de dividendes aux actionnaires. A ce propos, la session a décidé du paiement trimestriel des dividendes aux actionnaires. Cette approche aurait l’avantage de les motiver.

L’objectif recherché étant de contribuer à la mobilisation des énergies pour la bonne marche de l’entreprise, a indiqué Aliou Boubacar Diallo. Les administrateurs ont approuvé le compte bilan de l’exercice écoulé qui s’élève à 86 milliards de Fcfa. Le projet de construction de la mine d’or de Kodiéran est une initiative inédite dans le secteur minier malien.

En effet, c’est la première entreprise minière dominée par les actions nationales. La part de Wassoul’or et les 20% de l’État portent à 75% le poids des intérêts nationaux dans l’actionnariat de la société qui envisage d’exploiter environ 2,5 millions de tonnes de minerai. La capacité de production de la future mine sera de 11 000 tonnes de minerai par jour. La durée de vie de la mine est comprise entre 6 et 8 ans mais des gisements connexes satellitaires permettront de prolonger cette période de plusieurs années, a indiqué le PCA.

« Ce projet nous tiens à cœur. Nous voulons nous affirmer comme de vrais producteurs d’or. Notre ambition est à la dimension de la dénomination de notre société. Wassoul’or tient du mot Wassoulou qui signifie la maison dont on peut se vanter en langue malinké. Nous voulons nous vanter de notre or. L’or malien doit appartenir aux Maliens », dira Aliou Boubacar Diallo, ajoutant que la construction de l’usine constitue une contribution au développement économique et social du pays et des localités voisines.

Depuis le début des travaux, les investissements pour le développement local s’élèvent à plus 100 millions de Fcfa. La fourniture de matériels scolaires et didactiques, la participation aux actions communautaires, la construction et la réhabilitation de salles de classe et de la mosquée de Faboula figurent parmi les actions menées par Wassoul’or en matière de développement local.

La protection de l’environnement est aussi une priorité de la société qui envisage de limiter au minimum l’utilisation du cyanure dans ses procédés d’extraction d’or. Ainsi la procédure utilisée se fonde sur un système de gravimétrie et des concentrateurs de haute technologie, notamment les cuves Knelson, Falcon, et l’utilisation de l’eau recyclée. Cette politique a pour avantage de réduire la consommation d’eau de l’usine estimée à environ 35 000 m3 par jour. Cette eau est fournie par 25 forages réalisés tout autour de l’usine.

D’autres projets de construction de digues et de retenues d’eau viendront renforcer ce dispositif. « Notre objectif est de constituer une grande mine. Pour cela, nous avons besoin de tous les Maliens. Cette mine est pour nous tous. C’est notre projet à nous Maliens. Par delà tout, nous sommes les premiers bénéficiaires des retombées de ce projet« , a assuré Aliou Boubacar Diallo. Une ambition déjà matérialisée par l’octroi des travaux de construction de l’usine à quatre grandes sociétés de métallurgie, dont Métal Soudan, Metalico, MTS et IMAGRI.

Aujourd’hui, l’usine emploie plus de 400 travailleurs permanents. Un chiffre qui devrait grossir dans les semaines à venir.

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Un article de Lassine Diarra (LEssor)

Philibert Nang, professeur à l’École normale supérieure de Libreville et chercheur au Laboratoire de recherche en mathématiques de Libreville, a reçu à l’Institut Tata de Mumbai en Inde, le Prix Ramanujan 2011 qui récompense des jeunes mathématiciens des pays en développement. Il en est le premier récipiendaire africain.

Le Gabonais Philibert Nang, 44 ans, enseignant à l’Ecole normale supérieure, s’est vu décerner, le jeudi 23 février lors d’une cérémonie à l’Institut Tata de Mumbai (Inde), le Prix Ramanujan pour les jeunes mathématiciens de pays émergents.

Décerné conjointement par le Centre international Abdus Salam de Physique théorique, le Mémorial Niels Henrik Abel, et le Fonds de l’Union mathématique internationale, cette distinction est une reconnaissance du travail de l’enseignant gabonais pour sa contribution «exceptionnelle» à la «théorie des D-modules algébriques».

Il s’agit également de récompenser la détermination du Dr Philibert Nang à poursuivre des recherches de haut niveau dans un domaine des plus difficiles, en même temps qu’il gère une carrière très prenante dans l’enseignement supérieur de son pays. Les institutions internationales qui décernent ce prix espèrent que l’exemple du Dr Nang inspirera d’autres jeunes mathématiciens africains à travailler au plus haut niveau de la recherche, même en étant basés en Afrique.

Premier récipiendaire africain de ce prix créé depuis sept ans, Philibert Nang empoche ainsi 15 000 dollars (plus de 7 millions de francs CFA) d’un Prix financièrement soutenu par un Fonds du gouvernement norvégien dénommé Norwegian Niels Henrik Abel Memorial Fund. La distinction est décernée chaque année  à un chercheur d’un pays en développement de moins de 45 ans ayant mené des recherches exceptionnelles dans un pays en développement.

Les tablettes de la recherche internationale en Mathématiques indiquent que d’autres mathématiciens gabonais travaillent dans la même veine et ils pourraient un jour remporter eux aussi des prix internationaux. Notamment, Mad Guy Martial Nkiet pour «Les mesures d’association et l’analyse canonique» et Jocelyn Nembe pour «L’estimation de la complexité minimum pour la fonction de l’intensité d’un processus ponctuel». Qui a dit qu’il n’y a pas de chercheurs gabonais ?

Lu sur  Gabon Review

Quel est le point commun entre la lampe électrique, la capsule pour bouteilles et bocaux, l’ascenseur, la machine à dactylographier, le stylo à encre, le batteur à œufs, la tondeuse à gazon, l’appareil de respiration… ? Toutes ces inventions ont toutes été inventées ou co-inventées par des noirs… aux Etats-Unis. Pourtant, les débats autour du sous-développement de l’Afrique réduisent celui-ci à un phénomène culturel voire… génétique. Dans une analyse très stimulante, Youcef Maouchi, analyste sur unmondelibre.org, nous explique que le retard accusé par l’Afrique est à la base un problème institutionnel. Les comportements des individus sont très largement dépendants des institutions formelles. C’est-à-dire les règles économiques et juridiques claires, en vigueur dans un pays, qui posent le cadre des incitations à la production, à l’échange, au partage.

L’un des arguments qui tend à revenir dans les débats autour du sous-développement de l’Afrique est celui qui réduit le sous-développement à un phénomène culturel voire… génétique. L’Afrique serait ainsi vouée à rester sous-développée et dépendre des pays développés. Selon cet argument, si les Africains n’arrivent pas à se développer c’est qu’ils n’ont ni la culture ni le gène de l’esprit d’entreprise, de l’initiative ou de la créativité. Cette dévalorisation est même parfois rabâchée dans des cercles universitaires africains, justifiant nombre de politiques paternalistes.

Pourtant la vérité semble – heureusement – ailleurs. Si l’on cherche le point commun entre la lampe électrique, la capsule pour bouteilles et bocaux, l’ascenseur, la machine à dactylographier, le stylo à encre, le batteur à œufs, la tondeuse à gazon, l’appareil de respiration que trouve-t-on… ? Que ces inventions, qui aujourd’hui font partie de notre quotidien et qui l’ont révolutionné, ont toutes été inventées ou co-inventées par des noirs… aux Etats-Unis.

Il y a déjà plus d’un siècle, entre 1890 et 1900, ont été aussi brevetés par des noirs américains : le Commutateur pour voie ferrée, le moteur rotatif, la table à vapeur, le taille-crayon, l’attelage de voitures, le piano mécanique, le tampon à main, le bain d’impression photographique, le moule à glace, les feux de signalisation, la table à repasser, l’arrosoir de pelouse, la moissonneuse, le dirigeable….etc. Là encore ces inventeurs ont changé la vie de millions de gens depuis plus d’un siècle.

Les noirs n’ont pas l’esprit créatif ? Ils ne peuvent pas faire preuve d’initiative ? Certes, ces hommes et ces femmes à la source des inventions précédentes étaient Américains, mais avec du sang africain dans les veines : il devient alors difficile de croire que les noirs n’ont, presque « par définition », pas l’esprit d’initiative. C’est d’ailleurs tout le contraire qui se dégage de cette liste. Le président de la première puissance du monde a lui aussi du sang africain dans les veines !

Pour mieux comprendre ce phénomène, avant de chercher dans les variables culturelles ou génétiques, nous devons nous tourner vers le terreau institutionnel qui est à la base du développement d’une société. Des hommes et des femmes seront d’autant plus incités à exprimer leurs talents et donner vie à leur créativité qu’ils évoluent dans une société libre, et non pas dans une société opprimée.

Loin de n’être que culturel ou génétique, les comportements des individus sont très largement dépendants des institutions formelles. C’est-à-dire les règles économiques et juridiques claires, en vigueur dans un pays, qui pose le cadre des incitations à la production, à l’échange, au partage. On a beau avoir l’esprit d’entreprise ou un sens de l’inventivité, si l’environnement institutionnel dans lequel on évolue n’est pas favorable, notre projet, notre intuition, ne verra jamais le jour. Les inventions citées plus haut n’auraient peut-être jamais vu le jour, si leurs auteurs étaient restés en Afrique. On comprend vite que des environnements institutionnels différents produiront des résultats différents.

Certes, tout le monde n’a pas l’esprit d’initiative, n’est pas inventeur dans l’âme. Ceci est une réalité, même dans les pays dits « développés ». Mais dans ces derniers règne un environnement institutionnel favorable à l’épanouissement de l’esprit d’entreprise, à la concrétisation des opportunités entrepreneuriales. Ceux qui ont l’esprit d’initiative plus que les autres « tirent » leurs concitoyens moins entreprenants vers le haut. Voilà donc un environnement qui place l’initiative et l’épanouissement de l’individu et de sa communauté au centre de la dynamique du progrès.

Pour que l’Afrique aspire à un développement pérenne au service des hommes et des femmes du continent – et d’ailleurs, il est urgent de libérer l’initiative individuelle, de promouvoir, en accord avec les traditions locales, des règles juridiques et économiques claires en faveur de l’initiative personnelle.

Le développement vient d’en bas et non d’en haut. Mais pour que le « bas » – la société civile – puisse être actif et générer des richesses, il faut qu’il puisse compter sur des institutions qui le protègent, qui protègent sa propriété et qui le stimulent. C’est là que le rôle du « haut » (États, gouvernements) devient important : il doit garantir un état de droit, protéger la propriété des individus, offrir sécurité et stabilité aux citoyens qu’il représente.

La créativité humaine est universelle et est source de progrès. Mais pour s’exprimer et se diffuser, elle requiert les conditions de liberté, c’est-à-dire le respect des droits individuels, de la liberté économique et de la paix.

Youcef Maouchi est analyste sur www.unMondeLibre.org.

Lu sur Afrik.com

Rachel Mwanza, 15 Ans, a remporté le Prix de la meilleure interprétation au Festival de Berlin

La jeune comédienne congolaise Rachel Mwanza a remporté aujourd’hui l’Ours d’argent de la meilleure interprétation féminine au Festival international du film de Berlin pour son rôle de Komona dans le long métrage Rebelle du Québécois Kim Nguyen.

Plus tôt dans la journée, le film avait reçu une mention spéciale du Jury oecuménique. Premier prix du festival, l’Ours d’or a par ailleurs été remis aux Italiens Paolo et Vittorio Taviani pour Caesar Must Die.

Âgée de 15 ans, Rachel Mwanza a reçu son prix des mains du comédien américain Jake Gyllenhaal. L’annonce du prix d’interprétation féminine à la jeune femme a suscité larmes et cris de joie auprès des artisans du film présents dans la salle. Et pour cause! Lorsqu’ils l’ont rencontré à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) où le film a été entièrement tourné, Rachel Mwanza vivait pratiquement dans la rue.

«Elle vivait en partie dans la rue et en partie chez sa grand-mère qui avait de la difficulté à s’occuper d’elle», confie le réalisateur Kim Nguyen en entrevue téléphonique depuis Berlin.

Joint quelques minutes après la fin de la cérémonie, ce dernier était absolument ravi de la tournure des événements. «On vit quelque chose d’extraordinaire et on est super heureux pour Rachel, indique le cinéaste. Personnellement, je me disais que si nous avions la chance de remporter un prix, c’était pour l’interprétation féminine. Rachel a quelque chose de transcendant, une aisance dans l’espace et dans sa façon de jouer. Tout au long du tournage, j’ai été impressionné par son courage à travers son jeu.»

Drame poétique

Également scénarisé par Kim Nguyen, Rebelle est un drame poétique inspiré de la question des enfants-soldats. Tourné à l’été 2011 en français et en lingala, le long métrage raconte la vie de Komona (Rachel Mwanza), adolescente vivant dans un village tranquille d’un pays subsaharien. Un jour, elle est enlevée par des insurgés qui l’intègrent à leur commando d’enfants dressés pour tuer. C’est d’ailleurs le sort qui attend Komona qui, tout de suite après sa capture, est forcée d’abattre ses parents.

Plus tard, enceinte du commandant des rebelles, Komona fera toutefois preuve d’une grande résilience en entreprenant un long voyage de retour dans son village natal. Le tout, en racontant sa vie à son enfant à naître et en partageant sa peine avec Le magicien (Serge Kanyinda), un autre enfant frappé du même sort qu’elle.

Tout comme Rachel Mwanza, Serge Kanyinda est un fils du Congo au talent brut. D’aucuns, dans l’équipe de production, ont ressenti toute la force dramatique que portent ces deux jeunes acteurs en eux. Et ce, en dépit des difficultés qu’ils ont vécu dans leur jeune vie.

«Lorsque mes parents ont divorcé, mon père est parti vivre dans une lointaine province du Congo, racontait la jeune femme à La Presse lors d’un reportage en RDC effectué en août dernier. Puis, il y a eu de graves problèmes dans la famille et ma mère est partie en Angola.»

Pendant un moment, Rachel a vécu dans la rue sous la protection d’un caïd. Remarquée par des producteurs, elle a joué dans un premier film européen. Après le tournage de Rebelle, l’équipe québécoise a fait en sorte qu’elle puisse mener une vie plus encadrée. Elle est retournée vivre chez sa grand-mère et apprend maintenant à lire en français.

Trois comédiens québécois, Alain Bastien, Ralph Prosper et Mizinga Mwinga, étaient aussi de l’aventure deRebelle. Une trentaine de techniciens québécois ont également participé au tournage en compagnie d’artisans congolais.

Produit par Pierre Even et Marie-Claude Poulin de la boîte Item 7 (Café de Flore) et distribué par Métropole Films, Rebelle est le premier film québécois à être présenté en compétition officielle à Berlin depuis Madame Brouette en 2003 et Emporte-moi de Léa Pool en 1999.

Il s’agit du quatrième long métrage de Kim Nguyen qui a auparavant signé les oeuvres Le maraisTruffe et La cité. Son nouveau film prendra l’affiche au Québec plus tard cette année.

Le festival (Berlinale) en était à sa 62e édition. Le jury était présidé par le cinéaste britannique Mike Leigh. Rappelons enfin que le nouveau film du Denis Côté, Bestiaire, était présenté dans la section Forum de l’événement.

Lu sur www.lecongolais.cd