[Infographie] Kenya, startups et innovation : les raisons d’un succès africain
Sourceur, accélérateur et financeur de startups du monde entier (avec un focus particulier sur les pays émergents et notamment les BRICS) SeedStars est un accélérateur et un fonds d’investissement suisse – basé à Genève – qui vient d’achever un périple de plusieurs mois pour identifier les meilleurs startups à l’international, à travers l’organisation de mini-concours locaux. Chaque finaliste par pays étant invité à participer à la finale du 4 février à Genève (inscription ici).

SeedStars vient de produire une infographie particulièrement intéressante qui détaille le fonctionnement de l’écosystème innovation au Kenya : avec ses 44 millions d’habitants et une économie où 31% du PIB passe par le e-payment (notamment via les services de paiments mobile proposée par Success Story nationale M-Pesa, le fleuron de l’opérateur Safaricom), le Kenya commence à faire figure de poids lourd de l’économie numérique sur le continent africain, aux côtés du Nigéria et de l’Afrique du Sud. Et loin (et parfois très loin) devant des pays possédant une démographie comparable comme le Cameroun ou la République Démocratique du Congo. A tel point que plusieurs observateurs parlent maintenant de l’émergence d’une Savannah Valley du côté de Nairobi, à l’image de la mondialement célèbre Silicon Valley Californienne.

Autre point fort à relever, l’implication des pouvoirs publics dans l’amélioration des infrastructures et pour soutenir un secteur privé très actif pour aider les startups kényannes : on dénombre aujourd’hui plus de 1200 business angels et fonds d’investissements privés au Kenya, tandis que le gouvernement a investi près de 140 millions d’US$ dans des startups locales.

NAIROBI infographic 1 [Infographie] Kenya, startups et innovation : les raisons dun succès africain

 

Lu sur http://startupbrics.com/infographie-kenya-startups-et-innovation-les-raisons-dun-succes-africain/#%21

Leolein

Découvrez aujourd’hui le portrait de Leolein WADO JOUSSE. Ce jeune ingénieur de 26 ans, a conçu une éplucheuse à pommes de terre “made in Cameroon”. Leolein nous donne une fois de plus, l’opportunité d’exposer un génie dans la jeunesse camerounaise. A travers ce portrait, revivez  la genèse du produit, les difficultés qu’il a rencontrées mais surtout la réalisation d’un rêve.

Bonjour Leolein, avant de découvrir cette éplucheuse à pommes de terre, peux-tu  en quelques lignes te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je me nomme WADO JOUSSE Leolein et je suis né le 19 mars 1987. J’ai commencé mes études secondaires dans l’enseignement général pour ensuite me réorienter dans l’enseignement technique, en spécialité « Fabrication mécanique ». J’ai obtenu un Baccalauréat F1 en 2008.

Au terme de ces études secondaires, j’ai été admis au concours d’entrée à l’ENSET.  Cette dernière est une école de l’Université de Douala ayant pour objectif de former les professeurs des lycées d’enseignement technique. Autrement dit, les ingénieurs pédagogues. J’y ai passé cinq années d’études et je suis donc titulaire d’un DIPET II, qui est le Diplôme de Professeur d’Enseignement Technique de deuxième grade.

Comment t’est venue l’idée de concevoir cette éplucheuse à pommes de terre ?

L’idée m’est venue quand j’ai intégré l’ENSET en 2008. J’avais pris l’habitude de me rendre au restaurant universitaire avec mon camarade Arthur Ngongang, et je m’étais rendu compte que nous commandions systématiquement les mêmes menus. Il s’agissait essentiellement de ceux composés de riz et de spaghettis. Un midi, dans les rangs pour le service, las de la routine, j’ai demandé à Arthur s’il n’est pas possible que les responsables de la cantine, pour changer, nous servent des pommes de terre.  Arthur me rappela alors qu’au vu du nombre d’étudiants que comptait l’université de Douala (33 000 à l’époque), il serait impossible d’éplucher la quantité de pommes de terre nécessaire.

De retour en classe, me rappelant que dans le cadre de l’obtention de leur diplôme, les étudiants doivent rédiger un projet qui apporte une solution aux problèmes de la société, j’ai proposé à Arthur de concevoir une machine à éplucher les pommes de terre. Réticent au départ, j’ai fini par le convaincre en lui expliquant que la mission première des ingénieurs que nous aspirions à devenir est de concevoir des systèmes mécaniques qui facilitent le quotidien de la population.  Il a adhéré à la proposition de projet et nous avons conçu et réalisé une éplucheuse à pommes de terre en 2010.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées  tout au long du processus de conception de cette machine ?

Nous avons rencontré de nombreux obstacles. Nous n’étions que deux même si nous nous sommes fait accompagner par nos encadreurs, notamment le  Directeur Adjoint de l’ENSET,  le Professeur Ebenezer NDJEUGNA que je tiens à remercier pour avoir pris le temps de travailler avec nous.

Nous avons eu d’énormes difficultés techniques au niveau de la conception de l’abrasif qui est à l’intérieur du cylindre : nous avions pensé à un sablage alimentaire, mais nous avons eu de la peine à trouver une colle qui fasse adhérer le sable sur la paroi. Les colles généralement utilisées étant nocives pour l’organisme.

L’autre difficulté majeure a été le dispositif d’arrosage. Tel que nous avions conçu la machine, il fallait fixer un dispositif d’arrosage relié à une vanne avec un automate programmable géré par des capteurs, de manière à faire automatiquement démarrer le moteur dès que la pomme de terre  est présente dans la cuve. Etant donné l’absence de moyens financiers conséquents, nous avons abandonné cette idée pour procéder de façon mécanique.

Cette machine a donc été entièrement fabriquée à la main : du cintrage à la soudure !

Quel est le processus pour breveter une telle invention  au Cameroun ?

Le processus est simple. Nous avons eu la chance de participer aux Journées Technologiques en 2011. Pour l’occasion, il nous avait été demandé de faire une demande de brevet. Nous avons déposé la demande au Ministère des Industries, des Mines et du Développement Technologique. Le brevet nous a été accordé et nos travaux de recherche sont depuis lors subventionnés par le Ministère.

Je voudrais préciser aux jeunes étudiants inventeurs/concepteurs que nous gagnons à faire breveter nos mémoires et projets de recherche. La subvention du Ministère est de l’ordre de 65 000 Francs CFA par an pour les cinq première années, puis de 100 000 Francs CFA de la cinquième à la dixième année. Le brevet garantit une protection de la propriété intellectuelle pour 20 ans.

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Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?

Je suis titulaire d’un DIPEG II, Diplôme de Professeur d’Enseignement Technique de deuxième grade en Fabrication mécanique. Je souhaite poursuivre un Master en Mécatronique et pourquoi pas, décrocher un Doctorat.

La mécatronique est une combinaison synergique et systémique entre l’informatique, l’électronique et la mécanique. Je veux allier l’électronique et l’informatique pour concevoir des systèmes beaucoup plus sophistiqués. Je souhaite parfaire ma formation à l’étranger et revenir au Cameroun pour monter une entreprise de fabrication de machines et de pièces pour l’industrie agroalimentaire.

S’agissant de la machine conçue, penses-tu qu’il existe une demande conséquente vis-à-vis de ton produit au Cameroun ?

J’ai fait une étude de marché en 2010. Cette étude était axée sur les unités de restauration, d’hôtellerie, les entreprises de production de chips et les ménages. Je me suis rendu compte que cette machine est en demande par les unités de restauration, d’hôtellerie et les industries de production des chips et de biscuits.

Le volume important de la machine n’est par contre pas propice à un usage ménager. Nous avons donc entrepris de concevoir un modèle à l’attention des ménages ; il devrait être mis sur pieds sous peu.

Si le produit venait à être mis sur le marché, à quel prix envisagerais-tu sa mise en vente?

Vous savez que le prix d’un produit est fonction de la quantité demandée. Pour le moment, j’envisagerai de l’écouler à 500 000 F CFA l’unité.

As-tu rencontré des personnes/organismes qui assistent les ingénieurs dans la conception et la commercialisation de leurs produits ?

Je n’ai pas connaissance d’une telle institution. Si jamais vous connaissez des plates-formes qui peuvent venir en aide aux  jeunes comme moi, ça me ferait énormément plaisir.

Qu’est-ce que tu pourrais attendre d’une telle plate-forme ?

J’attendrais d’une telle plate-forme qu’elle m’aide à acquérir des compétences managériales pour faire une étude de marché plus précise ; ainsi que des compétences commerciales pour m’aider à commercialiser cette machine à grande échelle.

Merci Léolein de nous avoir permis, à travers cette interview, de découvrir le génie de la Jeunesse Camerounaise.

 

Lu sur http://sjc-online.com/leolein-wado-ingenieur/

Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique de l'Ouest et le Sahel

Ce premier volume propose 132 textes issus de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. L’anthologie comprend des textes de l’époque des grands empires africains du Soudan occidental, de la période coloniale, de l’ère des indépendances et enfin de l’époque contemporaine. Vingt langues et douze pays sont représentés.

Des femmes écrivent l’Afrique est un projet de reconstruction culturelle qui a pour objectif de donner à entendre, de par le monde, des voix jusque là méconnues de femmes d’Afrique qui se sont élevées au cours des siècles. Par la publication d’une série d’anthologies régionales, ce projet s’attache à rendre compte de diverses formes d’expression  » littéraire  » propres aux femmes d’Afrique. Chaque volume met en lumière une variété de textes représentatifs qui, oraux ou scripturaux à leur origine, présentent une valeur à la fois historique et littéraire.

Ce premier volume de la série à paraître en français propose en lecture 132 textes issus de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel – des récits, des contes, des chants, des panégyriques, des lettres, des extraits de mémoires, des documents d’archives, des interviews, des poèmes, des extraits de romans et de pièces de théâtre. L’anthologie comprend des textes de l’époque des grands empires africains du Soudan occidental, de la période coloniale, de l’ère des indépendances et enfin de l’époque contemporaine.

Vingt langues africaines et douze pays sont représentés : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Conakry, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et la Sierra Leone. Chaque texte est précédé d’une note introductive, le replaçant dans son contexte socioculturel et historique. Quant à l’introduction au volume, elle tente de donner un aperçu général sur l’histoire culturelle et littéraire de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, en accordant une attention particulière aux riches traditions orales des femmes de la région.

Dès sa publication, en anglais, par la Feminist Press at the University of New York (2005), le volume sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a aussitôt été acclamé :  » Un seul volume ne saurait combler le vide, mais c’est là un commencement. Les éditrices ont ouvert un espace d’expression aux voix des femmes africaines. Nous percevons l’urgence, la puissance et la modernité de certaines d’entre elles ; d’autres nous paraissent plus lointaines, comme affaiblies déjà, car emportées par le vent qui efface les langues et anéantit les cultures.

http://www.karthala.com/1760-des-femmes-ecrivent-lafrique-lafrique-de-louest-et-le-sahel.html

 

 

CHANTAL EPEE « être écrivant » comme elle se définit elle-même, passionnée par les arts et cultures d’Afrique et de ses diasporas, travaille inlassablement à leur promotion dans le cadre de l’Association Afrodiaspor’Arts Expressions of Black Cultures dont elle est la fondatrice et présidente.

Présider, diriger, communiquer pour servir une vision.

Au service d’une vision pour les arts et les cultures : présider et diriger pour participer à l’épanouissement des arts et cultures afrodiasporiques et à celui si précieux des enfants issus de sud du Sahara et de ses diasporas.

Participer au dialogue des cultures et faire reculer la bêtise qui germe dans l’ignorance et la peur de l’autre.

Je ne viens pas contre Hugo, Hegel, Rimbaud et les autres. Je viens pour Anta Diop, Obenga, Cesaire, Birago Diop, Miano, . Mukasonga, Baldwin, Glissant, Esso, Mbembe et les autres.

Je ne viens pas contre les artistes plasticiens d’occident, d’Asie ou d’ailleurs, je viens pour ceux qui sont issus du sud du Sahara et de ses diasporas.

Je ne viens pas contre Becaud, Cabrel, Lennon, Jagger, et les autres, je viens pour Mbappe, Bona, Esso, Ndour, Miller, Benson, Kora Jazz Trio, Mbassi, Redding, Trane, Ceptik,Dludlu et les autres

Je viens pour ouvrir le monde à nos enfants d’où qu’ils viennent, quel que soit leur phénotype, car les arts et la culture ouvrent le monde et font tomber les frontières en soi en premier.

Je ne viens pas contre l’occident, je viens pour l’Afrique et ses diasporas et pour l’expansion et l’extension de la visibilité et de l’audience des créations littéraires, artistiques et culturelles des mondes afrodiasporiques.

Voici un album photo qui ne prétend pas à l’exhaustivité, mais qui est comme un aide-mémoire pour rappeler qu’en dépit de contextes parfois âpres, de l’ampleur de la tâche, des limites financières et matérielles du moment, avec de la passion et de l’engagement on peut.

Afrodiaspor’Arts a bientôt trois ans. Nous n’avons pas démérité. 
Merci à tous ceux qui ont rendu ces premiers pas possibles.

Madame la présidente et directrice ne désarmera pas.

Chantal EPEE

 

Vous pouvez consulter tout l’Album ICI

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Elle nous parle également de Coeur à Coeur Acoustique à l’occasion de son premier anniversaire… Une magnifique initiative au service d’artistes authentiques qui viennent à la rencontre d’un public inconditionnel et toujours plus nombreux.


 

Plus d’informations :

Le site Coeur à Coeur Acoustique

La page Facebook  Afrodiaspor’Arts 

Le site Chantal EPEE

 

Nous vous invitons à découvrir  l’extraordinaire SERENADE BANTU que nous offre la lumineuse Chantal EPEE qui porte l’Afrique en bandoulière et en étendard !!!

La sincérité à l’état pur ….

 

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Les enfants sont au coeur du projet d’ Afrodiaspor’Arts – Expressions of Black Cultures

En 2011, nous avons organisé un vernissage et avons présenté une artiste plasticienne qui n’avait jamais exposé au Cameroun, ni nulle part ailleurs. Notre association a tout pris en charge, logistique, plan média, cocktail etc.
Nous avons choisi d’organiser le vernissage dans une école maternelle et primaire dans le but de rendre accessible au plus grand nombre une discipline qui l’on veut par trop fermer aux populations par élitisme, invention d’un entre-soi qui n’est que snobisme (en passant snob vient de sans noblesse. Ahan !!!!).
Nous avons laissé le portail de l’école ouvert pour que le voisinage n’ait pas de crainte d’entrer et de rencontrer l’art de notre invité Christiane Obono Ebondje Artiste plasticienne
Sa contrepartie était double :
– Éveiller les enfants aux arts plastiques en conduisant une classe de dessin.
– Etre ensuite leur guide dans la galerie
Si vous aviez vu les yeux des enfants briller, si vous aviez entendu leurs questions à celle qu’ils appelaient « tata Christy »
C’est pour cela aussi que nous avons rêvé puis fondé Afrodiaspor’Arts, pour ouvrir le monde aux enfants par l’accès aux arts et cultures et ouvrir aux artistes et à leurs oeuvres de nouveaux espaces.

Afrodiaspor’Arts est une de mes grandes fiertés et un de mes projets les plus ambitieux.

CHANTAL EPEE

 

Au Burkina, un jeune ingénieur a eu l’idée de créer un produit en s’inspirant d’une habitude alimentaire locale, la consommation de chenilles. Un projet utile et innovant qui n’oublie pas le développement social.

Dix mille euros, c’était l’objectif de Kahitouo Hien pour amorcer la phase pilote de la start-up qu’il a fondée à Ouagadougou, FasoPro. Le 26 février dernier, bonne surprise, l’objectif était atteint : l’opération de financement participatif via le siteKissKissbank a permis de lever la somme auprès du public.

Pour les entrepreneurs innovants d’Afrique francophone, l’événement est assez marquant car il dénote un intérêt naissant des investisseurs professionnels ou de particuliers pour leurs idées. « Nous allons pouvoir entamer la formation des femmes et acheter notre premier stock de chenilles » explique posément Kahitouo, jeune ingénieur en microbiologie et nutrition diplômé de l’institut 2iE de Ouagadougou, une école et une pépinière d’entreprises dédiée à la croissance verte en Afrique.

Les chenilles que convoite Kahitouo, ce sont les vers qui apparaissent en nombre sur les arbres de karité vers le mois de juin, dès les premières pluies, dans la région ouest du Burkina Faso, et plus précisément dans une zone appelée les Hauts-Bassins où le jeune homme a grandi.

 

Ces chenilles, nées de l’éclosion des oeufs pondus par les papillons, se nourrissent des feuilles du karité avant de se replier dans un cocon sous la terre jusqu’à la prochaine saison des pluies. Mais elles sont aussi un mets de choix prisé par les habitants, et les femmes s’en saisissent sur les arbres pour les sécher et les vendre à des grossistes du marché. En saison, cette récolte constitue un appoint substantiel aux revenus des villageoises.

Enfant, Kahitouo Hien a toujours vu les femmes ramasser ces chenilles et les acheteurs se presser sur les étals du marché, sans se douter de ce qu’il découvrirait plus tard, une fois installé sur les bancs de son école d’ingénieur.

Ces larves de papillon qui peuvent rebuter les non-initiés contiennent 63% de protéines, du fer et des acides gras. Autrement dit, “c’est un aliment tout indiqué pour prévenir la malnutrition qui touche 34% de la population au Burkina Faso, notamment dans les zones sahéliennes du nord“ explique le fondateur de FasoPro. “D’où notre idée d’étendre sa commercialisation dans tout le pays, et de cette façon d’apporter aux femmes qui les collectent un revenu plus stable. Mais pour cela, il faut parvenir à disposer de chenilles toute l’année et rendre le produit attractif“. C’est ainsi que naît le projet FasoPro, hébergé dans l’incubateur de l’institut 2iE (Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement) à Ouagadougou.

Un produit africain de qualité

Dans quelques mois, les premiers sachets de Toumou’ Délice seront donc disponibles dans les supérettes de la capitale, accompagnés de leur guide de recettes. Ils contiendront des chenilles fraîches (“un secret de fabrication“) plutôt que séchées, pour un meilleur apport nutritionnel et gustatif, à cuisiner en sauce par exemple. Elles se conserveront jusqu’à 18 mois.

Avec un packaging soigné, au graphisme africain, FasoPro entend combattre les idées reçues dans le pays selon lesquelles les produits locaux seraient de moindre intérêt que les produits importés, omniprésents.

Kahitouo et son équipe devront se lancer dans les relations publiques “pour créer, auprès des restaurants de Ouaga par exemple, une appétence pour le produit auprès de ceux qui n’y sont pas habitués“. Mais FasoPro est confiant dans les perspectives du marché. La moitié des Mossis, la principale ethnie du Burkina, consomme déjà la chenille du karité. Et d’autres pays africains, comme le Nigéria voisin ou la Côte d’Ivoire et jusqu’à l’Afrique du Sud en sont également friands.

Des chenilles toute l’année

Pour réussir son pari en disposant d’un stock suffisant, la jeune entreprise conduit une recherche sur le cycle de reproduction. De la ponte des oeufs par les papillons – qui ont une durée de vie de trois jours- à l’éclosion de nouveaux papillons en passant par la case chenilles, le cycle couvre une année. Avec l’aide des entomologistes de l’Institut de recherche pour le Développement (IRD) de Marseille, FasoPro cherche à raccourcir ce cycle afin de produire en continu des chenilles d’élevage. “Cela permettra aux consommateurs à revenus modestes de bénéficier d’un prix constant sur les chenilles, même hors-saison, assure Kahitouo. “Et aux femmes qui les collectent de mieux gagner leur vie, car aujourd’hui, le prix qui leur est payé par les intermédiaires est assez faible“.

Une vocation sociale

Grâce à la levée de fonds du financement participatif, l’entreprise peut amorcer le lancement de Toumou’Délice dès juillet de cette année en tablant sur quelque 8 tonnes de chenilles collectées. Il lui faudra encore trouver de l’argent frais auprès d’investisseurs privés, pour atteindre les 50 000 euros.

Une centaine de femmes des zones rurales de l’ouest du Burkina, non loin de Bobo-Dioulasso, seront formées à cette collecte destinée à la première phase d’industrialisation du produit. A l’avenir, ces villageoises devraient pouvoir vivre de cette activité et se verront proposer un prix garanti pour leur travail. J« e suis très attaché à cet aspect, souligne Kahitouo. J’ai eu la chance d’aller à l’école de mon village et je n’ai pas oublié ce que la société m’a donné ».

Cette dimension d’entrepreneuriat social a déjà valu au projet FasoPro une distinction à Berkeley, aux Etats-Unis, où le prix du meilleur impact social lui a été décerné en 2012 dans un concours, la Global Social Venture Compétition.

Cette récompense a renforcé la détermination du jeune ingénieur et de ses parrains institutionnels ou privés. Deux ans plus loin, commerce et utilité sociale sont sur le point de devenir une bonne recette africaine.

PAR SABINE GRANDADAM

Lire l’article sur http://www.afrik.com/start-up-a-l-africaine

Un panier géant qui utilise la condensation pour recueillir de l’eau potable comme solution à la pénurie d’eau en Ethiopie et ailleurs ?

Le Designer Arturo Vittori croit que la solution à la pénurie d’eau éthiopienne ne réside pas dans la haute technologie, mais dans ces sculptures inspiré par le Warka, un arbre géant, en forme de dôme qui défie la gravité de l’Ethiopie et est utilisé comme un espace de rencontre communautaire.

Les châteaux d’eau peuvent recueillir plus de 25 litres d’eau potable par jour en récoltant la vapeur d’eau atmosphérique. « Pour rendre les gens indépendants, surtout dans un contexte rural, il est synonyme d’un projet durable et garantit la longévité», LUtilisation de fibres naturelles aide ce système à s’intégrer à la fois visuellement dans le paysage, dans le le contexte naturel mais aussi dans les techniques traditionnelles locales. »

Plus d’informations : http://www.wired.com/2014/03/warka-water-africa

Lu sur la page Facebook de Protect Nature – Protéger la Nature

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=656736807713678&set=a.218369284883768.59109.128298983890799&type=1&theater

L’Union africaine a décrété 2014 l’année de l’agriculture. L’organisation non gouvernementale ONE a lancé à cette occasion une vaste campagne musicale pour sensibiliser les décideurs et les citoyens au potentiel de ce secteur

Encore une fois, les artistes africains sont sur le pont. Après avoir chanté contre la guerre, la famine, le fondamentalisme, les voilà mobilisés pour promouvoir cette fois l’agriculture. Ils s’appellent Tiken Jah Fakoly, Femi Kuti, Rachid, Wax Dey, Fally Ipupa, etc. 19 des plus grandes stars de la musique urbaine africaine ont décidé de conjuguer leurs voix pour participer à la transformation de l’image de l’agriculture sur le continent.

Lire l’article sur http://www.rfi.fr/afrique/20140402-artistes-africains-chantent-soutenir-agriculture-one-bono-tiken-jah-fakoli-dbanj-fao-femi-kuti/

Bono, la fausse voix de l’Afrique

Lors du dernier sommet du G8, le chanteur de U2 s’est encore une fois autoproclamé « ambassadeur des pauvres ». Mais dans son univers de milliardaires et de décideurs économiques, les pauvres ne sont plus invités à s’exprimer.
En 2005 déjà, il n’avait pas été très glorieux. Cette année-là, lors du sommet du G8 en Ecosse, Bono et Bob Geldof avaient tressé des lauriers à Tony Blair et George W. Bush, tout auréolés de leur boucherie irakienne. Geldof s’était assis sur les genoux du Premier ministre britannique, au sens propre comme au figuré, et des militants africains les avaient alors accusés de confondre leur campagne pour la justice mondiale avec un vaste mouvement de charité.Cette fois, c’est pire. Alors que le Royaume-Uni a accueilli un nouveau sommet du G8, la campagne menée par Bono – et avec laquelle Geldof travaille étroitement – semble aujourd’hui absoudre l’action des pays du G8 en Afrique.L’idée d’une « Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition » a été lancée en 2012 aux Etats-Unis, alors hôte du G8. Cette alliance pousse les pays africains à signer des accords permettant à des sociétés étrangères de faire main basse sur leurs terres, de breveter leurs semences et de verrouiller des monopoles sur leurs marchés alimentaires. Restant sourds aux voix de leurs peuples, six gouvernements africains ont déjà signé des accords avec des entreprises comme Monsanto, Cargill, Dupont, Syngenta, Nestlé et Unilever en échange de promesses d’aides de la part du Royaume-Uni et d’autres nations du G8.
De nombreux militants, aussi bien en Afrique qu’en Europe, dénoncent les pratiques de cette « nouvelle alliance », mais la campagne ONE – dont  Bono est cofondateur – prend sa défense. Les responsables de ONE ont d’ailleurs publié un article la semaine dernière. Un article remarquable : il laisse complètement de côté l’intérêt des responsables africains et de leurs peuples, il exagère le rôle de petites entreprises africaines, mais surtout il ne mentionne à aucun moment l’injustice au cœur de la « nouvelle alliance », à savoir la nouvelle vague d’accaparement des terres qu’elle soutient. Cela a naturellement piqué ma curiosité.
Conflits d’intérêt J’ai d’abord découvert que Bono avait déjà fait l’éloge de la « nouvelle alliance » juste avant l’ouverture du sommet du G8 de l’année dernière aux Etats-Unis. J’ai ensuite appris que la campagne ONE était essentiellement financée par la fondation de Bill et Melinda Gates, dont deux responsables exécutifs figurent parmi les membres du conseil d’administration. Cette fondation travaille avec le géant de l’agroalimentaire Cargill et le spécialiste des biotechnologies Monsanto (dont elle détient une part importante du capital).Répondant aux accusations d’accaparement des terres en Afrique, Bill Gates a répondu que « bon nombre de ces accords étaient bénéfiques et qu’il serait dommage d’en bloquer certains à cause de l’approche particulière des sociétés occidentales » (vous remarquerez qu’une fois encore il n’est pas question des Africains).Enfin, j’ai découvert que tout cela durait depuis bien longtemps. Dans la biographie brillante et caustique de Bono qui vient de paraître au Royaume-Uni (The Frontman : Bono, in the Name of Power), Harry Browne affirme que « depuis près de trente ans, Bono, en tant que personnalité publique, amplifie le discours des élites, défend des solutions inefficaces, fait la leçon aux pauvres et lèche les bottes des riches et des puissants ». Son raisonnement est « un mélange habile de colonialisme commercial et missionnaire, dans lequel les pays pauvres ne sont qu’un défi que doivent relever les pays riches ». Browne accuse Bono d’être devenu « le visage compatissant de la technocratie mondiale », un homme qui, sans aucun mandat, s’est autoproclamé porte-parole de l’Afrique et a servi de « couverture humanitaire » aux responsables occidentaux. En présentant les pays occidentaux comme les sauveurs de l’Afrique sans parler des dégâts causés par le G8, il a affaibli les mouvements pour la justice et la transparence tout en apportant une légitimité au projet néolibéral.Bono dit représenter « les plus pauvres et les plus vulnérables » mais après avoir discuté avec de nombreux militants des pays riches et pauvres depuis la publication de l’article de ONE, j’ai été frappé de voir que tous dénonçaient le même problème : Bono et ses pairs s’expriment au nom des Africains et occupent précisément leur espace politique. Puisque Bono est considéré comme le porte-parole des pauvres dans le monde, les pauvres ne sont pas invités à parler. Tout cela fonctionne à merveille. Sauf pour eux.Un club de multimillionnairesLa campagne ONE ressemble à mes yeux au genre d’organisation tout droit sortie de l’imagination d’un John le Carré ou d’un Robert Harris.
Elle prétend œuvrer au nom des plus pauvres mais son conseil d’administration se compose essentiellement de multimillionnaires, de grands barons de l’industrie et de défenseurs de l’ordre américain. Vous y trouverez notamment Condoleeza Rice, l’ancienne secrétaire d’Etat de l’administration Bush qui avait promu avec zèle la guerre en Irak, autorisé les agents de la CIA à recourir à la torture et qui a joué la carte de l’intimidation pour obtenir le soutien de plus petites nations aux objectifs américains.Vous y verrez également le nom de Larry Summers, ancien économiste en chef lors de la période d’ajustement structurel et qui, en tant que secrétaire au Trésor, a contribué à la déréglementation de Wall Street (avec toutes les joyeusetés que cela a entraîné pour la population). Il y aussi Howard Buffett, ancien membre du conseil d’administration du géant Archer Daniels Midland, de Coca-Cola ainsi que de ConAgra et Agro Tech, deux groupes agroalimentaires.
Alors que l’Afrique est censée être au cœur de la campagne ONE, seuls deux de ses membres sont africains. L’un est un grand nom de la téléphonie mobile, l’autre est le ministre des Finances du Nigeria, ancien responsable de la Banque mondiale. Qui d’autre pourrait mieux représenter les plus pauvres ?Lorsqu’une organisation ne cesse de répéter qu’elle possède un « ancrage local », ainsi que le font les représentants de ONE, il y a fort à parier que c’est exactement l’inverse. Cet éventail de multimillionnaires et de technocrates me semble être un condensé de puissance industrielle et américaine.
Je trouve l’appel lancé par Bono la semaine dernière pour « plus de transparence » particulièrement indécent. Ainsi que le rappelle Harry Browne, la nébuleuse de sociétés autour de U2, les arrangements financiers du chanteur avec la campagne Product Red et ses investissements par le biais de sociétés de capitaux privés dont il est cofondateur sont tout sauf transparents. On ne s’étonnera même pas de voir que la justice fiscale ne figure pas parmi les objectifs de ONE.
On raconte – bien que l’anecdote semble peu vraisemblable – que lors d’un concert à Glasgow, Bono aurait tapé dans ses mains en lançant à la foule : « A chaque fois que je tape dans mes mains, un enfant meurt en Afrique.” Ce à quoi un membre du public aurait répondu : « Ben putain, arrête de faire ça alors ! » Un judicieux conseil. J’espère qu’il l’a entendu.
THE GUARDIAN
| GEORGE MONBIOT
Lire l’article sur http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/21/bono-la-fausse-voix-de-l-afrique?page=all
 Le chanteur Bono, promoteur des multinationales de l’agrobusiness ?

Le leader du célèbre groupe rock irlandais U2, Bono, autoproclamé «voix de l’Afrique» dans les enceintes internationales, roule-t-il désormais pour les multinationales de l’agroalimentaire? C’est ce qu’on serait tenté de penser en lisant l’article choc intitulé «Bono, la fausse voix de l’Afrique», paru récemment dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian par le journaliste anglais George Monbiot.

L’éditorialiste dénonce en effet le fait que Bono, loin de son image  d’humanitaire désintéressé, mobilisant la communauté internationale en faveur de l’Afrique, fait la promotion de la «Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition», lancée par le G8 aux Etats-Unis en 2012, et à nouveau promue avec vigueur par ce même G8, réuni les 17 et 18 juin 2013 dans un hôtel 5 étoiles en Irlande du Nord.

 

Lire l’article sur https://www.swissaid.ch/fr/bono-promoteur-des-multinationales-de-l-agrobusiness 

 

Belles solutions pour les Africains qui souffrent de manque d’électricité… Qu’attendons-nous pour les généraliser ?

Le soleil est là gratuit pour tous, le solaire doit être mis à l’honneur partout en Afrique pour l’éclairage et tous les appareils du quotidien. 

 

Lu sur https://www.youtube.com/watch?v=6nB4vSVFnOc&feature=youtu.be

Mansour Ourasanah cAndreas Nilsson

Mansour Ourasanah est né au Togo et a immigré aux États-Unis à l’âge de 16 ans. © Andreas Nilsson

Mansour Ourasanah, un jeune designer industriel né au Togo, est l’un des trois gagnants du prix Vilcek 2014, remis chaque année à des jeunes immigrés qui ont su avoir un impact réel sur l’art américain.La fondation Vilcek a décerné à Mansour Ourasanah, un jeune dessinateur industriel, l’un des trois prix Vilcek 2014. Chaque année, « ces prix d’une valeur de 35 000 dollars chacun sont remis à des jeunes immigrés qui ont su avoir un impact réel sur l’art américain au début de leur carrière », a rappelé la fondation américaine dans un communiqué publié le mercredi 29 janvier.

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African geek

Une société basée à l’île Maurice a mis au point une application gratuite avec des émoticônes africaines. Histoire de rappeler la diversité des cultures… ou quand une petite île de l’océan Indien dame le pion à un géant américain !

Basée à l’île Maurice, la société « Oju Africa » (Oju : littéralement « visages » en langue Yoruba du Nigeria), est spécialisée dans la création d’applications pour mobiles et entend par ailleurs œuvrer pour « libérer les Africains de l’exclusion digitale », peut-on lire sur son site. Des intentions aux actes — si symboliques soient-ils — « Oju » a décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière uniformisée des smileys !

Force est de constater que les collections de smileys sont loin d’être des modèles de représentativité en matière de diversité ethnique. A peine trouve-t-on deux smileys qui ne sont pas d’inspiration occidentale et qui plus est ils véhiculent des images caricaturales !

Face à cette discrimination numérique, des pétitions — dont l’une a recueilli plus de 4.000 signatures… — ont été adressées au géant américain Apple et à son emblématique iPhone. Des internautes utilisant le hashtag #EmojiEthnicityUpdate ont par ailleurs contribué à cette campagne… En vain ! Les choses ne bougent pas assez vite, bien qu’Apple ait indiqué travailler sur le sujet. Pas assez rapides chez Apple, les créateurs ? De l’autre côté de la planète, dans l’océan Indien, certains ont été plus rapides !

C’est la société « Oju » qui a relevé le défi ! Depuis l’île Maurice, cette entreprise entend mettre en avant les capacités d’innovation du continent africain et dans le même temps, réduire les inégalités numériques dont souffrent les Africains.

Les émoticônes africaines « Oju » —au nombre de 15 — sont donc désormais disponibles en téléchargement gratuit sur Google play. Elles peuvent être utilisées sur d’autres applications comme WhatsApp et Twitter et ne sont disponibles pour l’instant que sur Android.

Ce n’est certes pas une révolution dans l’univers geek mais avouons quand même qu’il est toujours plaisant de trouver une petite entreprise capable de damer le pion à un géant américain !

7 Lames la Mer

Lu sur http://www.7lameslamer.net/