L’Arts T216 est la première tablette tactile entièrement fabriquée en Tunisie. Sa configuration hyper musclée, qui n’a rien à envier aux marques concurrentes et son prix abordables (499 dinars) font d’elle la meilleure en terme de rapport qualité-prix du marché.
« C’est l’histoire de 4 amis: Moez Affes, Kais Lajmi, Oussama Makni et moi-même. A la base, on s’était rassemblés afin de créer un projet ambitieux, qui s’est finalement concrétisé par l’élaboration de la première tablette tactile 100% tunisienne. Cela reflète l’étendue de la matière grise dont le pays dispose » dixit Chiheb Bouattour, l’un des promoteurs et en même temps, général manager de l’entreprise productrice. Une rencontre qui s’est déroulé à la cité des sciences de Tunis, ce lundi 5 mars 2011, a été l’occasion d’en savoir davantage sur les spécificités de ce nouveau produit que nous évoquions déjà dans un article précédent (lire : Tablette tactile de Tunisie star du SIB 2011). Nous avons eu l’occasion de rencontrer cette équipe de promoteurs qui déborde d’ambition et de créativité.
Au cours de son intervention, le responsable a affirmé que la tablette tactile demeurait un choix stratégique dans la mesure où il s’agissait d’un produit de consommation largement répandu et qui plus est, hautement concurrentiel. « On est conscient qu’on a brûlé des étapes mais cela valait vraiment le coup, puisqu’on a réussi le pari de créer le premier produit tunisien à haute valeur ajoutée ! » martèle l’ingénieur. En effet, il faut savoir que cette tablette tactile, baptisée ARTS T216 est de conception et de fabrication entièrement tunisienne. Sur ce point, Kais Lajmi, Technical manager du groupe, précise « Il ne s’agit pas d’un vulgaire montage ou d’une tablette chinoise marquée de notre logo, mais bel et bien d’un assemblage 100% maison où chaque composant électronique (de surcroit importé, comme le processeur, le disque dur, l’écran…) a été soigneusement incorporé par nos soins. » Et il ajoute » Même le design est unique, la preuve: la coque a été moulée et fabriquée en Tunisie! ».
De son coté, Moez Affes, Soft et Application manager, nous a indiqué que cette tablette , qui tourne sous Android version 2.3, était homologuée par Google fait important qui lui assure un accès total au Market Place, ce qui n’est pas toujours le cas pour des tablettes que l’on peut trouver sur le marché tunisien » Nous travaillons en parallèle avec certains partenaires qui souhaitent créer un market d’application locales » conclut le développeur qui nous assure au passage, que l’ARTS T216 bénéficiait d’un rapport qualité-Prix unique: 499 dinars. Surtout que ses caractéristiques techniques n’ont rien à envier aux marques concurrentes. Jugez par vous-même:
– Processeur : Freescale A8
– Vitesse processeur : 1.2GHz
– Mémoire vive : 1GB RAM
– Capacité de stockage Standard 8GB NAND Flash + port microSD
– Système d’exploitation Android 2.3
– Résolution 1024×768 WXVGA (4:3)
– Ecran tactile 9.7″ capacitif multi-touche
– Batterie 4000mAh : En marche : 4~5 heures, En veille: 24 heures
– Capteur 3D, 4 directions
– Camera: 2.0MP arrière & 0.3MP frontale
– Port USB USB 2.0, Mini USB
– Port HDMI
– lecteur de carte Micro SD
– Wi-Fi Wireless LAN 802.11b/g
– Hauts-parleurs son stéréo 0.5wx2 .
– Utilitaires WORD, EXCEL, PPT, PDF, TXT, ZIP …
– Communication MSN, Skype, E-mail, Twitter ,Facebook…
Après un rapide test, l’engin parait bel et bien tenir la route: son large écran capacitif tactile de 9.7 », permet de naviguer, de lire clairement des pages en format word ou pdf en toute fluidité. Idem pour les jeux vidéo les plus gourmands qui tournent à merveille. Sans oublier la lecture des vidéos en format HD, elle aussi supportée. Compatible HDMI, la tablette peut même être branchée à un téléviseur à écran plat.
Et cerise sur le gâteau: il existe également plusieurs étuis détachables (vendus séparément) destinés aussi bien à la tablette Arts qu’à ses concurrentes. Autant dire que les 4 compères ont pensé à tout.
» Ces modèles de housses ont été réalisés par un designer. On les fabrique également en Tunisie » souligne Kais qui nous rappelle entre autre, que l’Arts T216 bénéficie d’une garantie d’un an et d’un service après vente extrêmement réactif,avant de conclure : » Il s’agit d’un des points forts de notre entreprise puisque nos tablettes sont entièrement fabriquées dans notre usine située à Sfax. »
Quoi qu’il en soit, chapeau bas pour cette équipe, qui malgré le nombre incalculables de difficultés (liées au contexte politique et social actuel, aux taxes douanières exorbitantes dont sont affublés les importateurs de composants informatiques…), a pu réaliser leur rêve: celui de prouver au monde entier que les tunisiens étaient eux aussi capable d’accomplir des merveilles technologies issues de leur savoir!
Pour connaitre les principaux points de vente de l’Arts T216, vous pouvez consulter le site web officiel à cette adresse.
(Agence Ecofin) – La ville de Kolda, au Sénégal (670 km au sud de Dakar), teste une expérience inédite: la déclaration de naissance par téléphone mobile. L’initiative est un partenariat entre l’ONG Aide et Action, l’opérateur Sonatel et l’Etat sénégalais. Elle se déroule dans un environnement où de nombreuses personnes n’ont pas d’extrait de naissance, y compris des élèves arrivant en classe d’examen. C’est le problème qu’a voulu résoudre Aide et Action. Si l’expérience de Kolda est concluante, la déclaration de naissance par téléphone sera progressivement étendue aux autres régions du Sénégal, voire à d’autres endroits dans le monde, les mêmes difficultés se retrouvant dans beaucoup de pays en développement.
Expliquant le projet état civil, Ousmane Diallo, coordonnateur d’Aide et Action au Sénégal indique au quotidien Le Soleil qu’il « vise à faciliter la déclaration des naissances dans ces villages cibles pour que tous les enfants nés durant le mois puissent être déclarés auprès de leur centre d’état civil [dans] un processus qui associe le téléphone portable dans la déclaration des naissances auprès des parents, des chefs de villages et des centres d’état civil ». Les premiers résultats paraissent satisfaisants, avec 300 déclarations de naissance enregistrées en deux mois.
Le processus est sécurisé, avec un logiciel qui gère le système et une base de données pour stocker les informations. « Chaque téléphone d’un village est rattaché à son centre d’état civil qui dispose d’un téléphone codé », tout comme le chef de village, affirme le coordonnateur de l’ONG qui n’exclut pas que les actes de mariage et de décès puissent aussi, plus tard, faire l’objet de services du même type.
Les initiateurs sont aujourd’hui en train de recenser les difficultés que rencontrent les utilisateurs afin d’y apporter les améliorations nécessaires. Ingénieure en recherche développement d’Orange France, Valérie Le Dunois, chargée de la conception du programme sur les déclarations des naissances, estime que les résultats obtenus témoignent de l’engouement des populations pour ce type d’application.
Plusieurs rêvent d’un emploi. D’autres le créent. Devant les tristes “cimetières” de mangues pourries, Gratitude Ntonda Mandiangu a eu l’idée de préserver les richesses naturelles gaspillées du Bas-Congo en République démocratique du Congo et a créé sa propre entreprise.
Un cliquetis de bouteilles dans son local de 25 mètres carrés. “Voilà les jus de maracujas, ici le jus de mangues, au fond les jus de gingembre et d’orange, et ici le miel pour sucrer les boissons, et l’hydromel, le vin de miel.”
C’est ici que cette jeune entrepreneure de 25 ans, diplômée en technique agroalimentaire, transforme et conserve les fruits qui certes font la richesse du Bas-Congo mais qui meurent dans les champs. L’absence de véhicules et la pauvreté du réseau routier du pays ne permettent pas de les acheminer au marché à temps. “Il fallait leur trouver une valeur ajoutée au lieu de perdre toute cette matière première disponible à bas prix.”
Relever le défi
Mademoiselle Gratitude, comme elle tient à se faire appeler, emploie une vingtaine de femmes de sa région de Kisantu. Elles aident à nettoyer, couper, réduire en purée, stériliser et embouteiller les fruits. Sa micro-entreprise, le Cetrapal, (Centre de transformation de produits agro alimentaires locaux ) a été créée en 2008 avec un petit fonds de démarrage de l’Union Européenne qui lui a permis d’acheter les appareils nécessaires.
Les efforts de certains pour la décourager ont eu l’effet contraire : elle a redoublé d’efforts pour relever le défi et prouver qu’une femme peut réussir. “Je me suis lancée”, dit-elle. Ses parents, actifs eux aussi dans le domaine agricole l’ont beaucoup encouragée à fonder son entreprise. A quelques pas du local, sa mère gère quelques champs qui ont l’avantage de ne pas être éloignés du centre de transformation. Une entreprise familiale ? Résolument non, répond la maman : “Elle devra réussir par ses propres moyens”. Car faire intervenir la famille dans ces contrées, explique-t-elle, risquerait de faire faillir l’entreprise. Elle n’en dit pas plus.
Marketing
Une telle petite entreprise peut-elle survivre alors que les multinationales disposent déjà de réseaux de distribution efficaces de boissons sucrées et colorées à des prix inférieurs aux succulents jus embouteillés localement? A quelques kilomètres d’ici, au café terrasse de l’impressionnant jardin botanique de Kisantu, la journaliste commande un jus local. On ne sert que les cocas habituels dans cette institution qui s’enorgueillit de préserver le patrimoine agricole de cette région fertile du Bas-Congo qui, si elle s’organisait, pourrait nourrir tout le pays.
Mademoiselle Gratitude rêve de synergie avec les grandes compagnies, et aussi avec ses concurrents en Afrique de l’Ouest, plus avancés dans ce domaine. Elle veut s’en inspirer “et même les dépasser”. Pour l’instant – et c’est déjà une victoire dont elle est fière – ses jus Cetrapal sont vendus dans un supermarché à quelques heures de route dans la capitale Kinshasa, et ailleurs en RDC. Elle rêve de conquérir tout le pays, l’Afrique, et pourquoi pas, le reste du monde.
Agriculture moderne
Car l’avenir du pays est dans l’agriculture, affirme Gratitude, de concert avec nombre d’organisations internationales et de gouvernements africains. Mais l’agriculture, où il faut travailler dur sans rien gagner, n’intéresse pas les jeunes congolais, déplore-t-elle. Ce n’est pas cette agriculture “de l’antiquité” à la houe qu’il faut privilégier, mais une agriculture moderne mécanisée. C’est là que se trouve l’avenir. “Quand le peuple congolais mangera très bien, tout s’arrangera.”
La Fashion Week de Dakar (du 12 au 17 juin), au Sénégal, fête cette année ses 10 ans. Sa fondatrice, la styliste Adama Amanda Ndiaye, alias Adama Paris, revient sur la genèse de cet événement et ses ambitions.
Comment vous est venue l’idée de ce projet, il y a dix ans ?
Adama Paris : Mon père est diplomate, du coup, j’ai grandi à l’étranger. Un jour, j’ai eu envie de revenir dans mon pays d’origine, le Sénégal, et d’y créer quelque chose. Mon univers étant celui de la mode, j’ai voulu présenter mes collections dans le cadre d’un défilé. C’est à ce moment que je me suis rendue compte qu’il n’existait pas de semaine de la mode sur le continent africain. J’ai décidé d’y remédier.
D’ailleurs, l’intérêt porté à cet événement a considérablement augmenté au cours de ces dix ans. On accueille pour cette édition trente créateurs, venant de neuf pays différents – la première année, seuls sept stylistes présentaient leurs collections. On prend de plus en plus d’ampleur à l’international, beaucoup d’autres pays, notamment africains, s’intéressent à notre projet. On note aussi une croissance des acheteurs. Ces derniers sont originaires de pays africains, mais pas uniquement. Certains viennent de Londres ou de Paris, ce qui témoigne d’un réel marché, qui ne se limite pas qu’à notre continent.
Comment décririez-vous la mode africaine ?
Adama Paris : Ce qui est essentiel dans la mode, et plus largement dans la création africaine, c’est sa diversité. On a pour ambition de la reproduire lors de la Fashion Week de Dakar en faisant appel à une large palette de créateurs, originaires de différents pays et avec des influences variées. Notre objectif est avant tout de montrer que l’on peut être Africain et moderne, que la mode de notre continent ne se limite pas au pagne et au boubou. Par ailleurs, la majorité des designers africains ont fait leurs classes en Europe, leur regard sur la mode ne se limite pas aux racines africaines, au traditionnel. On essaie d’éduquer le regard que les gens portent sur ce continent : on est en phase avec notre époque.
Adama Paris : C’est un véritable problème. A Dakar, nous voulons offrir une plateforme à des personnes qui se trouvent non pas dans l’incapacité de créer dans leur pays, mais qui n’ont pas la possibilité de partager leurs créations. Sur le continent africain, l’interprétation faite par certains des religions, mais aussi l’intolérance envers l’homosexualité et tant d’autres tabous, sont un frein au partage et à la découverte d’œuvres, bien au-delà de l’univers de la mode. La problématique transcende par ailleurs le cadre africain. Cette année, une créatrice pakistanaise participe à la Fashion Week de Dakar. Elle aussi souffre d’un environnement national très limitant. On a la chance au Sénégal de bénéficier d’unclimat moderne et tolérant dans lequel la religion est présente, mais non contraignante.
Une créatrice pakistanaise présente ses collections. Lors de cette manifestation, il n’y a donc pas uniquement des stylistes africains ?
Adama Paris : On a par le passé accueilli des créateurs originaires du Laos ou de la Chine. C’est la deuxième année que cette styliste pakistanaise est présente à Dakar. Notre Fashion Week n’a pas été pensée comme une vitrine de la mode africaine, mais plus comme une manière de fixer le regard sur notre continent. L’idée était de faire de notre capitale une ville où s’expose une création et une zone géographique où existe un véritable marché.
Vous avez mis en place un défilé gratuit sur le boulevard du Centenaire avec pour ambition de démocratiser la mode…
Adama Paris : J’aime la mode parce que je la ressens comme un moyen de se réaliser, au même titre que la musique ou la peinture. Dès lors, il est pour moi inconcevable de la limiter à une catégorie de personnes. Organiser ce défilé au cœur d’un quartier populaire de Dakar était essentiel. On a toujours essayerd’élargir notre audience dans le cadre de cette Fashion Week, en délocalisant certains défilés dans d’autres villes du Sénégal, mais c’est la première fois que l’on met en place un événement de cette échelle dans la capitale. Cela a permis à des stylistes de fairevivre leurs créations, de les montrer à une population qui n’aurait jamais pu les voir en vrai et de faire participer les gens à un rêve plus grand.
Ce n’est pas parce qu’on n’a pas les moyens de s’offrir quelque chose que l’on n’en apprécie pas la beauté. Et puis, de nombreuses jeunes filles ici aimeraientdevenir mannequin ou travailler dans le monde de la mode. C’est important pour elles de vivre ce genre de rendez-vous. Il faut encourager l’entrepreneuriat, notamment féminin, en Afrique. La mode souffre de son sectarisme, il est indispensable de la démocratiser.
L’entrepreneur sénégalais Moustapha Kane de la société spécialisé amarante, spécialisé dans le web et le mobile, vient de remporter le premier prix du Global Innovation through Science and Technology Initiative (GIST) pour l’Afrique de l’Ouest, grâce à son application de rechargement mobile.
Ce concours, organisé par les Etats-unis d’Amérique dans le but de promouvoir le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), s’est tenu à Dakar les 10 et 11 juillet 2012.Quelque 150 participants, originaires d’une dizaine de pays, étaient en compétition pour le GIST Afrique de l’ouest dont le premier prix est doté d’un montant de montant de 2.000 dollars américains (environ 1 Million FCFA). M. Kane a présenté une application dénommée CMO (Credit Multi Operator) permettant d’acheter et d’échanger du crédit téléphonique pour ceux ayant souscrits à un service de téléphone mobile prépayé, sans barrière entre les différents opérateurs.
Outre récompense, M. Kâne se verra offir la possibilité de séjourner aux Etats-unis pour des rencontres d’affaires. Le lauréat pourra y développer ses compétences auprès de centres techniques. « Scott Harvey, l’un des fondateurs de Facebook, sera mon mentor pendant la formation » s’enthousiasme le gagnant.
Moustapha Kane qui a déjà plus de 10 ans d’expérience dans le domaine des nouvelles technologies pense devoir sa victoire au caractère innovant et réaliste de son produit.
« Nous sommes les premiers à proposer ce type de service dans la région », a-t-il expliqué avant d’ajouter que « le produit conserve les avantages du prépayé grâce aux offres, tout en proposant plus de rigueur ».
La compétition du GIST était organisée en partenariat avec l’incubateur d’entreprises CTIC de Dakar, la plateforme Lions@frica et la Banque africaine de développement (BAD). Les organisateurs avait d’abord sélectionné une centaine de dossiers pour ne retenir que 24 entrepreneurs. Ceux-ci ont dû prouver la valeur de leur projet en se soumettant à l’exercice du “speech”, c’est-à-dire en le présentant en dix minutes devant un jury de professionnels.
Outre le CMO, trois autres produits ont reçu un prix, parmi lesquels une autre application sénégalaise, MLouma, permettant de mettre en relation les agriculteurs et les acheteurs par le mobiles et internet. Les deux autres projets ivorien et ghanéen proposent respectivement un service pour acheter des marchandises par SMS et une application envoyant des informations agricoles aux fermiers.
Le GIST organise aussi ce type de compétitions au Maghreb, au Moyen Orient et en Asie. Son objectif principal est d’encourager la création d’entreprises dans le domaine des nouvelles technologies avec des produits visant à améliorer les conditions de vie et la croissance économique.
La Chine est devenue en 2009 le premier partenaire commercial de l’Afrique. L’Afrique doit-elle avoir peur de la puissance chinoise? Doit-elle redouter une nouvelle forme de colonisation? Voici 5 raisons de croire à un nouveau partenariat.
Mise à jour du 19 juillet 2012: A l’occasion de la cinquième conférence interministérielle Chine-Afrique qui se tient à Pékin (Chine) jusqu’au 20 juillet, le président Hu Jintao a annoncé une hausse des crédits chinois au continent à hauteur de 20 milliards de dollars (environ 16 milliards d’euros). Entre 2009 et 2011, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont augmenté de 83 %, faisant de la Chine son premier partenaire commercial.
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Raison numéro 1: Pékin redonne à l’Afrique un rôle et une dimension sur l’échiquier international
Ceux qui n’ont pas connu la guerre froide ne savent pas que jusqu’à l’effondrement de l’URSS (décembre 1991), l’Afrique était courtisée par les pays qui formaient les deux blocs. L’ONU était un champ de bataille où chaque voix comptait. Les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest d’un côté, et le bloc soviétique de l’autre passaient leur temps à choyer les pays du Sud, et notamment les Etats africains, en quête de soutien. L’Afrique avait un poids dans les enceintes du monde.
La top-modèle Alek Wek n’était pas rentrée dans son pays natal depuis des années. Entre temps, les choses ont beaucoup changé. Car son village, situé dans le sud du Soudan, fait désormais partie d’un nouveau pays.
La top-modèle avait le Soudan en 1991. Le pays était alors en proie à une guerre civile qui coûta la vie à plus de deux millions de Soudanais entre 1983 et 2005. Parmi les victimes, le père d’Alek Wek.
Dès les premières années du conflit, la famille d’Alek Wek quitte le village de Wau. Avec ses parents et ses huit frères et sœurs, la fillette s’enfuit dans la brousse.
La première usine publique de médicaments antirétroviraux d’Afrique, construite avec l’aide du Brésil, a été inaugurée samedi au Mozambique. Ce pays compte plus de 2,5 millions de séropositifs, près de 12% de la population.
L’inauguration a eu lieu à Maputo en présence du vice-président brésilien, Michel Temer, dont le pays a participé au financement du projet. Le gouvernement mozambicain était représenté à la cérémonie par son ministre de l’Industrie Armando Inroga.
Dans un premier temps, « les médicaments, qui étaient manufacturés au Brésil, seront emballés ici au Mozambique, certifiés et distribués aux Mozambicains », a déclaré M. Temer. La production de comprimés sur place doit débuter en fin d’année.
En Afrique, des groupes pharmaceutiques privés ont déjà ouvert des petites unités de production d’antirétroviraux, mais l’usine mozambicaine est le premier établissement public.
L’usine avait déjà reçu la visite de l’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva en 2010. Elle est le symbole « de l’excellent partenariat entre les peuples brésilien et mozambicain » et de « l’intégration des deux pays dans les domaines public et privé », a déclaré M. Temer.
Fruit d’un transfert de technologie sud-sud, qualifié à l’époque par M. Lula d' »obligation morale », l’usine a reçu 23 millions de dollars d’aide du Brésil, et 4,5 millions de dollars du géant minier brésilien Vale implanté dans ce pays. Pour le moment, les futurs employés, une centaine environ, sont en formation, notamment au Brésil.
L’idée du projet remonte à 2003. Le président brésilien – fervent partisan du rapprochement avec l’Afrique – avait engagé son pays dans la construction lors d’une visite d’Etat en 2008.
La production au Mozambique doit réduire la dépendance de l’ancienne colonie portugaise envers la communauté internationale, qui finance actuellement 80% de l’achat de médicaments dans le pays.
ATELIER REGIONAL DE CONCERTATION ENTRE COMMUNICATEURS ET TRADITIONALISTES MANINKA
Kankan du 03 au 12 Mars 1998
La charte de Kouroukan Fouga a été pour la première fois contée dans ses quarante quatre (44) articles à Kankan (République de Guinée) lors de l’atelier régional de concertation entre communicateurs et traditionalistes maninka tenu du 03 au 12 Mars 1998. Ont participé :
Traditionalistes
1.1 Siaka KOUYATE de Niagassola dans la Préfecture de Siguiri Rép. De Guinée, famille gardienne du Sosobala (balafon fétiche de Soumaoro KANTE)
1.2 Djéli – Lamine KOUYATE de Loïla dans la Préfecture de Mandiana – (Rép. De Guinée) décédé au mois Juin dernier.
1.3 Damissa Sekou DIABATE dans la Préfecture de Siguiri (Rép. De Guinée)
1.4 Djéli – Koulako TOURE dans la Préfecture de Faranah (Rép. De Guinée)
1.5 Mamady KANTE dit Konkoba dans la Préfecture de Dinguiraye Rép. De Guinée
1.6 (Vieux) KOITA, Préfecture de Kérouané (Rép. De Guinée)
1.7 Sekouba CONDE, Préfecture de Dabola (Rép. De Guinée)
1.8 Elhadj Oumar CAMARA Préfecture de Kankan (Rép. De Guinée
1.9 Abdoulaye KANOUTE – Tambakounda (Rép. Du Sénégal)
Communicateurs et autres participants
2.1 Bernard FELLER (Directeur Intermédia Consultant SA, organisateur de l’atelier)
2.2 Alpha Kabiné KEITA (Directeur Radio Rurale de Guinée, président de séance)
2.6 Nouhou CISSE Professeur, Direction Générale ORTM (Rép. Du Mali)
2.7 Amadou Baba KARAMBIRI Journaliste Radio Rurale Burkina Faso
2.8 Louis MILLOGO Professeur d’Université (Burkina Faso)
2.9 Mangone NIANG Directeur du CELTHO (Niamey)
2.10 Ibrahima Doumbiya, ACCT – Paris
2.11 Siriman KOUYATE Magistrat, personne ressource(Rép. De Guinée)
2.12 Lansana CONDE Professeur d’Université, personne ressource(Rép. De Guinée)
2.13 Cheick Oumar CAMARA Journaliste culturel ORTG (Rép. De Guinée)
2.14 Saa Bédou TOURE Chef de la station de la Radio Rurale de Kankan
2.15 Souleymane CONDE Journaliste-animateur Station Radio Rurale Kankan (Rép. De Guinée)
2.16 Mamady KANTE Journaliste-animateur Station Radio Rurale Kankan (Rép. De Guinée)
2.17 Mme Fatoumata BAMBA Journaliste-animatrice Station Radio Rurale Kankan (Rép. De Guinée)
2.18 Ahmadou DIALLO Direction Générale Radio Rurale de Guinée
Texte sous réserve de modification en raison car en cours de validation par un corps d’historiens
LA CHARTE DE KOUROUKAN FOUGA
Les représentants du mandé primitif et leurs alliés, réunis en 1236 à Kouroukan Fouga (actuel cercle de Kangaba en République du Mali) après l’historique bataille de Kirina ont adopté la charte suivante pour régir la vie du grand ensemble mandingue.
I – DE L’ORGANISATION SOCIALE:
Article 1er: La société du grand mandé est divisée en seize (16) porteurs de carquois, cinq (5) classes de marabouts, quatre classes (4) de nyamakalas. Chacun de ces groupes a une activité et un rôle spécifiques.
Article 2: Les nyamakalas se doivent de dire la vérité aux Chefs, d’être leurs conseillers et de défendre par le verbe les règles établies et l’ordre sur l’ensemble du royaume.
Article 3: Les morikanda Lolu (les cinq classes de marabouts) sont nos maîtres et nos éducateurs en islam. Tout le monde leur doit respect et considération.
Article 4: La société est divisée en classes d’âge. A la tête de chacune d’elles est élu un chef. Sont de la même classe d’âge les personnes (hommes ou femmes) nées au cours d’une période de trois années consécutives.
Les Kangbès (classe intermédiaire entre les jeunes et les vieux) doivent être conviés pour participer à la prise des grandes décisions concernant la société.
Article 5: Chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique. En conséquence, toute tentation d’enlever la vie à son prochain est punie de la peine de mort.
Article 6: Pour gagner la bataille de la prospérité, il est institué le Kön¨gbèn Wölö (un mode de surveillance) pour lutter contre la paresse et l’oisiveté.
Article 7: Il est institué entre les mandenkas le sanankunya (cousinage à plaisanterie) et le tanamanyöya (forme de totémisme). En
conséquence, aucun différent né entre ces groupes ne doit dégénérer, le respect de l’autre étant la règle.
Entre beaux-frères et belles-sœurs, entre grands parents et petits-enfants, tolérance et le chahut doivent être le principe.
Article 8: La famille KEITA est désignée famille régnante sur l’empire.
Article 9: L’éducation des enfants incombe à l’ensemble de la société. La puissance paternelle appartient en conséquence à tous.
Article 10: Adressons-nous mutuellement les condoléances.
Article 11: Quand votre femme ou votre enfant fuit, ne le poursuivez pas chez le voisin.
Article 12 : La succession étant patrilinéaire, ne donnez jamais le pouvoir à un fils tant qu’un seul de ses pères vit. Ne donnez jamais le pouvoir à un mineur parce qu’il possède des liens.
Article 13: N’offensez jamais les nyaras.
Article 14: N’offensez jamais les femmes, nos mères.
Article 15: Ne portez jamais la main sur une femme mariée avant d’avoir fait intervenir sans succès son mari.
Article 16: Les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes doivent être associées à tous nos Gouvernements.
Article 17: Les mensonges qui ont vécu 40 ans doivent être considérés comme des vérités.
Article 18: Respectons le droit d’aînesse.
Article 19: Tout homme a deux beaux-parents: Les parents de la fille que l’on n’a pas eue et la parole qu’on a prononcé sans contrainte aucune. On leur doit respect et considération.
Article 20: Ne maltraite, pas les esclaves, accordez leur un jour de repos par semaine et faites en sorte qu’ils cessent le travail à des heures raisonnables. On est maître de l’esclave et non du sac qu’il porte.
Article 21: Ne poursuivez pas de vos assiduités les épouses: du Chef, du voisin, du marabout du féticheur, de l’ami et de l’associé.
Article 22: La vanité est le signe de la faiblesse et l’humilité le signe de la grandeur.
Article 23: Ne vous trahissez jamais entre vous. Respectez la parole d’honneur.
Article 24: Ne faites jamais du tort au étrangers.
Article 25: Le chargé de mission ne risque rien au Mandé.
Article 26: Le taureau confié ne doit pas diriger le parc.
Article 27: La jeune fille peut être donnée en mariage dès qu’elle est pubère sans détermination d’âge. Le choix de ses parents doit être suivi quelque soit le nombre des candidats.
Article 28: Le jeune homme peut se marier à partir de 20 ans.
Article 29: La dote est fixée à 3 bovins: un pour la fille, deux pour ses père et mère.
Article 30: Venons en aide à ceux qui en ont besoin.
II – DES BIENS:
Article 31: Il y a cinq façons d’acquérir la propriété: l’achat, la donation, l’échange, le travail et la succession. Toute autre forme sans
témoignage probant est équivoque.
Article 32: Tout objet trouvé sans propriétaire connu ne devient propriété commune qu’au bout de quatre ans.
Article 33: La quatrième mise-bas d’une génisse confiée est la propriété du gardien.
Article 34: Un bovin doit être échangé contre quatre moutons ou quatre chèvres.
Article 35: Un œuf sur quatre est la propriété du gardien de la poule pondeuse.
Article 36: Assouvir sa faim n’est pas du vol si on n’emporte rien dans son sac ou sa poche.
III – DE LA PRESERVATION DE LA NATURE:
Article 37: Fakombè est désigné Chef des chasseurs. Il est chargé de préserver la brousse et ses habitants pour le bonheur de tous.
Article 38: Avant de mettre le feu à la brousse, ne regardez pas à terre, levez la tête en direction de la cime des arbres.
Article 39: Les animaux domestiques doivent être attachés au moment des cultures et libérés après les récoltes. Le chien, le chat, le canard et la volaille ne sont pas soumis à cette mesure.
III – DISPOSITIONS FINALES:
Article 40: Respectez la parenté, le mariage et le voisinage.
Article 41: Tuez votre ennemi, ne l’humiliez pas.
Article 42: Dans les grandes assemblées, contentez vous de vos légitimes représentants et tolérez-vous les uns les autres.
Article 43: Balla Fassèkè KOUYATE est désigné grand Chef des cérémonies et médiateur principal du mandé. Il est autorisé à plaisanter avec toutes les tribus en priorité avec la famille royale.
Article 44: Tous ceux qui enfreindront à ces règles seront punis. Chacun est chargé de veiller à leur application.
L’idée : Régler la problèmatique de la commercialisation des produits agricoles.
Le fonctionnement : Mlouma est un service web et mobile qui permet aux agriculteurs et aux agro-industries de prendre la meilleure décision de vente ou d’achat de produits agricoles grace auxinformations que nous mettons à leur disposition en temps réel.
Originalité : L’originalité de notre startup c’est qu’elle permet d’amener la technologie mobile dans des zones rurales très reculées et permettre aux agriculteurs d’intéragir avec le reste du monde via la plateforme Web.
L’idée : Régler la problèmatique de la commercialisation des produits agricoles.
Le fonctionnement : Mlouma est un service web et mobile qui permet aux agriculteurs et aux agro-industries de prendre la meilleure décision de vente ou d’achat de produits agricoles grace auxinformations que nous mettons à leur disposition en temps réel.
Originalité : L’originalité de notre startup c’est qu’elle permet d’amener la technologie mobile dans des zones rurales très reculées et permettre aux agriculteurs d’intéragir avec le reste du monde via la plateforme Web.
Nous mettons directement en contact producteurs et achéteurs de produits agricoles en éliminant les intermédiaires.
Sources de revenu : Abonnement, % sur les ventes, SMS…
Région / Pays : Sénégal
Perspectives : Zone UEMOA
Que Peut-on faire pour vous : Communiquer sur notre produit et nous accompagner dans le proccessus de lever de fonds en nous mettant en rapport avec des partenaires stratégiaues.
Autre : Nous faisons partie du programme d’accélération « Buntutéki » mis en place par l’incubateurCTICDAKAR (www.cticdakar.com) et nous venons de remporter le prix BUNTUTEKI lors du premierGIST Boot Camp West AFrica.