L’Afrique n’est pas un bloc monolithique et toute généralisation est par définition déformatrice. Elle compte aujourd’hui 53 Etats indépendants, le dernier en date étant le Sud Soudan, devenu indépendant en juillet dernier en se séparant du Soudan.

L’Afrique, disais-je, est vraiment diverse, aussi bien sur le plan des pratiques culturelles et des croyances religieuses, que sur celui des réalités sociales et politiques vis-à-vis des femmes, et évidemment sur celui de leur rôle dans le développement économique et social.

Lors des indépendances, les constitutions et les lois et règlements ont consacré dans tous les pays africains, l’égalité de l’homme et de la femme. Dans beaucoup de pays, des politiques nationales de promotion de l’égalité et de l’équité, comme dans mon propre pays la République centrafricaine en 2005, ont été adoptées par les gouvernements. Partout, différentes actions volontaristes ont été engagées pour rattraper le retard accusé par les femmes sur le plan de l’éducation, de la reconnaissance de leurs droits et de leur insertion dans la vie économique et sociale, par rapport aux hommes.

Anta Germaine Gaye (Sénégal), Agnès Theureau (France) et la Marocaine Soukeina Khalil ont ébloui le public de la Biennale de l’art africain contemporain par des oeuvres portant sur la diversité culturelle, lors d’une exposition organisée dans le cadre de la partie « off » du Dak’art ((11 mai-10 juin).

« J’ai voulu réunir trois femmes de cultures différentes pour exprimer la féminité mais également la diversité culturelle dans le milieu artistique », a soutenu Amal Fawaz, à l’initiative de cette exposition dont le vernissage a eu lieu vendredi à l’hôtel Oceanic. L’exposition a permis à Soukeina Khalil notamment de prolonger son concept artistique intitulé « Arpège » dont les oeuvres ont d’abord été exposées à Saint-Louis.

« « Arpège » a une connotation musicale et signifie en musique aller de l’aigu vers le grave et vice versa. C’est comme une cascade », a expliqué la présidente de l’Association des Marocains vivant à Saint-Louis. Cela se manifeste concrètement à travers la collection de l’artiste dont les oeuvres sont faites de vagues de couleurs suivant un va-et vient des lignes et de symboles.

« Cet atelier était un moyen de réunir des écrivains, des poètes, des danseurs, pour les initier à la peinture et leur donner de nouvelles sensations », a commenté Soukeina Khalil, qui avait initié un atelier (11-22 mai) à Saint-Louis, où elle réside, sous le thème « transversale ». Des propos justement partagés par la poétesse Mame Ngoné Faye qui a déclaré avoir vécu une grande expérience, car a-t-elle dit, « entre la plume et le pinceau, il n’y a qu’un pas ».

Non loin des oeuvres de Soukeina, les visiteurs découvrent celles d’Anta Germaine Gaye alliant sous-verre et récupération. Un tableau complété par les oeuvres de la plasticienne d’origine française Agnès Theureau, qui a vécu sept ans au Sénégal. « Je travaille beaucoup sur le thème de la danse car il permet de traduire le corps en mouvement », a ainsi souligné l’artiste. L’exposition se poursuit jusqu’au 5 juin prochain.

PAR BOUBA SOW

Lu sur http://fr.allafrica.com

Les foyers de cuisson améliorés contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique, la déforestation et, plus généralement, la pauvreté. Zoom sur une pratique simple, mais révolutionnaire.

Des récipients en terre cuite, remplis de braises, et sur lesquels sont posées des marmites. Il s’agit là d’un équipement basique, mais aussi d’une méthode de cuisson qui pourrait s’avérer révolutionnaire si elle était généralisée. Le Sewa et le Nansu sont des foyers de cuisson améliorés étudiés pour minimiser la consommation de bois tout en s’adaptant aux traditions culturelles pour la cuisson. Et ça marche.

Aujourd’hui, on estime que cette technique pourrait permettre de lutter contre les changements climatiques, limiter la déforestation et améliorer les conditions de vie des populations les plus pauvres. Adaptée au contexte africain, cette méthode de cuisson améliore les conditions sanitaires, soutient le développement économique et permet un accès à l’énergie dans des zones isolées.

 

Lire l’article sur http://www.slateafrique.com/87455/foyers-ameliores-maison-terre-cuite-ecologie

« L’AMREF ouvre sa base régionale en Afrique de l’Ouest, au Sénégal, avec l’ambition de venir en aide aux populations vulnérables de toute la région »

 

Silvia Tolve, chargée des programmes de l’AMREF France a rejoint une mission de la toute nouvelle équipe installée à Dakar et dirigée par le Dr Ngom.Depuis quand l’AMREF a-t-elle ouvert un nouveau bureau au Sénégal ?

 

Docteur NGOM : Après quelques mois de recherches, d’analyse des domaines prioritaires d’intervention et l’obtention d’un agrément pour l’exercice de nos activités, nous avons ouvert notre bureau à la fin du mois d’août 2011, dans la ville de Dakar et pu initier notre première mission santé en novembre. Sur cette première mission de trois jours en Casamance, les Flying doctors ont apporté des soins à 30 femmes et ont mené 9 opérations chirurgicales de la fistule vésico-vaginale, pathologie très handicapante pour les femmes.

 

 

Silvia TOLVE : Il faut ajouter que l’idée de l’ouverture d’un bureau régional en Afrique de l’Ouest n’est pas nouvelle pour notre organisation, elle provient d’une demande de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé en 2007. Une fois la mission d’évaluation menée et les premiers financements trouvés grâce notamment au  Club Santé Afrique, le bureau a pu ouvrir à notre très grande satisfaction ! L’AMREF a ouvert cette base régionale en Afrique de l’Ouest, au Sénégal, avec l’ambition de venir en aide aux populations vulnérables de toute la région. 

 

Quelle est la particularité de l’AMREF en Afrique de l’Ouestet quels sont ses liens avec les différents bureaux de l’organisation ?
Silvia TOLVE : Le pôle Afrique de l’Ouest de l’AMREF, a pour vocation d’être un bureau rayonnant sur l’intégralité de la zone pour la coordination des programmes de santé.Cette base régionale sera reliée à celle de Nairobi au Kenya pour la création de programmes panafricain.
Docteur NGOM : Le Sénégal sera le premier pays d’Afrique francophone à bénéficier d’un programme continu de renforcement des systèmes de santé. Nous tenteronsd’utiliser l’expérience de l’AMREF dans les pays d’Afrique de l’Est et de transposer les succès obtenus en les adaptant au contexte de chaque pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal.

 

Qui sont les principaux bénéficiaires des programmes de santé et sur quels domaines l’association intervient-elle?
Silvia TOLVE : A travers ses différentes activités, l’AMREF vise à relever plusieurs défis: la lutte contre les grandes épidémies comme le VIH et le paludisme, la baisse de la mortalité maternelle et infantilela formation de personnel de santé africains, l’accès à l’eau salubre et l’amélioration des conditions sanitaires et d’hygiène. Enfin, sachant que 70% des populations africaines vivent dans les zones rurales, l’AMREF donneaccès aux soins à ces communautés isolées.


 

Docteur NGOM : Le bureau de l’AMREF en Afrique de l’Ouest se concentre sur quatre grands programmes de santé prioritaires :
Nous développons des activités d’assistance médicale dispensée par les Flying Doctors dans les régions reculées comme Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor en ciblant les femmes porteuses de fistules obstétricales : pathologie qui constitue un important facteur de morbidité. Mais aussi les personnes porteuses de cataracte et les enfants qui vivent avec une fente labiopalatine ou bec de lièvre et se trouvent quotidiennement discriminés.  L’AMREF œuvre aussi au renforcement des compétences des agents de santé lors des interventions chirurgicales des Flying doctors. Enfin, il s’agit d’appuyer les laboratoires et mettre en place des programmes de formation E-Learning.
L’équipe travaille également avec des enfants scolarisés au sein des écoles et collèges sur la sensibilisation à l’hygiène, l’accès à l’eau et à l’assainissement avec l’approche PHASE (Personal Hygiene And Sanitation Education). La diffusion de cette méthode pédagogique d’éducation à l’hygiène démarrera en mars 2012 dans deux régions du Sénégal.
Afin de permettre aux populations rurales d’avoir accès aux soins, nous utilisons les NTIC (telles que Internet, la connexion satellite, la téléphonie mobile…) à travers un grand programme pilote de télémédecine qui met en relation les professionnels des villes et ceux des zones rurales.

 

Avec qui l’association collabore-t-elle sur place ?
Silvia TOLVE : Ce bureau régional collabore avec le Ministère de la Santé, et le Ministère de l’éducation ainsi que les Conseils Régionaux. Par ailleurs l’AMREF Afrique de l’Ouest entretien des liens forts avec les autres organisations humanitaires locales et internationales présentes sur le terrain.
Docteur NGOM : Nous collaborons en effet avec beaucoup d’institutions, notamment avec un collège d’experts africains présidé par le Professeur Souleymane MBOUP codécouvreur du VIH 2, mais aussi avec les communautés de base.

Que peut-on souhaiter à l’AMREF Afrique de l’Ouest pour son lancement ?

Silvia TOLVE : Je souhaite sincèrement que ce bureau vienne en aide à un maximum de personnes dans le besoin, en particulier dans les zones rurales en totale coopération avec les institutions locales.

Docteur NGOM : J’espère que nous allons pouvoir développer un maximum de programmes de santé pour aider les plus vulnérables de cette région mais aussi renforcer et coordonner les programmes de formation de personnels de santé, contribuer à la réduction de la morbidité liée au paludisme, au VIH/Sida et aux affections liées à l’eau.  Je profite de cette opportunité qui nous est offerte pour vous interpeller :nous avons besoin de votre soutien pour faire évoluer la santé en Afrique de l’Ouest !

Une question plus personnelle, pourquoi avez-vous choisi de vous engager pour l’AMREF?

Silvia TOLVE : J’aime l’idée de travailler pour une association africaine composée quasi intégralement d’africains: médecins, sages-femmes, spécialistes de différents domaines de la santé, laborantins, chargés de programmes, ingénieurs, bénévoles…L’AMREF promeut des réponses africaines aux problématiques de santé africaines en cherchant à offrir des solutions durables gérées par les communautés elles-mêmes et non la transposition d’un modèle occidental.
Docteur NGOM : J’ai été séduit en lisant l’histoire de plus de 50 ans de l’AMREF créée par des chirurgiens qui ont décidé un jour de venir en aide aux populations les plus vulnérables et isolées.  Quand j’ai visité le siège et les programmes mis en œuvre par l’AMREF, j’ai réalisé qu’avec l’aide de cette organisation, les populations sont amenées à identifier leurs problèmes et à participer à leur résolution. Par ailleurs, c’est une organisation très novatrice qui utilise les nouvelles technologies et promeut  la formation de personnel de santé à travers le E-learning, le M-learning et la télémédecine. Enfin, apporter ma modeste contribution en tant qu’africain à une organisation pleinement africaine et participer ainsi à la mise en œuvre des solutions africaines était pour moi primordial.

Propos recueillis par Alice Comte

 

Sur la photo Silvia Tolve, Souleymane Mboup et Mor Ngom

BIOGRAPHIE:

La  coordination des programmes du bureau de l’AMREF en France est assurée par  Silvia TOLVE, experte dans l’utilisation des nouvelles technologies dans les pays à faibles revenus. Silvia travaille dans la solidarité internationale depuis plus de 5 ans.

La coordination des programmes de l’AMREF pour l’Afrique de l’ouest est assurée par  Mor NGOM, médecin expert en Santé Publique depuis plus de vingt ans, il travaille dans l’humanitaire  depuis 1999 sur divers projets de santé et de lutte contre le VIH/Sida.

http://www.amref.fr


Si vous pensez que l’Afrique est le berceau de l’humanité, que ce continent est tourné vers l’autrefois ou, encore, que le monde se partage entre Afroptimistes et Afropessimistes, alors j’ai une très mauvaise nouvelle pour vous : vous êtes un dinosaure. Pire, une pierre morte, un rebut sourd et aveugle. Et, bien sûr, vous n’avez pas vu venir la lame de fond, dont la hauteur est estimée à plusieurs mètres de hauteur, qui se brise cycliquement sur le rivage de la création africaine. Se brisant, elle libère une foule d’oeuvres audacieuses et sublimes, d’un éclat phosphorescent. Et, bien sûr, vous êtes encore dans l’incapacité de voir leurs auteurs surgir à l’horizon. Pourtant ils sont nombreux à chevaucher cette lame de fond. Ils sont musiciens, cinéastes, plasticiens, photographes, écrivains, vidéastes, commissaires d’exposition ou philosophes. Ils labourent depuis lontemps les prairies de l’imaginaire. Qu’ils viennent du Continent ou des diasporas, l’Afrique est, pour tous, non seulement le berceau de l’humanité mais elle recèle également les formes et les visages du futur. Vous commencez à sortir de votre torpeur; il y a une petite lueur qui luit dans votre prunelle : tout n’est pas perdu pour vous, cher dinosaure. Cette lame de fond a pour nom l’afrofuturisme, un concept inédit en français.

Dans les différentes sélections de cette 65e Festival de Cannes, qui s’ouvre ce mercredi 16 mai, s’affichent cinq films africains. Des réalisateurs venus d’Egypte, d’Algérie, du Maroc et du Sénégal. C’est Yousry Nasrallah, né au Caire en 1952, qui concourt pour la Palme d’or avec une œuvre habitée de sentiments révolutionnaires. Après la bataille sera projeté en première mondiale ce jeudi 17 mai sur la Croisette.

Un, deux, trois, quatre, cinq films venus d’Afrique, est-ce beaucoup ou pas assez pour le plus grand festival au monde ? Chacun des films présentés apportera la réponse. Personne ne saura combien de films africains se retrouvaient parmi les 1 779 films soumis à la sélection qui n’en a au final retenu que 38. Les responsables du festival refusent de donner des informations concernant le nombre de films candidats réalisés par un pays ou un continent : « Ce n’est pas dans l’intérêt du cinéma ».

 

Lire l’article sur http://www.rfi.fr/afrique/20120516-printemps-africain-festival-cannes-2012-Yousry-Nasrallah-Moussa-Tour%C3%A9-Nabil-Ayouch-Merzak-Allouache-Fyzal/

 

 « Si j’ai l’opportunité d’être utile et efficace, je dirai oui. »

Christiane Taubira, nouvelle ministre de la Justice est issue du Parti radical de gauche (PRG). Économiste de profession, elle qui a fêté ses 60 ans en novembre dernier, est députée de Guyane depuis 1993.

Née à Cayenne, en Guyane, dans une famille modeste, cette porte-parole de la cause des noirs, qui a toujours conservé sa liberté de ton a débuté sa carrière politique comme militante indépendantiste.

Pour son amie Esther Benbassa, sénatrice EELV, c’est en outre une véritable icône : « Les gens l’arrêtent dans la rue. Elle suscite l’admiration. »

« Je ne suis pas en quête de consécration »

Mais Christiane Taubira revendique bien évidemment d’autres qualités, et de nombreux faits d’armes, principalement au Parlement. Comme la lutte contre les mines antipersonnel ou l’adoption, en 2001, de la loi qu’elle a rédigée reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Elle a aussi été rapporteur pour le Parlement européen des relations entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, dans le domaine de l’environnement et du développement durable.

C’est ce qui lui faisait nous dire mardi : « Je ne suis pas en quête de consécration. » En 2002, elle fut au moins en quête de reconnaissance, lorsqu’elle présenta sa candidature au premier tour de l’élection présidentielle. Pour le PRG elle y obtenait 2,32 % des voix. En 2007, elle se rallie à Ségolène Royal dès le mois de janvier pour devenir sa conseillère.

elle dira ensuite avoir décliné une offre de Nicolas Sarkozy, qui lui proposait d’entrer au gouvernement.

Peu sensible à la discipline de parti, elle a souvent marqué son indépendance, notamment, en prenant position pour le « non » au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005 alors que le PRG, dont elle était alors vice-présidente, appelait à voter « oui ».

Pour la primaire du PS en 2011, Christiane Taubira se range aux côtés d’Arnaud Montebourg. Elle fait campagne avec énergie, le suivant dans la plupart de ses déplacements, multipliant les interventions en meeting, jusqu’au jour du lancement par le chantre de la démondialisation du Mouvement Rose Réséda, en février dernier. Mais c’est François Hollande qui a été désigné candidat PS, et qui fait de Christiane Taubira sa ministre de la Justice.

 

Extraits d’articles lus sur  http://www.lepoint.frhttp://tempsreel.nouvelobs.com

Au Cameroun, les radios diffusent des messages de prévention contre l’utilisation du plastique pour l’emballage la nourriture. IPS Africa nous raconte l’initiative de Maya Stella, gérante de restaurant qui a décidé d’utiliser des feuilles de bananiers pour emballer le fufu, un plat camerounais.

«J’ai entendu à la radio que les papiers plastiques n’étaient pas bons pour envelopper la nourriture parce qu’ils provoquaient le cancer. J’ai tenu compte de cet avertissement parce que je devais protéger mes clients», affirme Stella.

«Ces produits sont naturels et c’est dans la culture africaine d’utiliser des feuilles de bananiers», déclare-t-elle.

«La nourriture a vraiment une bonne odeur quand elle est emballée dans des feuilles de bananiers»,ajoute le professeur Agatha Tanya, nutritionniste de l’université de Yaoundé 1.

 

Lire l’article sur http://ivoirescoop.net/axps/mobile/permalink/4137.html 

La 10ème édition du Dak’art s’ouvre vendredi

Dakar, 10 mai (APS) – La dixième édition de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’art) s’ouvre officiellement vendredi à 10 heures, au Grand Théâtre, sous la présidence effective du chef de l’Etat, Macky Sall.

La capitale sénégalaise accueille, jusqu’au 10 juin, cet évènement culturel qui se tient sous le thème : « Créativité contemporaine et dynamiques sociales ».

Au programme, figurent l’exposition internationale au Musée Théodore Monod avec 42 artistes issus de 21 pays d’Afrique et de l’Ile de la Réunion, des expositions en hommage à Papa Ibra Tall à la Place du Souvenir Africain, et à Joe Ouakam à la rue Jules Ferry, indique un communiqué.

Il est également prévu une exposition d’artistes invités à la Galerie nationale d’art, une exposition sur le thème de la créativité des femmes à la Maison de la Culture Douta Seck, les rencontres et des échanges au Village de la biennale.

Le Dak’art sera aussi ponctué par un programme « OFF » constitué de manifestations spontanées et autonomes, qui seront organisées autour de l’événement central à Dakar et dans les régions, selon toujours le communiqué.

Le ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, a visité dimanche après-midi le Village de la 10ème Biennale de l’art africain contemporain situé à la gare ferroviaire de Dakar.

« Je suis venu dire à tous ceux qui se posaient des questions, que la Biennale aura bien lieu, et ce sera dans cette gare ferroviaire. Il y avait beaucoup de questions à ce sujet, surtout avec la situation électorale qui a retardé l’avancée des travaux », a dit Youssou Ndour.

Le Dak’art, qui s’est consolidé au fil des années, reste « la manifestation la plus importante pour les artistes, de manière générale », selon le ministre de la Culture, soulignant que la solidarité sera au cœur de la 10ème édition.

Pour lui, « ce sera une manière de montrer que l’union fait la force. Nous aurons cette expression qui va montrer que cette sous-région (ouest-africaine) est soudée ».

La gare ferroviaire a été sécurisée, des barreaux ont été installés pour que les gens puissent visiter convenablement les expositions. La propreté a été aussi renforcée, a dit le directeur du Patrimoine culturel au Sénégal, Hamady Bocoum.

« On va ressortir la pierre telle qu’elle était il y a cent ans. Nous allons la (gare) reconstruire dans son aspect primaire, mettre de la peinture et ce sera fini », a-t-il poursuivi.

« Nous avons émis le souhait de requalifier la gare, afin qu’elle devienne un musée d’art contemporain, mais ce sera aux autorités d’en décider », a encore dit Mr Bocoum.

Pour les besoins de la Biennale, « la gare sera réhabilitée et disposera d’un espace de restauration, un coin pour enfants, un espace multimédia, un autre pour des artistes brésiliens et une salle de conférence sur l’art, l’environnement, entre autres », a expliqué le designer Bibi Seck.

OID/BK/DND

Lu sur http://www.aps.sn

L’ouvrage « Le monde en devenir : réflexions sur le nouvel ordre économique international » est une façon de repenser l’ordre économique mondial et de susciter le sursaut à l’effet de bâtir un nouveau monde avec moins d’inégalités, a dit son auteur Amadou Mahtar Mbow.

L’ancien Directeur général de l’UNESCO s’exprimait, samedi à Dakar, au cours d’une cérémonie de dédicace de deux de ses ouvrages qui ont été réédités par la maison d’édition L’Harmattan-Sénégal.

Il a expliqué que son idée était ‘’d’en arriver à un monde qui permettrait à tous les peuples de vivre dans la dignité, c’est-à-dire à l’abri de la faim, de la maladie de l’ignorance et de la misère qui, selon lui, affecte une bonne partie de l’humanité’’.

Ecrits il y a plus 30 ans, dans un contexte marqué par ’’la nécessité de rééquilibrer les relations internationales entre pays en voie de développement et pays développés’’, ces ouvrages véhicules des idées développées ‘’d’une certaine actualité’’, a souligné l’auteur.

Dans « Le monde en devenir : réflexions sur le nouvel ordre économique internationale », M. Mbow a abordé des questions de développement, se demandant dans quelles conditions peut être créé un nouvel ordre mondial, autre que celui ‘’des inégalités’’ entre nations développés et non développées.

‘’Ce livre est aussi, une somme d’expériences sur ma condition d’ancien colonisé, sur ma sensibilité qui m’a été inculquée au sein de ma famille, dans la société (…)’’, a-t-il expliqué, estimant que c’est cet arrière-fond qu’il s’est efforcé de réutiliser dans cet ouvrage.

Outre « Le monde en devenir : réflexions sur le nouvel ordre économique internationale », l’ouvrage « Aux sources du futur : la problématique mondiale et les missions de l’UNESCO » d’Amadou Mahtar Mbow a été réédité également par la même maison d’édition.

Son auteur a rappelé que cet ouvrage avait pour but de préparer un plan à moyen terme fondé sur l’analyse des problèmes essentiels du monde. ‘’C’est-à-dire à partir d’une analyse, définir les objectifs que l’UNESCO devrait poursuivre dans les domaines de sa compétence pour contribuer à la solution de ces grands problèmes’’, a-t-il expliqué.

Des décennies après, ces problèmes sont encore d’actualité avec les inégalités et la crise économique qui se pose, a-t-il souligné, justifiant le choix de ‘’la réédition’’ de ces ouvrages qui, selon lui, pourraient être une voie de solutions aux problèmes du monde actuel.

La cérémonie de dédicace s’est déroulée dans les locaux du Centre de recherche ouest africain (WARC), en présence de personnalités politiques, de la société civile, des universités, d’étudiants et de membres de la famille de l’auteur.

 Abdoulaye Badji

 

Lu sur http://www.aps.sn