L’île Maurice confirme sa réputation d’économie performante de l’Afrique et poursuit sa progression prometteuse.

Résultat de recherche d'images pour "ile maurice"Indian Ocean Times rapporte qu’alors que les autorités mauriciennes ont placé l’objectif de 2020 pour que Maurice rejoigne le rang des pays à revenus élevés, le PIB (Produit intérieur brut) par habitant a considérablement augmenté entre 2005 et 2013 passant de 5.200 dollars à 9.300 dollars.

Le seuil de la Banque mondiale pour être classé parmi les pays à revenus élevés est de 12.746 dollars par habitant annuel. Un développement des infrastructures et une amélioration des services de santé et de l’éducation seront aussi pris en compte au passage pour considérer l’île Maurice comme une économie à revenus élevés.

Lire L’article sur 

http://www.linfo.re/ocean-indien/ile-maurice-rodrigues/663061-l-ile-maurice-se-rapproche-du-seuil-d-un-pays-a-revenu-eleve

Guerda Massillon,  une jeune chercheure de nationalité haïtienne vivant à Mexico, reçoit ce 9 juin à Toronto le prix « 2015 IUPAP Young Scientist Award in Medical Physics » en marge de la conférence mondiale de physique médicale. La diaspora haïtienne se dit honorée pour cette nouvelle distinction qui couronne le travail d’une compatriote. La jeune Haïtienne partage ce prestigieux prix avec trois Allemands, un Bulgare et un Iranien qui l’ont reçu avant elle.

image

Née à Bassin-Bleu, dans le département du Nord-Ouest d’Haïti, Guerda Massillon, détentrice depuis 2006 d’un doctorat de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM), a d’abord obtenu une licence en physique à l’École normale supérieure de l’Université d’État d’Haïti (1993-1996). Ensuite, elle a déménagé à Mexico City en 1998 où elle a obtenu une maîtrise en physique.

Lire l’article sur 

http://www.radiotelevisioncaraibes.com/nouvelles/sante/une_scientifique_ha_tienne_distingu_e_en_physique_m_dicale.html

 

Ufot Ekong, est un jeune génie nigérian étudiant dans une université japonaise. Il vient de résoudre une équation mathématiques qui depuis son apparition, il y a 30 ans n’avait jamais été résolue.

Voilà des nouvelles qui réjouissent et qui font dire que l’Afrique n’est pas que le continent des coups d’État et de Boko Haram. Un jeune nigérian du nom Ufot Ekong vient de résoudre une vieille équation mathématique. Depuis son apparition, il y a 30 ans, personne n’était parvenue à la résoudre. Les plus grands mathématiciens s’y sont cassés les dents; mais pas Ufot Ekong.

Il faut dire que le jeune nigérian est tout simplement un génie. Toujours sur les bancs de l’université, il accumule les performances académiques et les brevets d’invention tout en faisant des boulots pour payer ses études.

LIre l’Article sur http://news.africahotnews.com/?idnews=797277

 

Cette incroyable innovation provient d’un entrepreneur originaire d’Aulnay-sous-Bois (Seine Saint Denis).

Mohammed Diakité, né à Anyama près d’Abidjan (Côte d’Ivoire), qui a entamé en 2011 une recherche scientifique à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon sur l’impact de la diaspora africaine sur le développement du continent accomplit ce projet inédit pour l’ensemble des diasporas africaines présentes sur le territoire français.

« Comme tous les Africains, dès mon arrivée en France, mon premier réflexe a été d’appeler ma famille restée en Cote d’Ivoire. Peu de temps après, dès que j’ai touché ma première bourse, j’ai eu la volonté d’envoyer de l’argent à mes proches » s’est ainsi exprimé M.Diakité.

Lire la suite de l’article sur NegroNews http://negronews.fr/2015/06/05/inspiration-ethicphone-lapplication-3-en-1-dans-votre-mobile-appel-transfert-et-paiement-vers-lafrique/

 

Communication : 

Démarrage d’une période d’expérimentation de 6 mois auprès des clients potentiels résidents de la ville de Bondy.

L’expérimentation se déroule en deux étapes
Dès le 18 juin 2015 et ce jusqu’au 18 août, la population cible du test sera recensée
Dans un deuxième temps pendant les 4 mois qui vont suivre, chaque personne recensée pourra recevoir
– Une carte SIM
– une carte de paiement prépayée
– une carte secondaire pour son proche en Afrique
Les cartes auront une recharge à utiliser pour appeler, payer, transférer de l’argent ( entre 24 et 66 euros offerts à chaque testeur )

Pour rappel, grâce à ETHICPHONE vous pourrez bientôt téléphoner, transférer de l’argent, payer de mobile à mobile à l’international
Pour en savoir plus sur l’expérimentation rendez-vous à la Maison de la jeunesse et des services publics de la ville de Bondy. 1, rue Jean Lebas, Bondy. Plus d’information au 0148025659

Le site pour en savoir plus http://www.ethicphone.com/

Nous vous parlions de lui dans un précédent article paru sur notre site. Baila Ndiaye est l’homme qui veut fabriquer le premier avion sénégalais après avoir construit la première monoplace du Sénégal. Nous suivons avec le plus grand intérêt la progression de ses projets. Après SINDIELY, la monoplace qui a séduit le monde, en marge de son projet de construction d’un avion dénommé SAKILIBA 1.0 l’épervier du Cayor, Baila Ndiaye vient de dévoiler les esquisses de RA.

Sous ce nom se cache deux significations. On peut lire le grand dieu égyptien Amon ou y voir le symbole de la renaissance Africaine. Les formes de la voiture de course ont été tracées par un ami designer sénégalais expérimenté vivant aux Etats-Unis du nom de Bibi Seck.

Lire l’article http://regardsdejeunes.com/une-marque-de-voiture-vraiment-africaine-baila-ndiaye-devoile-les-esquisses-dune-ra/

bibliotheque-de-muyinga-par-bc-architects-17

Bibliothèque de Muyinga

«Le défi des ressources limitées pour ce projet est devenu une opportunité », a déclaré les architectes. « Nous avons réussi à respecter une chaîne d’approvisionnement de matériaux de construction, main-d’œuvre à circuit court, soutenir l’économie locale et l’installation d’une fierté dans la construction de cette bibliothèque avec le matériau  vu pour les pauvres par une partie de la population – la terre. »

 

Dans une culture burundaise très informelle et orale, les enfants sourds sont exclus des histoires,de l’information,de  l’échange, et de l’éducation. Ils sont souvent  isolés, ou même expulsés d’un certain groupe de personnes. La bibliothèque de Muyinga, lié à un pensionnat  pour les enfants sourds, apporte la possibilité d’appartenir à un groupe, d’appartenir à la communauté plus large de Muyinga par des infrastructures publiques , un premier exemple  à Muyinga. Dans un stade ultérieur, l’école intégrera davantage ses élèves sourds dans la société en général par un futur atelier de bois en milieu scolaire, et une future salle polyvalente, à la fois au service de toute la communauté  de Muyinga pour un  dialogue interculturel dans un processus participatif .

Lire l’article complet sur http://archicaine.org/bibliotheque-de-muyinga-au-burundi-par-bc-architects/

Résultat de recherche d'images pour "denis mukwege"

Il n’est pas dans les habitudes du Dr Denis Mukwegue de s’exposer ainsi face à la terre entière. Loin des ors du monde, il travaille sans cesse, opérant jour et nuit dans son hôpital de Panzi, à l’Est de la République démocratique du Congo, transformé malgré lui en sanctuaires pour femmes violées par les belligérants, milices et militaires d’armées ‘régulières’, qui s’affrontent à travers leurs corps suppliciés. Violer pour détruire, détruire pour posséder.

Le corps des femmes,  » une arme bon marché et redoutablement efficace » comme il le constate sans élever la voix. Ce contraste entre la douceur de cet homme, mi pasteur (il prêche toujours) mi médecin, des paysages à la beauté stupéfiante, soulignés par une musique insistante d’une part, et les horreurs subies par des femmes, des jeunes filles, des fillettes, mais aussi des garçons, traverse les presque deux heures du film de Colette Braeckman et Thierry Michel, journaliste et réalisateur, belges tous deux, consacré au médecin qui  » répare les femmes« . Et qui rêve sans doute de faire autre chose, que la folie des combattants cesse enfin dans cette région du Sud Kivu où se battent Congolais, Rwandais et Burundais, attisée par des mauvais génies qui voudraient s’approprier les métaux précieux enfouis sous ces terres.

Lire l’article sur http://www.black-feelings.com/accueil/detail-actualite/article/un-film-a-la-gloire-de-denis-mukwege-le-gynecologue-qui-repare-les-femmes-violees/

La commune de Bargny, une localité située à 30 km de Dakar offre désormais le wifi public à ses populations. Le réseau va couvrir un rayon de 5 000m2, de la mairie à la place publique.

Le projet entre dans le programme : Bargny commune numérique. Selon Gaye Abou Ahmed Seck, le maire de Bargny, cette initiative est indispensable à l’ère du numérique. « Dans l’élan des innovations que la commune a entreprises, une étude de faisabilité pour l’installation d’un wifi public a été faite. Bargny a désormais  la première place publique connectée du département de Rufisque. Le wifi public permettra de rendre la place plus attrayante, d’avoir une jeunesse ouverte et connectée au reste du monde, afin de servir la société », explique-t-il.

Lire l’article sur http://www.afriqueitnews.com/2015/04/08/senegal-bargny-commune-numerique/

Lu sur 

Ubongo Kids

Ubongo Kids, à la conquête de l’Afrique!

On connaissait déjà « Dora l’exploratrice » ou autres dessins animés ludique visant à divertir et éduquer les jeunes enfants. Voici désormais Ubongo Kids, la première série animée créée de toute pièce en Tanzanie. Son contenu éducatif, axé sur les mathématiques et les sciences, met en scène les aventures de trois enfants dans un monde féérique où les animaux parlent.

Diffusé pour la première fois en janvier 2014, le dessin animé rassemble aujourd’hui plus d’un million de téléspectateurs chaque semaine. Ubongo Kids est également diffusé en anglais dans toute l’Afrique de l’Est via la chaîne satellite chinoise Star Swahili.

Lire l’article sur http://www.afrik1fluences.com/actu.asp?NumActu=4948

Hulo Guillabert

«L’Afrique n’est pas pauvre, elle est appauvrie à dessein par de multiples prédateurs qui lorgnent constamment sur son sous-sol, ses richesses, déstabilisent son économie…»

Africaleadnews – (Dakar)  

Sa frimousse est désormais reconnaissable entre mille. Grande silhouette légère, Mame Hulo a choisi la rue du peuple indigène après une vingtaine d’années à l’étranger. A Dakar comme un peu partout dans la sous-région, ses nombreuses activités d’activiste commencent à faire du bruit. Dans cet entretien, l’écrivain éditrice, fondatrice de la Revue des bonnes nouvelles d’Afrique, revient sur les problèmes de l’Afrique, sur ses relations avec l’Occident. Elle parle, par ailleurs, de son optimisme quant à l’avenir du continent africain.

Mame Hulo, pouvez-vous rappeler votre parcours aux lecteurs d’Africaleadnews ?

Je suis née au Sénégal. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de 21 ans, et après 30 ans d’absence, j’ai fait le choix de revenir y vivre en 2012. J’ai vécu un an et demi à Abidjan, 20 ans à Paris, près de 8 ans à la Réunion, un an et demi à Montréal…

J’ai abandonné une carrière de consultante-chef de projet NTIC auprès des grandes entreprises françaises pour devenir éditrice, écrivain, promotrice culturelle et activiste du panafricanisme. En somme, j’ai choisi l’art et l’Afrique.

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à revenir vous installer au Sénégal et à créer les éditions «Diasporas noires» entre autres projets à thématique panafricaine ?

Les dernières années, l’exil me pesait de plus en plus. Je revenais au Sénégal quasiment deux fois par an et repartais la mort dans l’âme. Et puis à un moment donné, j’ai pris la décision de m’engager pour l’Afrique et j’ai pensé qu’il fallait que je fasse ce geste militant très fort de revenir y vivre quelles que soient les difficultés auxquelles je serai confrontée car après tout, les Africains avaient les mêmes problèmes.

J’ai eu l’idée de créer Diasporas Noires Éditions après avoir assisté au scandale de la falsification du livre de Sylvia Serbin «Reines et héroïnes d’Afrique» et j’ai pensé que les Africains devaient s’éditer eux-mêmes. Éditons nous-mêmes,  nos histoires et notre Histoire ! Diasporas Noires est et restera donc 100% africaine !

Comment vous est venue cette vocation artistique ?

Depuis l’âge de 8 ans, j’étais une grande lectrice. Mais je me sentais aussi un écrivain. A l’école, au lycée et partout où je passais, les enseignants montraient une admiration non dissimulée pour mes textes qui étaient lus systématiquement à toute la classe. Je raconte cela dans mon roman autobiographique «Dior – Le Bonheur volontaire». J’écris tout le temps dans ma tête. Je pense qu’être écrivain, c’est un état d’être permanent et non choisi, ce n’est pas un rôle que l’on peut endosser ou jouer. Je pense qu’on nait écrivain ou peintre même si cela peut se révéler tard dans notre vie. J’étais aussi très bonne en dessin. D’ailleurs adolescente, je dessinais mes robes. J’ai toujours senti en moi une fibre artistique dans beaucoup de domaines.

Qu’en est-il exactement du Nubi-arts restaurant-galerie ?

Le Nubi-Arts est un concept d’espace socioculturel et restaurant africain auquel je tiens beaucoup et qui avait un grand succès d’estime. J’en étais très fière mais j’ai dû fermer en janvier car on avait de trop lourdes charges, n’ayant aucune aide ni subvention, ni aucun partenaire financier. Je souhaite le réinstaller dans un emplacement plus approprié, plus fréquenté avec des charges réduites mais je n’ai pas encore eu la possibilité de le faire. « J’avais trouvé un magnifique emplacement mais malheureusement c’était administrativement compliqué car sur un site géré par l’Etat ». D’ailleurs, il faudrait que j’écrive à la mairie de Dakar ou au ministère de la Culture pour trouver un lieu pas trop cher. Je pense que ce genre de concept devrait se développer pour promouvoir l’art africain par les Africains eux-mêmes et ne pas laisser ce monopole depuis 50 ans aux instituts et centres culturels étrangers. La véritable indépendance commence par la Culture et l’art.

Comment comptez-vous élargir ou développer ces projets ? Avez-vous des partenaires ?

Non ! Je n’ai pas de partenaires parce que c’est très difficile de bien s’entendre avec des gens, d’avoir la même vision et de se faire confiance dans des relations d’argent. Il est vrai aussi que je suis du genre à ne pas trop savoir faire de concessions en ce qui concerne ma vision des choses. (Rires).

Pensez-vous réussir ce pari dans le contexte d’une Afrique, régulièrement, secouée par des tragédies d’ordre socio-économique ?

C’est vrai que le contexte n’est pas facile, de plus l’art en général, la littérature en particulier ne sont des priorités pour personne en Afrique. Je parle des Etats et des gens. Je mets en œuvre mes idées avec mes fonds propres, je me ruine souvent. (Rires). Mais je suis heureuse quand même d’y parvenir, de démontrer que c’est possible. C’est une grande satisfaction d’avoir créé la maison d’édition Diasporas Noires, d’avoir créé le Nubi-Arts, des concepts avec une vision africaniste bien marquée qui peuvent servir d’exemples aux jeunes Africains.

Que pensez-vous du drame qui s’est récemment produit en Méditerranée notamment avec le naufrage de plus de 500 migrants africains ?

Je pense à leurs mères, leurs parents et je me sens anéantie et impuissante face à cette volonté que les jeunes ont de rejoindre coûte que coûte l’Europe. Il y aura beaucoup à faire pour changer cette mentalité. Les jeunes Africains doivent pouvoir rester en Afrique et y vivre prospères et en paix. L’Afrique a de quoi nourrir tous les Africains si elle n’était pas systématiquement pillée. L’Afrique n’est pas pauvre, elle est appauvrie à dessein par de multiples prédateurs qui lorgnent constamment sur son sous-sol, ses richesses, déstabilisent son économie notamment avec le franc CFA et les nombreuses multinationales qui y règnent sans partage. Qu’ils nous laissent tranquilles et peut-être que bientôt, plus aucun Africain n’aura envie d’émigrer. Qu’ils nous laissent tranquilles et nous pourrons enfin prendre notre destin en main !!! Mais je pense que c’est trop leur demander car eux-mêmes jouent leur survie. Donc il va falloir se battre contre ses prédateurs de l’Afrique et sauver nos fils de la noyade.

Quelle devrait être, selon vous, la réaction des dirigeants africains devant une telle situation ?

Pour moi, les dirigeants africains surtout francophones ne lèvent jamais le petit doigt pour arrêter ces drames qui se déroulent depuis des années sous leurs yeux. Les entendez-vous ? Prennent-ils des mesures ? Anticipent-ils sur ces drames prévisibles ? Non !

Je suis désolée de le dire mais ces dirigeants-là ne sont jamais sur le registre du bien-être de leurs peuples. Nos fléaux et nos catastrophes passent et ils sont là, sourds, muets, aveugles. Parfois ils font des promesses circonstancielles et puis ça passe et on passe à la catastrophe suivante. Voilà à quoi le peuple africain est confronté depuis 55 ans. Dommage qu’on ne puisse pas cloner Thomas Sankara. Mais je suis sûre qu’il y a des Sankara partout en Afrique qui attendent leur heure. Je suis optimiste.

 

Étant donné que vous voyagez beaucoup en Afrique, quelle politique sociale proposeriez-vous pour résoudre ce fléau ?

Malheureusement, je ne suis ni politique ni économiste. Il parait que c’est eux qui ont des solutions. J’avoue humblement que je n’ai pas de solution miracle à part être sur le terrain de la conscientisation du peuple africain, sur le front du changement de la conscience et de paradigme. Voilà pourquoi, j’ai créé en 2011 la Revue des bonnes nouvelles d’Afrique pour dire à nos jeunes «Regardez comme l’Afrique est belle et riche, soyez optimistes, positifs. Vous êtes beaux, intelligents, ne laissez personne vous dire le contraire. Ayez confiance en vous, en l’Afrique. Les problèmes nous pouvons les résoudre !». À part les problèmes cités plus haut, je pense que nous avons aussi un déficit d’estime de soi et de manque de confiance en nos capacités. On nous dit depuis si longtemps que nous sommes nuls.

Que dites-vous aux jeunes Africains, en particulier ceux qui ont des projets et qui ne peuvent pas maintenant les réaliser sur place ?

Je pense que cet argent qu’ils arrivent à trouver pour payer les passeurs, cette énergie incroyable qu’ils déploient pour traverser tout cet enfer avant d’arriver en Europe, utilisés ici, feraient des miracles et leur permettraient de réaliser beaucoup de choses. Mais ces jeunes ne sont pas éduqués et personne ne les aident à voir cette évidence et à agir concrètement dans ce sens. Les Etats ne remplissent plus leur devoir d’éducation, les associations sont dépassées par l’ampleur de la tâche. Un discours de vérité doit aussi être tenu sur la réalité qui les attend sur le parcours et en Europe.

Les Africains de la Diaspora doivent être conscients de leur responsabilité quand ils reviennent en vacances pour étaler leur soi-disant belle vie en Europe. Il faut que cela cesse ! Que nous soyons tous responsables dans nos discours respectifs. Moi, quand je vivais en Europe et que je venais en vacances, mon entourage disait parfois avoir honte de moi car je ne m’habillais pas assez bien et je n’étalais pas ma richesse. J’avais tout le temps un discours dissuasif.

Quelles sont vos activités en tant qu’activiste ?

Elles sont nombreuses et variées. Beaucoup pensent que je me disperse, que je travaille trop. (Rires).

Je m’occupe de Diasporas Noires qui est une maison d’édition militante qui veut faire la promotion des écrivains afro-descendants partout dans le monde.

Je m’occupe de la Revue des bonnes nouvelles d’Afrique qui met en avant des choses valorisantes en Afrique que les médias internationaux ne montrent jamais.

Je viens aussi de lancer des formations numériques culturelles notamment une formation pour créer une maison d’édition numérique.

J’ai beaucoup de pages Facebook que j’administre, dont un groupe qui compte 18 000 personnes avec des débats très denses et intéressants sur l’Afrique.

Je suis aussi dans des clubs panafricains où l’on réfléchit à des thèmes comme les États-Unis d’Afrique ou le Franc CFA.

Je me lance également depuis l’année dernière dans une activité de conférencière notamment sur trois sujets qui me tiennent à cœur : L’Afrique Numérique, L’Afrique Unie et L’Afrique Optimiste.

Le sort des albinos me préoccupe beaucoup et j’essaie de soutenir au maximum de mes possibilités mon amie Adrienne Ntankeu, présidente de l’association ANIDA Tous ensemble pour l’Albinisme.

Et pour finir, j’œuvre beaucoup au sein du Collectif Stop à la Mendicité des enfants que j’ai fondé en avril 2014 et nous faisons beaucoup d’actions d’éclat depuis un an pour sensibiliser la société et l’État sur ce drame humain. Nous avons fait un manifeste, beaucoup de manifestations et participé au Forum Social Africain en octobre dernier. Nous avons écrit une lettre ouverte au Président de la République. Notre prochaine manifestation aura lieu le 16 juin prochain, journée de l’Enfant Africain. Je lance un appel pour que tous les Sénégalais viennent montrer leur désaccord et leur honte face à ces enfants maltraités sous nos yeux.

De quelle manière les gens adhèrent à votre cause. Quelles sont les manifestations de solidarité ?

Les gens sont extrêmement bienveillants, solidaires avec moi alors que souvent, ils ne me connaissent pas. J’ai eu le cas d’un jeune Congolais qui était pion dans un lycée en France et s’était mis en tête de m’envoyer 50 ou 100 euros par mois de son maigre salaire afin de me payer une assistante. (Rires). J’en ai eu les larmes aux yeux ! Et puis le collectif a beaucoup de soutien, d’encouragements et de demandes d’adhésion. Mais nous refusons tous les financements d’où qu’ils viennent. Nous cotisons nous-mêmes car il nous faut rester intègre pour pouvoir mener ce combat difficile et ne pas nous faire récupérer.

Mais souvent, les jeunes me contactent à travers mon site ou sur les réseaux sociaux. Ils attendent de moi que je les conseille, que je les aide dans leurs actions, leurs associations ou autres. Je m’efforce de répondre à tous, mais parfois ce n’est pas facile de trouver le temps ou l’énergie. J’ai aussi beaucoup d’Africains qui veulent rentrer en Afrique et qui me demandent conseil.

Vous est-il arrivé de subir une quelconque pression ou d’être intimidée dans le cadre de vos activités ?

Bizarrement non ! Dans le cadre du Collectif Stop à la mendicité des enfants, on m’avait dit de faire attention mais non, aucune pression à signaler.

Quelles sont vos projections à court terme en tant que leader d’opinion et dans un contexte d’actes de citoyenneté ?

Il y a beaucoup à faire. Actuellement, je consolide ma maison d’édition et travaille à son expansion en associant des représentants d’autres pays d’Afrique, j’ai déjà un Camerounais qui nous a rejoint comme directeur de deux collections Savoirs et Résistances, une Congolaise qui a une superbe plume également, d’autres suivront bientôt. Je rêve d’une grande maison d’édition panafricaine dédiée au changement des consciences et des paradigmes en Afrique.

Je continue à travailler sur la Revue des bonnes nouvelles d’Afrique qui a une audience dans les Diasporas Noires du monde entier.  On m’écrit du Japon ou d’Indonésie par exemple.

Et puis, ce département Diasporas Noires Formations que je viens de créer est aussi très important car il a l’ambition de promouvoir le numérique en Afrique, nous voulons former des jeunes acteurs socioculturels, des éditeurs, des promoteurs d’art à la maitrise des réseaux sociaux, à la culture numérique comme outil d’émancipation.
Nous voulons apporter notre pierre à la construction de l’Afrique Numérique.

Quelle est votre conception globale de la vie ?

Je vois la vie comme une série de situations que l’on doit transcender et qui nous font évoluer vers le meilleur. Donc pour moi, les Africains sont dans la phase d’évolution vers le meilleur après des siècles du pire. Pour moi, le 3e millénaire est africain malgré les apparences chaotiques actuelles. Notre tour est venu. Même si ce n’est pas encore visible pour tout le monde, c’est sous le capot. Moi, je le vois bien et j’y crois fermement.

Votre dernier mot ?

UBUNTU qui veut dire «je suis parce que nous sommes». Pour moi, c’est le mot symbole issu de la sagesse ancestrale africaine qui peut nous aider à réaliser les États-Unis d’Afrique. Je salue les lecteurs d’Africaleadnews et vous remercie infiniment pour l’intérêt que vous portez à ma vision et à mes combats.

 

Propos recueillis par Diouma SOW

www.diasporas-noires.com

Lu sur http://africaleadnews.com