Deux garçons de 14 ans ont conçu et développé une méthode de culture sans terre, utilisant compost et déjections de poules. Ils ont remporté un concours organisé par Scientific American.

‎[INSPIRATION] DEUX GARÇONS SWAZILANDAIS DE 14 ANS DÉVELOPPENT UN MOYEN DE PRODUIRE DES CULTURES ET DES LÉGUMES SANS TERRECombien d’adolescents ont 50.000 dollars à leur disposition? Eh bien, c’est désormais le cas de deux lycéens du Swaziland (ou pour être plus exact, 25.000 dollars chacun, ce qui reste une belle somme). Cet argent est néanmoins mérité: les deux lycéens ont remporté cette somme au tout premier concours Science in Action de Scientific American à l’occasion du Concours de science Google pour avoir développé un système hydroponique afin d’aider les paysans locaux.

Sakhiwe Shongwe et Bonkhe Mahlalela (14 ans chacun) ont développé un moyen de produire des cultures et des légumes en grande quantité dans un espace limité et sans terre. Leur projet est résumé dans la vidéo ci-dessous.
Ils ont baptisé leur système méthode hydroponique unique et simplifiée (Unique Simplified Hydroponics Method), ou USHM; comme de vrais scientifiques, ils ont vite adopté les acronymes. Ce système utilise le compost des environs en guise de terre mise dans des cartons de récupération, et les rejets de nutriments du guano de poules en guise de fertilisant. Pour tester leur système comparé à une exploitation de subsistance conventionnelle, ils ont cultivé des courgettes et de la laitue.
Les résultats étaient nettement favorables à leur système USHM. Celui-ci a montré une hausse de 152% des végétaux par unité de terre et une augmentation de 350% du taux de croissance moyen.

Sakhiwe Shongwe et Bonkhe Mahlalela sont bien placés pour connaître les besoins des cultures. Environ 80% des légumes consommés dans leur pays natal n’y sont pas cultivés, mais sont importés d’Afrique du Sud. Près de la moitié de la population compte sur l’aide alimentaire pour pouvoir se nourrir en quantité suffisante. Sur leur site web, ils expliquent que la famille de Bonkhe vit dans une région rurale du Swaziland. « Comme la plupart des paysans swazis pratiquant l’agriculture de subsistance, sa famille ne produit pas suffisamment chaque année pour pouvoir se nourrir jusqu’à la récolte suivante », écrivent-ils.

Le blog Budding Scientist de Scientific American s’est entretenu avec les deux lauréats (et ce, avant même de savoir qu’ils avaient remporté le prix). Sakhiwe Shongwe explique pourquoi ils voulaient développer quelque chose pour leur communauté.
Il y a toutes sortes de difficultés à produire des aliments en Afrique. Difficile de savoir si l’USHM pourra résoudre ou non ces problèmes. Néanmoins, pour un concours scientifique destiné aux jeunes, Sakhiwe Shongwe et Bonkhe Mahlalela ont grandement impressionné les juges de Scientific American. À présent, le duo a l’opportunité de se rendre au siège de Google en Californie et de participer à un programme de mentorat d’un an.

Smartplanet

Lu sur http://negronews.net

  

Le patrimoine culturel africain fait parler de lui. Alors que la ville de Tombouctou a été classée « site menacé » par l’Unesco, cinq joyaux du continent ont fait leur entrée au patrimoine mondial de l’Organisation. Du Maroc au Cameroun, en passant par le Sénégal et le Tchad, tour d’horizon des lauréats.

La décision était attendue le 6 juillet, lors de la clôture de la réunion du comité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), à Saint-Pétersbourg, en Russie. Elle est néanmoins tombée dès dimanche 1er juillet, dans la soirée. Les lacs d’Ounianga, au Tchad, le parc tri national de la Sangha, dans le bassin du Congo, la ville historique de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, Rabat, au Maroc, et le pays Bassari, au Sénégal, ont tous fait leur entrée au patrimoine mondial de l’Unesco, pour leurs valeurs universelles exceptionnelles. Pour les africains, c’est le plus difficile qui commence.

Lire l’article sur http://news.abidjan.net/h/436701.html 

 

La journée de l’enfant africain. C’est le 16 juin. Sont ainsi à l’honneur, ce jour-là, de Dakar au Cap, d’Alger à Mombassa, des millions d’enfants de notre continent. Dans la ronde annuelle des Journées célébrant ceci ou cela, c’est rassurant qu’on ait pensé à l’Enfant africain.

Une journée de l’enfant africain, alors que nous avons le chic pour transformer en fête toute célébration. L’enfant africain sera fêté. Parce que nous sommes les peuples du rythme et de la danse. L’enfant africain aura son plateau flamboyant de discours. Parce que nous sommes d’impénitents tchatcheurs, au verbe généreux et à la glose intarissable.

Après les accents lyriques des discours, les ponctuations bruyantes des fêtes, que nous restera-t-il à dire de l’enfant africain ? Quelles questions nous poser au sujet de celui-ci, le présent n’étant guère brillant, alors que l’avenir se pare des couleurs crépusculaires du doute et de l’incertitude ? Ce proverbe malgache exprime bien l’idée qu’une certaine Afrique se faisait de l’enfant africain (Citation) : « Les enfants sont comme une canne aux mains d’un élégant : c’est à la fois une parure et un soutien. » (Fin de citation).

La parure, c’est ce qu’on se plaît à exposer au regard de tous. Il s’agit de magnifier un cadeau divin, en la personne d’un enfant. Il vient combler une femme, un foyer, une famille. On comprend que, pour cette Afrique-là, une maison sans enfants ne peut que résonner en creux. Elle résonne comme une tombe.

Le soutien, c’est le retour sur investissement espéré. L’enfant est ainsi une semence mise en terre. C’est naturellement qu’il appelle l’heureux temps des moissons. S’il en était ainsi hier, qu’en est-il aujourd’hui ? Qu’est-ce qui change ? Qu’est-ce qui va changer ? Qu’est-ce qui doit changer ?

Les contraintes et les exigences d’aujourd’hui, à moins de faire preuve d’une indicible irresponsabilité, n’autorisent plus personne à faire des enfants à la « en veux-tu, en voilà », c’est-à-dire sans compter, sans limites ni limitation. L’éducation de l’enfant revient de moins en moins à la communauté familiale ou clanique. C’est désormais l’affaire quasi exclusive des géniteurs de celui-ci. Et puis, la femme veut être mère à part entière. Aussi accepte-t-elle, de moins en moins, d’être une simple reproductrice. Elle revendique d’être maîtresse de son corps. Elle contrôle la taille de sa famille. Elle ajuste celle-ci à ses revenus, à ses ressources, à ses charges.

L’enfant africain, le soutien de ses parents ? Outre qu’un tel soutien n’est pas automatique, tout porte à croire qu’il est plus moral que matériel. Les enfants d’aujourd’hui sont confrontés à une dure et rude compétition sociale. Ils prennent plus vite leur autonomie. Ils s’affirment tout aussi vite comme des individus. C’est-à-dire, des êtres de liberté et de responsabilité qui ont la capacité de choisir par eux-mêmes et pour eux-mêmes, pour le meilleur ou pour le pire. Ceux que le combat de la vie et pour la vie accapare ainsi n’ont ni beaucoup de temps ni beaucoup d’attention à prêter à leur parents.

Jeté, ainsi, de bonne heure dans la vie et sur les routes du monde, l’enfant africain est amené à faire des expériences multiples et diverses. Enfant soldat nourri au lait de la violence et des atrocités des guerres. Enfant réfugié sur les sentiers perdus d’une errance sans fin. Enfant domestique ou le fameux « Vidomègon » de chez nous. Tous ces enfants jouent la vie à pile ou face, pris en sandwich entre maltraitance et humanité, esclavage et liberté, déviance et sécurité. Ne parlons pas du chômage. Il accueille la plupart d’entre eux sur le pas de la vie active. Ne parlons pas non plus de la drogue ou de la délinquance. D’autres s’y plongent et s’y engouffrent à corps perdu.

Il reste que beaucoup d’enfants africains portent la promesse d’un avenir brillant. Ils sont l’Afrique de demain qui peut afficher son milliard d’habitants comme un réservoir de potentialités humaines sans limites. Les trois quarts de cette population respirent la jeunesse. Nous pouvons en faire un réservoir de rêves et de créativité. Nous pouvons lever une armée au service de notre développement indépendant.

L’Occident a fait stéréotyper l’Afrique de la pauvreté et de la misère par l’image de cet enfant africain moribond. Ce petit être agonisant, dans les bras de sa mère, ravagé par le kwashiorkor, est enveloppé d’une nuée de mouches. Voilà l’image à casser. Non en théorie. Non en paroles. Mais dans les faits. C’est à cette condition seulement que la journée de l’enfant africain annoncera l’aube de la renaissance africaine.

par Jérôme Carlos

Lu sur http://www.lanouvelletribune.info

 

 

Ces jeunes qui font bouger l’Afrique : Laetitia Sagno

« Je suis une Afro-optimiste, l’Afrique ne peut qu’aller mieux ! »
« Mes cinq ans en Côte d’Ivoire m’ont rattaché au continent africain. Je suis tombée amoureuse de l’Afrique ! Je me suis dit « je pars faire mes études à l’étranger et ensuite je reviens ! » C’est mon objectif depuis toujours à travers mes études, mon engagement associatif, politique.

Nous étions trois Africains expatriés à Londres et nous avons eu l’idée de faire quelque chose pour marquer le cinquantenaire des indépendances africaines. On a créé OSER l’Afrique au printemps 2009.  Ensuite on a mis en place les journées thématiques du forum. Chacun de nous, déjà engagé dans des associations étudiantes,  a fait fonctionner son réseau et le projet a avancé assez rapidement. Ensuite, ça a drainé les autres associations assez facilement.

OSER l’Afrique est un réseau associatif composé d’étudiants et de jeunes diplômés essentiellement africains. Nous voulons saisir cette année historique pour essayer de positionner la jeunesse africaine et surtout la diaspora. Elle réussit plutôt bien en Europe mais perd alors l’intérêt pour l’Afrique, alors que son rôle est important : être ambassadrice mais aussi transmettre des compétences aux Africains restés aux pays.
Avec OSER l’Afrique, nous faisons le bilan des indépendances de nos pays, mais nous voulons surtout regarder vers l’avenir. Qu’allons nous faire des cinquante années à venir ? Quand nous fêterons le centenaire des indépendances africaines ce sera notre bilan. Notre message c’est qu’il n’y a pas de fatalité. Tout Africain, où qu’il soit, a une responsabilité dans le développement de son continent.

Le cinquantenaire des indépendances africaines c’est important de le célébrer parce que ça permet de faire un bilan, de voir dans quelle direction on va, et de faire entendre notre voix à nous jeunesse africaine.

Des jeunes militants pendant la campagne électorale en Guinée en juin 2010
La polémique autour de la façon dont la France célèbre ces indépendances ? Je pense que si Nicolas Sarkozy avait proposé autre chose ç’aurait été contesté de a même manière. Je pense qu’en toute chose il y a  du positif, et je vois là l’occasion de faire briller l’Afrique, de la faire connaitre à ceux qui la connaissent peu ou pas. Nous-mêmes nous avons été critiqués avec OSER l’Afrique. On ne fera jamais l’unanimité avec ce genre d’évenements, pour certains c’est un passé encore douloureux. Nous n’avons été « achetés »  par personne, nous avons eu la liberté de choisir nos intervenants et nos thèmes de conférence ! On veut faire passer un message, si la France nous y aide tant mieux !

L’ Afrique dans cinquante ans ? Je suis une afro-optimiste. Ça ne peut qu’aller mieux ! Il y a  bien sûr des choses qui nous échappent mais tout passera par un changement de mentalité. Les personnes qui gèrent le pays doivent évoluer et apporter un autre état d’esprit.  Ensuite c’est au cas par cas selon les pays.

Par exemple la Guinée a été l’un des premiers pays à avoir obtenu l’indépendance mais il n’en est pratiquement rien sorti. Cette année en 2010, nous avons eu l’occasion d’entrer dans une nouvelle ère avec les premières élections présidentielles libres et démocratiques. Je me suis engagée dans cette campagne aux côtés de Sidya Touré, le candidat de l’UFR, l’Union des forces républicaines, comme responsable adjointe des relations extérieures de la section France, à laquelle j’appartiens depuis 2006. Nous sommes officiellement arrivés troisièmes à cette présidentielle, mais les résultats sont très contestables. Mais lorsque nous faisions campagne, j’avais le sentiment que notre message passait. Nous voulions amener plus de rigueur, favoriser la jeunesse… Je suis très déçue par le résultat ( NDLR les élections sont soupçonnées d’être entachées de fraudes et le second tour est repoussé ) car il y a eu un très grand décalage entre ce qui a été dit et ce qui se passe. Et je ne suis pas la seule, beaucoup de gens ne veulent plus entendre parler de politique. Ce sera le plus dur, de remotiver les gens.

J’aime me battre pour un idéal et je suis déterminée. La politique me passionne et c’est dans ce domaine que je veux agir. Dans l’absolu je ne m’interdis aucun poste ! Rien n’est impossible. Si nous avions gagné en Guinée, j’aurais peut-être pu travailler dans l’administration.
Pour l’instant ma formation me porte plutôt vers le conseil en communication, j’aimerais monter une structure à destination des hommes politiques africains. Si je le fais à Paris ce sera une entreprise parmi des milliers, alors qu’en Afrique je peux apporter quelque chose de neuf ! Et puis le marché est beaucoup plus ouvert. Ce qui me motive c’est l’idée de bâtir quelque chose dans un continent en pleine construction, dans lequel je crois et sur lequel je parie.

Notre génération a plus voyagé, nous avons étudié à l’étranger, nous avons une autre mentalité que la génération de nos parents. Cela va aussi favoriser l’émergence d’une classe moyenne qui n’existait pas. Le salut de l’Afrique peut passer par là. Ces gens auront plus d’aisance sociale et financière, ça réduira la corruption et permettra de se projeter dans la construction d’une nation plutôt que de se servir pour des intérêts personnels, tribaux… »

Cet article vous explique comment réaliser un panneau solaire thermique de démonstration pour un budget très faible.

 

fabrication_panneau1-300x225.jpgPanneau Thermique Artisanal

Le soleil est une source d’énergie très puissante. On peut réussir à produire de l’eau très chaude par ce moyen, il faut donc faire attention aux risques de brulures.

Ce modèle permet plus d’expérimenter le principe que de réaliser une vrai installation pouvant chauffer votre eau. Mais vous pouvez vous en inspirer pour créer un modèle fonctionnel à plus grande échelle.

Matériel nécessaire :

  • eau
  • quelques petites équerres
  • perceuse
  • des ciseaux
  • une scie
  • des morceaux de bois
  • une vitre en verre
  • la grille arrière d’un petit réfrigérateur
  • une bonne longueur de tuyau utilisé pour les pompes à air des aquariums
  • de quoi renforcer la structure (içi c’est une vielle porte qui a été utilisé, mais une planche de bonne dimension suffira)
  • des vis à bois
  • une feuille d’aluminium (type aluminium alimentaire)
  • ruban adhésif type duct tape
  • cutter

Temps :
Environ 3 heures de construction

Etape 1 : récupération du matériel

Et oui, pour obtenir un prix si faible, on doit faire un max de récup.

Ainsi, la pièce maitresse du panneau, le circuit récupérant la chaleur et faisant circuler l’eau est en fait la grille arrière d’un vieux frigo.

ATTENTION : il ne faut pas démonter un frigo seul ! Le circuit de refroidissement dont fait partie cette grille contient des gaz très nocif, aussi bien pour l’environnement que pour vous ! Il existe des société spécialisé dans la récupération de ces gaz !

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Echangeur de frigidère

Assurez vous de garder une bonne longueur du tube qui relie le compresseur à la grille, afin de faciliter les futures opérations.

Echangeur thermique

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Bon vous avez récupéré votre grille, pour un meilleur rendement peindre la grille en noir. Passons maintenant à la confection du cadre.

Le cadre

Le cadre va servir à délimiter le panneaux et à le consolider. Vous pouvez le réaliser à l’aide de morceaux de bois de récup’ encore une fois.

Cadre

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Afin de bien dimensionner votre cadre et votre “arrière” disposer la grille sur le fond et ajustez le cadre autour

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Montage de la grille et du cadre

Une fois le cadre réalisé, déposer la feuille d’aluminium entre celui-ci et le fond de votre panneaux. Cette feuille va servir le rôle de miroir afin d’éviter un échauffement trop important du fond et pour augmenter la quantité d’énergie que recevra le circuit d’eau.

Isolation du système

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Notez que vous ne devez pas être obligatoirement nu-pied pour réaliser ce montage

Il ne vous reste plus qu’à ajouter quelques planches qui permettront d’accrocher plus facilement le panneau.

Pose des renforts

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Utiliser du duct tape pour fixer le collecteur au cadre, pour fixer l’aluminum au cadre, pour boucher les trous d’ou l’air pourrait s’échapper trop facilement. Et oui, moins il y a d’échange thermique et plus la chaleur reste à l’intérieur du panneau, le rendant plus efficace ! De plus l’usage du verre pour le dessus est parfait : il laisse facilement passer la lumière mais beaucoup moins la chaleur. On crée donc une mini serre dans laquelle serpente notre eau !

Penser aussi à faire 2 trous pour permettre le passage des tuyaux du collecteur.

Passage des tuyaux

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Noter au passage l’usage très abondant de duct tape qu’à fait l’auteur de ce plan.

Raccord du cadre

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Les finitions

Relier les tuyaux du collecteurs au tuyau d’aquarium. En fait n’importe quel type de tuyaux convient, il faut juste qu’il y est une correspondance dans les diamètres.

Raccord tuyaux fluide

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Il faut maintenant fixer le collecteur au fond du panneau. Utiliser des équerres et de l’adhésif encore une fois, même si je pense que sur la durée, il ne tiendra pas. Il vaut mieux utiliser quelque chose de plus solide dans le temps.

Vue d’ensemble du panneau

Et voilà !

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Mise en Route

Avant de le tester, il faut remplir le circuit d’eau.
Une fois que cela est fait, vous pouvez le tester avec 2 seaux. L’un plein d’eau froide et l’autre qui contiendra l’eau chaude. Si vous mettez le seau d’eau froide plus haut que l’autre, la circulation d’eau se fera toute seule.

Vue du panneau terminé
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Bien que ce soit un modèle de “test”, l’eau peut atteindre une température réellement importante donc gare aux brulures. Le système peut également être en circuit fermé avec une circulation thermosiphon; c’est à dire que  le  fluide remonte du chaud vers le froid naturellement. On peut alors ne mettre qu’un seul seau en hauteur.
Un petit commentaire d’un de nos lecteurs:

mederic
Bonjour ,
Cette idée est dans l’air , je n’ai pas de photos pour l’instant mais il est possible de recycler la porte du refrigérateur ou congélateur pour servir de caisson economique .
Le fond du caisson est tapissé d’isolant ,puis on place une couche d’un matériaux peint en noir (type noir de fumée …) puis le serpentin et sa grille et le tout est recouvert une ou plusieurs couches d’un matériaux transparent .
De cette manière , l’ensemble est plus durable !
Bonne réalisations à toutes et a tous
Méderic Le Clercq
cette petite modif est publique et libre de droit bien entendu !

Vous pouvez trouvez l’article original à cette adresse :

http://www.notreterre.org/article-fabriquer-un-panneau-solaire-thermique-pour-moins-de-5-euros-96518401.html

http://www.instructables.com/id/Solar-Thermal-Water-Heater-For-Less-Than-Five-Doll/ (en)

et à celle là
http://www.thesietch.org/projects/solarthermalpanel2/index.htm

Marishane, un jeune étudiant sud-africain de l’université de Cape Town, a mis au point un produit ayant les mêmes effets qu’une douche mais sans eau. Il a été récompensé du prix de l’entrepreneur étudiant de l’année 2011.

C’est grâce à un de ses amis trop paresseux (et trop frileux) pour se laver dans de l’eau froide – ils n’avaient pas les moyens de faire chauffer de l’eau chaude en plein hiver – que Ludwick Marishane décida de créer un produit répondant aux attentes de son ami.

Après plusieurs mois de recherche sur internet (essentiellement google et wikipédia), le jeune sud-africain a mis au point un produit innovant appelé DryBath, un gel transparent appliqué sur la peau qui fait le travail de l’eau et du savon, comme un gel douche, sans besoin de rincer.

Le produit est différent des gels anti-bactériens disponibles actuellement car il n’y a pas d’alcool dans la formule chimique. Il crée un film nettoyant hydratant biodégradable et inodore.

Le produit pourrait connaître de nombreux domaines d’application et ce, surtout en Afrique et dans les pays en voies de développement : en effet, dans ces pays, l’accès à l’eau est souvent source de conflit puisqu’elle est trop rare. L’hygiène des individus étant alors compromis la plupart du temps, DryBath pourrait inverser la tendance et améliorer la santé des populations.

Aujourd’hui, 6 mois après le début de cette incroyable histoire, DryBath possède un brevet pour son invention. Il est d’ailleurs produits pour des fins commerciales et compte comme client des compagnies aériennes pour leurs vols longs trajets et des gouvernements pour les soldats en opération.

DryBath conserve aussi l’eau sur la planète en évitant de l’utiliser.

Lu  sur http://oeildafrique.com


Quatre langues africaines sont proposées aux épreuves du baccalauréat qui ont débuté ce lundi en France, a appris la PANA auprès du ministère français de l’Education nationale.

Il s’agit de l’amharique, du bambara, du haoussa et du peul qui peuvent être choisies en option langues vivantes facultatives par les candidats, a-t-on précisé de même source.

Un laboratoire de langues installé à Paris, Cyberlab, poursuit ses recherches pour identifier la langue africaine qui répond le mieux à six différents critères pour devenir «langue scientifique».

Lu sur http://www.grioo.com

Interview  publiée dans le quotidien ivoirien LE NOUVEAU COURRIER D’ABIDJAN du vendredi 22 juin 2012

et dans l’excellent BLOG DE CRITIQUE LITTÉRAIRE LE SANCTUAIRE D’ETTY MACAIRE 

RENCONTRE AVEC MAME HULO, écrivaine et éditrice franco‑sénégalaise : 

S’il y a une femme de culture en Afrique qui va marquer les consciences dans les années à venir, c’est bien Mame Hulo. Sa fougue, son optimisme contagieux et sa foi en l’avenir de l’Afrique l’ont amené à créer la « Revue des bonnes nouvelles d’Afrique » et une maison d’édition « Diasporas Noires » qui se veulent être le creuset de la rencontre et du partage des écrivains africains et de la diaspora et de tous ceux qui croient au sursaut du continent de Mandela. L’éditrice franco sénégalaise a bien voulu répondre à nos questions au moment même où elle projette de déménager de Montréal à Dakar.

Qui êtes-vous Mame Hulo ?

Je suis Franco-Sénégalaise, consultante en organisation et, chef de projets en technologie de l’information, j’ai créé la maison d’édition « Diasporas Noires » depuis octobre 2011. Je suis passionnée d’écriture et de littérature depuis l’enfance. Je vis actuellement à Montréal mais je rentre m’installer le mois prochain à Dakar…

Parlez-nous un peu de votre site et votre édition Diasporas Noires

Je suis une afro-optimiste et c’est pour cela que j’ai créé la « Revue des bonnes nouvelles d’Afrique », pour faire savoir au monde entier que le 3e millénaire sera africain malgré les apparences actuelles. Mon credo est que l’Afrique est en train de se relever même si cela n’est pas encore évident pour tout le monde. Il y a beaucoup des bonnes nouvelles en Afrique, même si elles ne sont pas relayées dans 99% des médias…D’autre part, pour la partie Edition, je veux donner une tribune aux Africains de tous horizons, aux afro-descendants, car en matière d’édition, les Africains sont souvent obligés de faire éditer leurs livres par des éditeurs occidentaux, quand ils sont acceptés, et il y a très peu d’élus… J’appelle de mes vœux une nouvelle ère en Afrique, où les Africains maitriseront eux-mêmes leur édition, le contenu de leurs livres, leur réseau de distribution, et ainsi maitriseront leur culture. Pour le moment, le domaine de l’édition en Afrique est malheureusement sinistré.  Et pourtant, il y a beaucoup d’écrivains qui ont beaucoup de choses à dire… Surtout la jeunesse africaine qui est bouillonnante, créative, décomplexée, prête à prendre ses responsabilités. J’ai un grand espoir pour l’Afrique car cette jeunesse-là est plus vertueuse que ses ainés, et plus volontaire et audacieuse, il me semble, que quand elle arrivera au pouvoir et aux affaires dans quelques années, tous les espoirs seront permis… d’où mon afro-optimisme forcené… C’est Baden-Powell qui disait : « L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et qui mène au succès. »

Quelle est la ligne éditoriale que vous défendez ?

Notre ligne éditoriale est la promotion d’une Afrique positive, optimiste, une renaissance passant par la prise en charge de notre propre avenir dans tous les domaines, en rejetant la victimisation systématique. Nous pensons que toutes les vérités peuvent être dites mais d’une manière positive et optimiste. Gandhi a dit « soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Donc, la décision de changement nous appartient entièrement, quand nous en aurons véritablement conscience, nous aurons une force d’action extraordinaire.

Y a-t-il des genres précis que reçoit votre maison d’édition ?

Nous avons des collections qui reflètent tous les genres, tous les styles, de la poésie, du Slam, des nouvelles, des romans, des essais, des livres pour enfants, etc.

Au moment où on parle d’intégration et de mondialisation « Diasporas Noires » semble  voguer à contre-courant en se limitant au monde noir.

Ce n’est pas un enfermement, une ghettoïsation… Je ne suis pas afrocentriste. Moi, je crois profondément à l’universalisme, c’est ce que dit un philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne : « Aucune vérité ne saurait être la vérité spécifique d’un peuple si elle est vérité. Si elle n’appartient qu’à ce peuple-là, elle n’est pas vraie, elle n’est pas humaine ». Cela étant dit, les Africains et afro-descendants n’ont pas bénéficié pendant trop longtemps des mêmes outils de promotion de leur culture et de leur Histoire que les autres peuples de la Terre.  Les Occidentaux par exemple ont toutes les tribunes, les médias, les télévisions, les maisons d’édition, les musées, les manuels scolaires et tous les moyens nécessaires pour promouvoir leur culture et leur Histoire. Quand j’habitais en France, je n’avais pas accès facilement à la culture africaine, aux livres africains, il y avait que peu d’endroits où les trouver, j’allais au Salon du livre pour chercher les deux malheureux stands africains avec peu de livres. Quand je venais à Dakar pour des vacances, j’en profitais pour acheter le maximum de livres pour avoir ensuite un petit stock. Lorsque je dis « Diasporas Noires », ce n’est pas une couleur mais une caractéristique car on dit bien le continent « noir » alors qu’il y a le Maghreb et les blancs du sud de l’Afrique compris dans ce terme… Par ce vocable, je désigne tous les enfants d’Afrique, de toutes les couleurs, de toutes les diasporas du monde, des afro-descendants… Nous ne nous limitons pas au monde noir comme vous dites, puisque nous incluons les pays du Maghreb et les africains blancs du Sud de l’Afrique.

Pouvez-vous être plus claire Hulo ? Des exemples…par exemple ?

Nous avons un auteur Algérien parmi nous et d’autres viendront. D’ailleurs, on peut aussi être édité chez Diasporas Noires parce qu’on aime l’Afrique… Nous en avons déjà une blanche amoureuse de l’Afrique et bientôt nous aurons le livre d’une Française mais qui se sent africaine jusque dans ses tripes, elle écrit sur l’Afrique des poésies émouvantes dans une langue africaine. Elle était tellement heureuse que je la reconnaisse comme l’une des nôtres. A l’inverse, il y a des Noirs qui ne se reconnaissent pas du tout comme africains.  L’Amour de l’Afrique n’a pas de couleur ! Mais il fallait bien indiquer le contenu éditorial spécifiquement africain dans notre enseigne. Tout cela pour dire, que l’Afrique doit se doter des mêmes outils et des mêmes moyens que les autres pour la promotion de sa culture, nous avons du retard à rattraper de ce point de vue là… Donc Diasporas Noires est un outil parmi d’autres mais n’est pas un ghetto !

Comment faire un achat sur votre site ?

L’adresse de notre site est WWW.DIASPORAS-NOIRES.COM… Les e-books sont disponibles à l’achat avec un téléchargement immédiat sur le site et la version papier en remplissant un bon de commande toujours sur le site.  Prochainement, certains des livres de Diasporas Noires dont « Dior le bonheur volontaire » seront disponibles à la librairie Athéna 33 rue Jules Ferry à Dakar…

Est-ce que l’édition numérique peut avoir la même emprise que l’édition sur papier ?

L’édition numérique est l’avenir dans le monde, même si cela ne marche pas pour l’instant en Afrique. En Amérique du Nord, c’est déjà entré dans les mœurs, les personnes lisent leurs e-books dans le métro avec des appareils appelés « liseuses » ou sur les tablettes tactiles. Dans ces appareils, on peut stocker des centaines de e-books et les mettre dans la poche, se balader partout avec. C’est comme au début du téléphone portable ou de l’internet. Donc, l’Afrique doit s’y mettre maintenant au lieu d’attendre d’être complètement dépassée. Il ne faut pas perdre de vue que l’Internet est désormais la mémoire de l’Humanité. Maintenant, en un seul clic, on visite des musées, trouve des extraits de livres d’histoire, etc.  Comme pour les autres peuples, il faut aussi qu’il contienne le maximum de données africaines. Cela ne veut pas dire pour autant l’abandon du livre papier.  Il faut les deux, Ces deux supports ne sont pas à opposer… Moi, même en tant qu’éditrice numérique, je suis très attachée au livre papier, sur notre site on peut en commander, et dans les mois qui viennent, les livres de Diasporas Noires seront disponibles également en librairie, d’abord à Dakar et pourquoi pas un jour dans toute l’Afrique.

Vous êtes aussi auteure, et je suis entrain de lire en format pdf votre livre « Dior le bonheur volontaire »…

Oui, je suis aussi auteure, j’écris depuis l’enfance. Je n’ai malheureusement pas le temps d’éditer tous mes textes que j’ai dans les tiroirs… C’est l’histoire du cordonnier qui est mal chaussé (Rires). « Dior le Bonheur Volontaire » est mon premier livre édité pour l’instant, sa thématique principale est la volonté et l’acceptation, les deux faces d’une même médaille. C’est le portrait d’une femme volontaire, qui croit pouvoir agir sur son destin, qui croit pouvoir construire son bonheur… Ce livre parle aussi de la détresse enfantine, de l’insouciance des jeunes, de leur naïveté face à l’intransigeance de la société et de ses règles parfois hypocrites qui broient d’une façon ou d’une autre toute individualité et toute volonté d’être heureux hors de ces règles.  En fait, mon livre parle de la volonté de bonheur, l’espoir d’être heureux. Les lecteurs peuvent découvrir gratuitement un extrait de 47 pages sur notre site. Nous offrons des extraits pour tous nos livres.

Quel est votre avis sur l’idée selon laquelle seule la valorisation de notre culture peut participer au développement de l’Afrique.

Il y a des choses à inventer, car le modèle économique mondial n’est pas satisfaisant et tout le monde peut le voir aujourd’hui… L’Afrique est créative mais les carcans culturels occidentaux nous emprisonnent dans un complexe d’infériorité dont nous devons absolument sortir.  Mais je ne prône pas une afrocentricité à tout crin comme certains. Moi je pense qu’il faut « ajouter » au lieu de « soustraire ».  Les Asiatiques ont bien réussi à s’ouvrir au monde tout en gardant leur culture et leur authenticité. C’est cela que je prône. Je pense que l’Afrique ne doit surtout pas se replier sur elle, mais elle doit identifier ses propres valeurs, les mettre en pratique de manière indépendante et être fière de sa culture tout en étant ancrée dans le monde ! Ce n’est pas facile, mais nous le pouvons.

Croyez-vous que les gouvernants africains accordent dans leurs projets une grande place à la culture ?

Non, clairement non ! Cela fait des décennies que rien n’est fait par les gouvernants africains et d’ailleurs c’est le cas dans tellement d’autres domaines, la santé, l’éducation, etc. Mais cela va changer, je suis très fière du Sénégal pour le changement politique imposé par les jeunes. Les jeunes doivent continuer à être vigilants avec le nouveau régime afin qu’il agisse vraiment dans l’intérêt du peuple.  L’arrivée de Youssou Ndour au ministère de la Culture est un signe encourageant.  Mais il faut que chacun à son niveau prenne désormais les choses en main. C’est ce que je fais de mon côté. Il faut que ce soit le nouveau mode opératoire. Prenons les choses en mains chacun dans son domaine à la place où il est le plus utile ! 

La thématique de la femme noire vous préoccupe n’est-ce pas ?

Oui, je suis très sensible à cette thématique, car il faut bien dire qu’en Afrique nous vivons dans un système patriarcal voire phallocentrique.  Je trouve cela dommage, c’est un frein au développement de l’Afrique car les femmes sont très créatives, elles sont sur tous les fronts notamment au niveau de l’économie informelle, très souvent avec peu de moyens, c’est aussi à elles qu’incombe l’éducation des enfants.  Si elles étaient moins bridées, notamment au niveau des études, cela apporterait beaucoup de changements bénéfiques à l’Afrique dans tous les domaines.  Je crois profondément qu’un peuple qui opprime une catégorie de sa population quelle qu’elle soit, d’une manière ou d’une autre, ne pourra jamais avancer pleinement.  Même si certains invoquent une légitimité d’une culture ou des mœurs spécifiques africaines ou musulmanes. Mon père m’a élevée tout autrement, il m’a inculquée assez tôt une volonté d’autonomie et une indépendance incroyable pour une fille, pour une femme, il m’a appris la liberté de parole et d’action en toute circonstance.  Cela m’a permis de vivre facilement en occident sans complexe et d’y revendiquer pleinement mes droits à chaque instant.

Quelles sont les femmes africaines du monde de la culture qui vous ont marquée. Pourquoi ?

Annette Mbaye d’Enerneville, première journaliste au Sénégal, écrivaine talentueuse, Germaine Acogny la chorégraphe pour la beauté aérienne de ses danses africaines et modernes, Jacqueline Scott Lemoine la grande tragédienne sénégalaise, saisissante et habitée par ses rôles, Myriam Makeba la chanteuse magnifique, Mariama Bà l’écrivaine, Wangari Muta Maathai la Kenyane que j’admire pour son engagement en faveur de l’environnement (prix Nobel de la paix), Aminata Traoré la Malienne qui dit courageusement tellement de grandes vérités sur le système qui gouverne et asservit le monde et l’Afrique, Aissa Maiga la comédienne belle et talentueuse, Fatou Diome pour ses textes flamboyants…

Et aussi d’autres femmes noires, Rosa Parks, le courage fait femme, Angela Davis la militante des droits des noirs, Maryse Condé la Guadeloupéenne, une grande conteuse d’histoires, Toni Morisson, immense auteure, captivante dans le fond et dans la forme (prix Nobel de littérature)… Il y en a beaucoup d’autres et aussi beaucoup d’hommes…

Votre pays le Sénégal est certainement le pays où la production féminine est impressionnante. Qu’est-ce qui explique ce foisonnement ?

Premièrement je pense que ce foisonnement de la production littéraire féminine n’est pas spécifique au Sénégal… Ce foisonnement n’est pas spécifiquement féminin au Sénégal, il se trouve que le Sénégal est un pays fortement ancré dans la culture. La raison de cet ancrage est due en partie par le fait que Léopold Sédar Senghor, notre premier président qui est grand homme de lettres, avait privilégié la culture pendant des décennies. De son temps, presque tous les Sénégalais au lycée étudiaient le Latin et le Grec, le théâtre Daniel Sorano battait son plein avec des productions incroyables, il y a avait une grande école de danse africaine moderne avec Germaine Acogny et Maurice Béjart, une école des beaux-arts, une école d’architecture, etc.  Depuis, cette fibre est toujours là et ça foisonne toujours autant, même si les moyens ne sont plus les mêmes… Il y a quand même beaucoup d’événements culturels à Dakar, le festival des arts nègres en 2010, récemment la 10e biennale des arts en 2012, le Dak’art qui a beaucoup de succès… J’espère que la nomination de Youssou Ndour apportera encore plus de créativité et plus de moyens.

Dans certains pays la polygamie est dans le domaine de l’officiel. Quelle est la position des femmes intellectuelles de votre pays ?

J’avoue, personnellement, que la polygamie est inconcevable même si je respecte cet état de fait dans mon pays et le libre choix des personnes. Je n’ai pas du tout été élevée dans ce sens, donc je ne suis pas une référence pour en parler objectivement. Je crois que la position des femmes intellectuelles est assez variée sur ce sujet, il y en a qui l’acceptent comme une fatalité ou qui le justifient plus ou moins, notamment par la religion. Moi je pense que toutes les femmes en souffrent au fond d’elles-mêmes quoiqu’elles en disent en surface…

Depuis Une Si Longue Lettre de Mariama Ba, pensez vous que le Sénégal ait fait des bonds qualitatifs en matière de la protection de la femme ?

La loi sénégalaise laisse le choix au moment du mariage entre deux régimes matrimoniaux, polygame ou non et cela a toujours été le cas. Certaines femmes n’ont malheureusement pas le choix à cause du poids social, même si elles se laissent faire de moins en moins individuellement. Celles qui ont le choix essaient de ne pas se retrouver dans ce piège de la polygamie, mais ce n’est pas simple pour elles non plus toujours à cause du poids social. Cela étant dit, de plus en plus d’hommes trouvent cela trop compliqué pour eux et ne s’y aventurent pas, surtout les jeunes…

A votre avis la littérature est‑elle capable de faire avancer les choses positivement en Afrique ?

Oui, bien sûr… La fonction de la Littérature est de faire avancer les choses et les hommes… Un bon livre doit toujours changer ne serait-ce qu’un peu le lecteur, il doit le rendre heureux ou meilleur qu’il n’était avant de le lire, il doit lui permettre de s’identifier, de se poser des questions.  L’écrivain a le même rôle en Afrique que partout ailleurs, il doit poser des questions existentielles et philosophiques. Même parfois en divertissant. Je ne sais plus qui a dit : « L’écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre ».  Encore faut-il que les africains puissent avoir facilement accès aux livres de qualité.  Actuellement, les livres sont un peu chers et il n’y a pas de bibliothèques qui permettent de les emprunter. Voilà les problèmes sur lesquels nous devons travailler !

Quels sont les dix livres africains qui vous ont marqué véritablement ?

  • ·Amkoulel, l’Enfant Peul et le Sage de Bandiagara d’Amadou Hampâté Ba, cela m’a appris l’Afrique dans toute sa splendeur et aussi la sagesse africaine
  • ·Le Dialogue des Cultures de LS Senghor
  • ·Les Bouts de Bois de Dieu, ou encore Le docker de Sembène Ousmane.
  • ·Une si Longue Lettre de Mariama Ba
  • ·En attendant le vote des bêtes sauvages, Allah n’est pas obligé, deux livres superbes et instructifs d’Ahmadou Kourouma, mais j’aime tous ses livres.
  • ·Le vieux Nègre et la Médaille de Ferdinand Oyono m’a rendue profondément triste sur les rapports avec les colons
  • ·Le baobab fou de Ken Bugul
  • ·Le ventre de l’Atlantique de Fatou Diome

Connaissez-vous la littérature ivoirienne ?

Je connais très peu la littérature ivoirienne à part Ahmadou Kourouma que j’aime beaucoup et dont j’ai lu presque tous les livres car vendus dans les librairies en France, j’ai aussi des souvenirs lointains de Bernard Dadié… Chez Diasporas Noires, nous avons deux auteurs ivoiriens, Regina Goueu une jeune ivoirienne qui vit au Gabon, Isaïe Biton Koulibaly qu’on ne présente plus et qui voulait se mettre à l’ère numérique pour voir…

Un message fort à nos lecteurs pour clore cette interview…

Je voudrais parler de l’Ubuntu qui signifie :  « Je suis parce que nous sommes » ou  « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». C’est un concept spirituel africain qui a permis la réconciliation en Afrique du Sud, ce qui n’est pas rien.  Selon Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix sud-africain : « Quelqu’un d’Ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi – qui vient de la connaissance qu’il ou elle a d’appartenir à quelque chose de plus grand – et qu’il ou elle est diminué quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou oppressés. » Pourquoi ne pas enseigner et appliquer cette philosophie partout en Afrique ?  Et pour finir, on pourrait résumer mon état d’esprit par cette phrase de Confucius« Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle. »

ETTY Macaire

Critique littéraire

Cette interview a été publiée dans le quotidien ivoirien LE NOUVEAU COURRIER D’ABIDJAN du vendredi 22 juin 2012

Tel que rapporté sur le site web de la Convention des Nations Unies pour combattre la désertification (CNULD), des journalistes africains participant à un atelier de trois jours du 29 au 31 mai à Alger (Algérie) ont décidé d’initier une campagne pour conscientiser, informer et éduquer les usagers de la terre, les décideurs politiques et le public sur le besoin urgent pour une gestion durable des terres. Ils se sont également entendus pour établir un réseau régional et pour exercer un leadership dans chacun de leurs pays pour développer un groupe spécialisé de journalistes sur la GDT et pour recueillir le soutien d’autres journalistes.

L’atelier, auquel ont participé des experts de l’Afrique et qui a inclus une visite à huit sites ruraux en Algérie et des rencontres avec agriculteurs et éleveurs, avait comme thème les raisons pour lesquelles l’Afrique devrait limiter la dégradation des terres et comment le faire tout en assurant le développement et en conservant une croissance économique.

Les journalistes ont fait appel au Secrétariat de la CNULD pour faciliter le renforcement des capacités des journalistes et pour soumettre une décision à cet effet pour considération lors de la prochaine Conférence des Parties de la CNULD.

L’atelier régional a été organisé conjointement par la CNULD et le gouvernement de l’Algérie. Les participants sont venus de l’Algérie, du Bénin, du Burkina-Faso, le Cameroun, Tchad, Mauritanie, Maroc, Niger, Rwanda, Sénégal et Togo.  La rencontre fait partie d’une série d’ateliers régionaux destinés aux médias sur le besoin et les bienfaits de l’établissement d’un objectif de développement durable sur les sols à Rio+20.

Source: Secrétariat de la CNULD

 

Lu sur http://www.mediaterre.org

La croissance est au rendez-vous sur le continent. Au-delà du message d’optimisme insufflé par le New York Forum de Libreville, l’économie africaine doit surmonter de nombreux obstacles.

Trois jours passés à Libreville au New York Forum Africa, du vendredi 7 au dimanche 10 juin,  ne disent rien de l’Afrique. Des difficultés de tous les jours pour simplement survivre, de la démographie explosive, de l’exode rural dans des villes tentaculaires, du trop d’eau, du manque d’eau, de l’insécurité, des petits commerces colorés, de la musique partout, des travaux jamais finis, de la vie de débrouillardises et de petites rapines, de la dolence et de la bonne humeur.