Article du CAMEROON TRIBUNE sur le livre « Châtiments névrotiques » de Dominik Fopoussi.

Frime et châtiments

La chute et la possible rédemption d’un ex-puissant meublent « Châtiments névrotiques », roman de Dominik Fopoussi.

Par Alliance NYOBIA

Toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé n’est pas forcément fortuite. De fait, Dominik Fopoussi se sert du permis d’inventer, que chaque romancier doit détenir quelque part, pour flirter avec l’excès de vitesse en la matière. Ou pas. Parce que pour le coup, le fruit de l’imagination de cet ancien journaliste semble nourri à la sève de la réalité, fruit porté par un arbre dont les racines s’enfoncent loin dans le sol fertile du vécu collectif.

Résumons. C’est l’histoire d’un directeur général de société d’Etat qui se retrouve un jour en difficulté avec la justice pour mauvaise gestion. Ça vous parle ? Et donc le fameux Dégé (c’est le nom du personnage principal), appellation également déclinée en « Directeur généreux », va perdre sa liberté pour avoir pris des libertés avec la fortune publique.

Si la chute d’un homme n’est pas la fin de sa vie, pour reprendre l’expression d’un chanteur populaire, cette dégringolade peut être douloureuse. Passer d’une demeure luxueuse, à un cachot infect, pour qui était par ailleurs abonné aux grands palaces de ce monde, c’est mourir plusieurs fois. Dégé, ancien homme de pouvoir, sera ballotté comme un fétu insignifiant dans la spirale de l’humiliation. Pour atterrir lourdement en prison, sans grand espoir d’en sortir de sitôt.

Il est clair que Dominik Fopoussi s’est inspiré, au moins en partie, de l’actualité locale de ces dernières années, sur le front de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. On ne citera aucun oiseau de proie, mais les ailes et les serres d’un certain rapace se dessineront aisément dans l’esprit du lecteur, au fil des pages de ce roman qui en compte 206.

D’autres travers sociaux sont relevés, souvent grossis jusqu’à la caricature. L’usage du permis d’inventer, sans doute. Sauf que parfois, les choses s’enchaînent un peu vite. Les personnages et leurs trajectoires débarquent à grande vitesse, au point quasiment de s’entrechoquer dans leurs apparitions. Mais bon, tant qu’il n’y a pas collision frontale, personne ne songera à retirer son permis d’auteur à l’ancien reporter du « Messager ».

– « Châtiments névrotiques », Dominik Fopoussi, Diasporas noires, novembre 2015.

« Le Cameroun, sur le divan » de Dominik FOPOUSSI
Par Valentin Siméon ZINGA*

L’amateur de roman doit s’y prendre par deux fois. Car, Si son attention est prise à défaut, s’il n’est pas attentif, il n’échappera peut-être pas à la charge de l’illusion que charrie le titre de cet ouvrage. Châtiments névrotiques, donne à première vue, l’impression d’être le titre d’un essai psychanalytique : un lointain écho à Sigmund FREUD, ou à Jacques LACAN. Mais à bien y regarder, ce titre semble suggérer un état clinique avéré, celui d’un système de gouvernance soumis au divan de l’auteur… Ce-dernier se sert volontiers d’un personnage central, Dégé, archétype d’arrivisme non dissimulé, avec ce qu’il recèle de tentation pour l’arrogance assumée, de goût d’extravagance assouvie ou contrarié , de penchant pour l’omnipotence tantôt fictive, tantôt effective.

Ce Dégé-là, Dominik FOPOUSSI s’en sert comme d’un authentique guide, pour nous conduire dans un édifice, qui comporte trois pièces et autant de clés d’accès : politique, éthique, et esthétique.

L’espace politique, met en scène, un pouvoir en place travaillé par sa perpétuation, tout entier dévoué à un « chef central » ; sorte de démiurge auquel les créations et les créatures doivent soumission et allégeance absolues. Les destins les plus enviables s’y nouent autour des combinaisons relationnelles les plus alambiquées, porteuses elles-mêmes de combines les plus notoires. S’y révèlent aussi : le recours à une répression féroce des dissidences avérées ou soupçonnées, l’enrégimentement et la domestication des poches de rébellion animées par des forces d’opposition poussées vers de douteux compromis, ou contraints à de spectaculaires compromissions.

Les univers carcéral et policier dont l’auteur livre par le menu, une saisissante description, et les codes de fonctionnement, témoignent à suffisance de l’arsenal répressif en vigueur. Pas seulement : ils accueillent des personnalités, figures emblématiques du système, affrontant une déchéance aussi brutale qu’inattendue, par suite du déclenchement de procédures relatives à des dossiers touchant à la gouvernance, ou présentés comme tels…
De quoi faire irruption dans le coin éthique de ce roman. Les atteintes à la fortune publique par les personnalités à divers titres et niveaux de l’appareil ‘Etat, ouvrent le procès à tiroirs d’une élite gagnée par la corruption qui gangrène le sérail, adepte d’un hédonisme jouissif et débridé, avec ses trahisons, ses félonies, ses mœurs littéralement dissolues. Un vrai sport national. La privatisation du patrimoine collectif dont les techniques sont connues de tous, prospère sous les regards approbateurs de ceux qui s’y adonnent, et ceux, envieux et impuissants de la multitude réduite à une misère autant rampante qu’implacable. Et le sursaut moral de Dégé, soudain porté vers des actes de charité une fois emprisonné, n’y change absolument rien.

Ce puzzle, dont les pièces sont rassemblées à fleurs de lignes, n’est finalement accessible grâce à un art consommé de la mise en récit. Reviennent alors en surface, ces mots de Jean-Paul SARTRE, dans Qu’est-ce que la littérature ? : « Bien que la littérature soit une chose et la morale une tout autre chose, au fond de l’impératif nous discernons l’impératif moral ». (SARTRE, 1948 : 69)

Avec une telle contiguïté, nous voici au seuil de la pièce esthétique de ce roman. Il nous tarde d’y entrer. Nul ne s’étonnera du caractère haletant du récit, rendu palpitant par le truchement d’un style…châtié, d’une écriture qui alterne phrases courtes et longues. L’intrigue tient bien sûr en haleine le lecteur de la première à la dernière ligne. L’auteur joue d’une pluralité d’outils, qui valent autant de figures de styles : ici la litote succède à la prétérition ; là, l’ellipse côtoie l’hyperbole la plus parlante, ou l’allusion la plus signifiante. De sorte que, parfois, il arrive de suggérer que le personnage central,- Dégé pour ne pas le nommer-, est la métonymie d’une déchéance et d’un désarroi collectifs. A l’évidence, l’auteur est bien prisonnier de ses Humanités et n’a rien oublié des principes de l’écriture journalistique qui vous enserre insidieusement le long d’une vie. Qui lui en vaudrait pour cela ?

Même si écrire c’est, en un sens, dévoiler, le Cameroun se donne à voir, sans fards ni artifices, sous cette plume joyeuse et néanmoins désabusée, par son « opération épervier », jamais à l’abri de l’intrication du politique et du judiciaire ; ses politiciens véreux travaillés ou mus par de si primaires passions et le peu de cas fait au sens de la République ; et à ses misères tenaces qui libèrent un imaginaire riche de ses bricolages, mais toujours condamnées à l’impuissance.
Alors oui, subir ces châtiments névrotiques est un vrai régal. Voilà le terrible oxymore que sa lecture nous inflige.

*Journaliste à la périphérie
Châtiments névrotiques, 2015
Editions Diasporas Noires, Collection Vies, 208 pages

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C’est un véritable fait insolite. Si en Europe il existe des académies où l’on enseigne les sciences métaphysiques ou la magie blanche, l’Afrique du Sud, elle, a décidé de ne pas être en reste. En effet, la nation arc-en-ciel a ouvert récemment la toute première école de sorcellerie en Afrique. Cet établissement aura pour mission de former des sorciers et délivrer des diplômes ès sciences en sorcellerie.

La nouvelle école est placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur.

Lire l’article sur http://www.afrikmag.com/lafrique-sud-sorcellerie-ecole/

Le Rwanda est le seul pays africain dont le parlement est majoritairement composé de femmes, et n’est accompagné dans cette prouesse que de la Bolivie au plan international. C’est ce qui ressort des conclusions du rapport du Forum Économique Mondial sur les inégalités Hommes-Femmes paru le lundi 15 février 2016.

 

Lire l’article sur https://ecceafrica.com/parlement-rwandais-compose-majoritairement-femmes/#.WNbTHtLJx6p

Il est élève en classe de CM2 à la Role Model School sise à Oregun au Nigéria et est devenu en août 2015 l’un des plus jeunes ingénieurs de l’histoire de Microsoft. Jomiloju Tunde-Oladipo a en effet sorti une performance de haut vol lors de l’examen professionnel organisé par la firme américaine à Lagos en totalisant 769 points sur 1000 possibles.

Le jeune prodige a notamment excellé en Partage et Maintenance de documents, Formatage de contenus, en Techniques de mise en forme et en Contenus réutilisables.

Lire l’article sur https://ecceafrica.com/certifie-ingenieur-microsoft/#.WNbSdNLJx6p

Depuis le mois de janvier 2016, la ville gabonaise de Lambaréné est éclairée grâce à la stéarine, un acide gras dérivé du raffinage de l’huile de palme. Cet acide gras est produit dans une usine de transformation de la société Siat Gabon, une multinationale agroindustrielle belge.

La production de cet agro-carburant est le résultat d’un contrat signé en 2014 entre la compagnie Siat et la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG). Selon les termes de ce contrat, l’énergie produite par la multinationale doit être injectée dans le réseau de la SEEG contre rémunération.

Lire l’article sur https://ecceafrica.com

Salutations! Je m’en vais parler d’un sujet quelque peu joyeux, primesautier (sans doute étrange et inattendu de prime abord pour beaucoup) … les fractales! Surtout les fractales et l’Afrique

D’abord, de quoi on parle quand on dit fractale? « Une figure fractale ou fractale est une courbe ou surface de forme irrégulière ou morcelée qui se crée en suivant des règles déterministes ou stochastiques impliquant une homothétie interne. Le terme « fractale » est un néologisme créé par Benoît Mandelbrot en 1974 à partir de la racine latine fractus, qui signifie brisé, irrégulier (fractale n.f). Dans la « théorie de la rugosité » développée par Mandelbrot, une fractale désigne des objets dont la structure est invariante par changement d’échelle » (Wikipedia)

En gros c’est une figure morcelée (fractionnée) caractérisée par la répétition à une échelle de plus en plus réduite de la même opération sur des portions successives: Chaque sous-partie est identique à la partie qui lui précède en terme d’échelle suivant un schéma dit « d’Autosimilarité ». Ooooooooooook, je vous montre, c’est mieux que toutes mes phrases…

Koch anime

Formation d’une fractale – Wikipedia

Eponge de Menger – Crédit: Wikipedia

Les fractales se trouvent absolument partout dans la nature ( La forme des branches d’un arbre, la disposition des feuilles, les fougères, les paumes de la main, l’architecture de nos poumons, nos vaisseaux sanguins, la formation des vagues dans l’océan, les tsunamis, les flocons de neige, la forme des coquillages, la réplication de certains virus, et ainsi de suite et ainsi de suite)

Lire l’article sur http://renaudossavi.mondoblog.org/2014/12/22/lafrique-les-fractales/

 

Autres sources sur le même sujet

2011 Cartier Women's Initiative Awards. The Laureates. Deauville, France. October 15, 2011. Photo by Caroline Doutre/ABACAPRESS

A moins de 30 ans, Lorna Rutto a créé et dirige EcoPost, une jeune PME kényane qui transforme les déchets plastiques en matériaux. Un filon sans limite que vous font décrouvrir les caméras de Réussite.

Chaque mois, Lorna Rutto se rend dans la décharge de Kasarani, à Nairobi, pour acheter 30 000 tonnes de plastiques. La patronne d’EcoPost les transforma ensuite. Le filon est sans limite : la capitale kényane génère quotidiennement 560 tonnes de déchets, dont une grande partie se retrouve dans la nature.

 

Lire l’article sur http://afrikhepri.org/au-kenya-une-femme-transforme-le-plastique-en-or/

A Dakar, ils seraient entre 30 000 et 50 000 « talibés », ces enfants des rues inscrits dans les écoles coraniques, soumis à la mendicité forcée et livrés à eux-mêmes. Et ce sont souvent aussi les premiers à se faire faucher sur la route. C’est pour alerter ses compatriotes sur l’étendue de ce gâchis humain que le jeune entrepreneur sénégalais Ousseynou Khadim Bèye a conçu Cross Dakar City, un jeu vidéo pour smartphone à mi-chemin entre le serious game et le jeu d’arcade qui met en scène Mamadou, un très jeune talibé qui décide de briser les chaînes de la mendicité et de fuir son maître pour retrouver ses parents biologiques. Le jeune aventurier devra traverser tous les quartiers de Dakar en slalomant du mieux qu’il peut entre les célèbres taxis jaunes et noirs sénégalais et autres « cars rapides », ces mini-bus conduits par de fervents mourides. Rencontre avec son concepteur.

 

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Résultat de recherche d'images pour "Sujari Britt"Sujari Britt, virtuose, prodige, les qualificatifs élogieux n’en finit plus pour décrire, le génie de cette petite fille.

Lire l’article et visionner la vidéo sur http://culture-kamite.com/sujari-britt-11-ans-considere-deja-comme-meilleure-violoncelliste-de-tout-les-temps/